500 Abarth 1.4 T-Jet 135 ch

Nous l’attendions avec impatience. La version survitaminée de la petite Fiat 500 est enfin là. Elle marque avec la Grande Punto le retour d’Abarth. Verdict.

Passion, sportivité, émotion, caractère, autant de qualificatifs qui définissent parfaitement les Abarth d’autrefois. En relançant Abarth il y a un an en Italie, le 19 juillet dernier en France, le groupe Fiat, propriétaire de la marque, veut renouer avec un passé glorieux, fait de modèles mythiques. Plus qu’un simple coup marketing, Abarth propose en 2008 deux vrais modèles commercialisés dans un réseau spécifique. Un choix apparemment judicieux. En Italie, pas moins de mille cinq cents 500 Abarth ont été vendues en seulement 8 heures, soit près de 30% de la production prévue par an pour l’Italie.

Alors la 500 Abarth mérite-t-elle ce succès ? Pour le savoir, nous l’avons mise à l’épreuve sur la piste du circuit de Marcoussis, en région parisienne.

Réussie extérieurement

Extérieurement, pas de doute, la 500 Abarth est une réussite. Le dessin, charmeur, de la 500 a été préservé tout en devenant beaucoup plus agressif. L’assise est ainsi surbaissée, des jupes latérales spécifiques apparaissent, ainsi que des logos Abarth sur les côtés. Logos que l’on retrouve à la place du logo Fiat sur la calandre et le coffre, nous sommes en présence d’une marque à part entière, rappelons-le.

A l’avant, le museau est plus proéminent, histoire de permettre au turbo de respirer. Les boucliers reçoivent d’ailleurs plusieurs prises d’air additionnelles. A l’arrière, un becquet domine la lunette alors qu’un extracteur d’air apparaît et que deux sorties d’échappement chromées et siglées Abarth viennent compléter l’ensemble. Chaussée de jantes de 16’’ à 8 branches, 17’’ en option, cette 500 Abarth a décidément du style.

Un habitacle typé sport

Du style mais aussi du bon goût, que l’on retrouve dans l’habitacle. Là encore la sportivité domine avec un volant à trois branches en cuir. Un volant qui comme sur les Ferrari présente un méplat inférieur pour le passage des genoux. Un détail qui fait la différence, tout comme les sièges sport qui intègrent les appuis-tête dans les dossiers à l’avant. La sellerie est sympathique et peut-être en cuir en option. La planche de bord est couleur carrosserie. La casquette du tableau de bord, le pommeau de levier de vitesses et la poignée de frein à main sont gainés de cuir. Quand au pédalier sport, il est en alu. Dommage que quelques plastiques peu agréables viennent entacher l’ensemble.

Le tableau de bord de l’Abarth se distingue de celui de la 500 par la présence d’un manomètre de pression de turbo intégrant en son centre le GSI pour Gear Shift Indicator, une diode qui s’allume pour indiquer le meilleur moment pour le passage des vitesses. Il peut soit aider le conducteur à consommer moins, soit l’aider à obtenir les meilleures performances possibles. Le choix entre ces deux modes se fait grâce au bouton Sport de la planche de bord. Nous y reviendrons.

Du plaisir, tout simplement

Dès le démarrage, la sonorité rauque du petit moteur essence 1.4 Turbo-Jet de 135 ch éveille les velléités sportives de son conducteur. Bien calé dans le siège sport, le volant bien en mains, c’est parti pour quelques tours de piste. Ludique, homogène, cette 500 Abarth est facile, très agile. Son freinage est puissant et progressif grâce à ses quatre freins à disques. La boite manuelle à cinq vitesses est bien étagée. Le châssis, dérivé de celui de la Panda, se montre rigoureux, l’ensemble procurant un maximum de plaisir.

Légèrement survireuse, cette 500 Abarth est également très sûre grâce à toute une batterie de béquilles électroniques : ESP avec MSR, aide au freinage d’urgence, antipatinage, aide au démarrage en côte et même TTC, Toque Transfer Control, un système qui améliore le transfert de couple aux roues motrices. Un couple de 180 Nm à 2500 tr/mn qui passe à 206 Nm à 3000 tr/mn grâce à un overboost activé par la touche Sport. La cartographie moteur est alors modifiée, ainsi que la pression du turbo et la fermeté de la direction. Dans ce mode le plaisir de conduite est encore plus grand pour des performances raisonnables : 205 km/h en vitesse de pointe, 7,9 s pour passer de 0 à 100 km/h et une consommation extra urbaine minimum donnée pour 5,4 l aux 100 km.

Le plaisir indéniable procuré par cette 500 Abarth ne nous empêchera pas de regretter l’impossibilité de déconnecter l’ESP, l’autonomie réduite dû à un réservoir de seulement 35 l ou bien encore la position du manomètre, caché derrière le volant.

Quant aux suspensions, très efficaces sur la piste plutôt lisse du circuit, impossible de se prononcer sur leur confort une fois sur route ouverte, faute de l’avoir essayé.

Suréquipée, mais chère

La sportivité de cette 500 Abarth ne la prive pas d’équipement pour autant. Elle dispose de série de 7 airbags, de la climatisation automatique, de l’autoradio CD MP3 avec commandes au volant et du système Blue&Me. Un ensemble qui se paie cher, 18 500 euros. Mais attention, le charme et le plaisir opèrent et si vous y goutez, vous deviendrez sans aucun doute vous aussi piqué.

Et si cela n’état pas encore suffisant, un kit Esseesse permettra d’obtenir 160 ch de cette petite bombe, alors qu’une version compétition en développera 200 ch ! Vous êtes prévenus, le Scorpion est de retour, la passion aussi.

Tarif et options

Modèle et options Tarif au 1er octobre 2008
Abarth 500 1.4 T-Jet 135 ch 18 500 €
Peinture pastel extra-série « Rouge Officina » 420 €
Jantes en alliage de 17” « Abarth » 400 €
Kit esthétique Abarth noir (bande latérale « Abarth » et coque de rétroviseurs noires) 300 €
Modèle essayé 19 620€

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