24 Heures de Daytona, un podium une quatrième place et des déceptions

par Vincent Royer

Les 24 Heures de Daytona se sont terminées hier avec un arrière goût de déception pour les équipes roulant avec des voitures italiennes. En GTLM, l’écurie Risi Competizione termine au pied du podium, alors qu’en GTD la victoire échappe à Ferrari. Heureusement, la Lamborghini Huracan du Paul Miller Racing monte sur la troisième marche. L’honneur est sauf.

Ce week-end débutait la saison d’endurance IMSA de l’autre côté de l’Atlantique avec la 59ème édition des 24 heures de Daytona. Parmi les 49 voitures au départ, six italiennes, trois Ferrari et trois Lamborghini, engagées en GTLM et principalement en DGT.

GTLM, quatrième place

Seule italienne engagée en GTLM, la Ferrari 488 GTE du team Risi Competizione a échoué au pied du podium. Alessandro Pier Guidi, James Calado, Davide Rigon et Jules Gounon n’ont pu faire mieux, terminant la course à la place qu’ils avaient au départ derrière les deux Corvette C8 R du Corvette Racing qui réussissent le doublé, et la BMW M8 GTE du BMW Team RLL.

Un sentiment d’inachevé pour l’équipe qui estime ne pas avoir pu se battre à armes égales avec leurs concurrents à cause d’une Balance de Performance en leur défaveur.

C’était une course difficile, explique Davide Rigon, nous avons poussé fort dès le début, et je veux remercier tous les gars de Risi Competizione parce qu’ils ont très bien travaillé. Malheureusement, à cinq heures de la fin, nous avons tout donné, mais les autres voitures ont finalement montré tout leur potentiel, et le rythme a changé. Nous avons donné tout ce que nous avions sans faire d’erreur, et je suis heureux du rythme que j’ai maintenu pendant la course et des dépassements que j’ai effectués. Le résultat a été le meilleur que nous pouvions espérer avec cette Balance de Performance“.

Même son de cloche pour le français Jules Gounon. “Nous avons tout donné. Nous n’avons pas de regrets. A toutes les étapes de la course, nous nous sommes battus au mieux de nos capacités. Cependant, la Balance de Performance ne nous a pas permis de nous battre pour la victoire. Nous avons toujours rivalisé jusqu’à la limite, chacun de nous, les pilotes et l’équipe, mais ce n’était pas suffisant“.

L’équipage signe malgré tout le meilleur temps de la course en 1:42.411 au 429e tour avec Alessandro Pier Guidi.

Troisième place et déception en DGT

La catégorie Daytona GT (DGT) s’annonçait plus disputée avec 18 équipages au départ dont cinq voitures italiennes. D’autant plus que les Ferrari 488 GT3 Evo 2020 n°21 d’AF Corse et la Lamborghini Huracan GT3 tenante du titre du Paul Miller Racing partaient toutes les deux du fond de la grille à cause de problèmes techniques lors de la course de qualification.

Deux autos qui ont fait le show, remontant aux avant-gardes très rapidement. La Ferrari 488 GT3 Evo a même tenu la tête pendant de longues périodes, avec Daniel Serra et Nicklas Nielsen en particulier, s’engageant dans des duels très disputés avec la Mercedes n°57 de Winward Racing. Simon Mann et Matteo Cressoni se partagent également le volant, et c’est alors que ce dernier vient de commencer son relais que la Ferrari entre en collision avec la Mercedes. La voiture d’AF Corse finie sa course dans les rails, rentrant aux stands avec un pneu crevé et un diffuseur arrière endommagé. Nous sommes à moins de quatre heures de l’arrivée. Il faudra deux tours à l’équipe pour réparer. Malgré tous les efforts des pilotes, l’écurie AF Corse termine ces 24 Heures à la huitième position de la catégorie, remportée par la Mercedes AMG GT3 du Winward Racing devant une autre Mercedes AMG GT3, celle du SunEnergy1 Racing.

Pour Matteo Cressoni, “Le contact n’aurait pas causé de dégâts, mais malheureusement je me suis retrouvé dans le mur de pneus, ce qui a également provoqué une crevaison. Malheureusement, l’épisode nous a exclus de la lutte pour la victoire. Je suis désolé car nous avons mené pendant vingt heures et nous avions une voiture qui aurait pu gagner“.

La première italienne de la catégorie termine sur le podium, à la troisième place. Et cette italienne n’est autre que la fameuse Lamborghini Huracan GT3 du Paul Miller Racing, partie de la 18ème et dernière place sur la grille !

Une place qui a largement satisfait Madison Snow, l’un des quatre pilotes. “Je suis vraiment heureux que nous ayons pu terminer à la troisième place. Je pense que l’équipe a fait un excellent travail pendant les 24 heures. Les podiums à Daytona sont toujours spéciaux, peu importe où vous finissez. C’est la course la plus difficile que nous faisons, et la plus longue que nous faisons, et bien faire ici signifie beaucoup. Je pense que nous avons vraiment tout donné, mais malheureusement, nous n’avons pas pu remporter la victoire cette année. Cela étant dit, j’ai passé un très bon moment à travailler avec ces gars, en particulier avec le retour d’Andrea (Caldarelli) pour compléter à nouveau notre équipe“.

Le GRT Grasser Racing Team aura moins de chances, ses deux Lamborghini Huracan GT3 étant contraintes à l’abandon pour problèmes mécaniques.

Même sort pour la dernière Ferrari, la 488 GT3 Evo 2020 de la Scuderia Corsa qui s’est retirée à moins de trois heures du drapeau à damier après avoir malgré tout signé le meilleur temps en course de la catégorie aux mains du brésilien Marcos Gomes en 1:45.724.

La course se passait bien, a-t-il indiqué à l’arrivée, mais nous avons eu un problème de température dans la dernière étape et nos 24 heures se sont arrêtées là. Nous étions presque dans le même tour que le leader, donc nous nous serions battus jusqu’au drapeau à damier, mais malheureusement, c’est comme ça que les courses se déroulent parfois“.

La course en images


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