Cinquante-deux lots étaient mis aux enchères le 13 février lors de la traditionnelle vente RM Sotheby’s Paris. Parmi eux, pas moins de 18 Alfa Romeo, Lancia, Ferrari, Lamborghini et même Fiat, dont une Lamborghini Miura SV de 1971 partie pour 2,4 millions d’euros !
La traditionnelle vente aux enchères RM Sotheby’s Paris ne s’est pas déroulée à Paris cette année, mais uniquement en ligne, crise sanitaire oblige. Pas de quoi éradiquer le virus de la passion automobile puisque sur les 40 lots constitués d’automobiles de collection, 26 ont été adjugés, soit 65% des lots proposés. Le tout pour un total de 8 555 000 euros !
Et la voiture qui a réussie la plus belle vente est… une voiture italienne ! La Lamborghini Miura P400 SV de 1971 proposée à la vente est ainsi partie pour 2 423 750 euros.
Lamborghini Miura P400 SV de 1971
La Miura P400 SV de 1971 porte le numéro de châssis 4840. Elle sortait de restauration et a été certifiée par le Polo Storico de la marque de Sant’Agata Bolognese. Elle est l’une des 150 exemplaires produits. Elle avait été convertie en “type Jota” avant d’être restaurée dans son état d’origine. Cette valeur de 2,4 millions d’euros est la deuxième valeur la plus élevée jamais atteinte pour une Miura SV après celle vendue par Gooding & Co. à Londres en septembre dernier.
Trois autres voitures visaient le million d’euros minimum. Une voiture anglaise tout d’abord, qui devait être le clou de la vente : une Bentley 4 1/2 litre Supercharged Tourer de 1931, estimée entre 2 et 2,5 millions d’euros. Elle est toujours disponible à ce jour, tout comme la Ferrari 599 GTZ Nibbio Spyder de 2009 estimée à 1 150 000 euros. De son côté, une autre voiture a créé la surprise en étant adjugée à 1 113 125 euros, une Isdera Commendatore 112i de 1993.
Ferrari 599 GTZ Nibbio Spyder by Zagato
La Ferrari 599 GTZ Nibbio Spyder by Zagato mise aux enchères portait le numéro de châssis ZFFFD60B000165830. C’est l’un des six exemplaires seulement produits. Basée sur une Ferrari 599 GTB de 2009, cette 599 GTZ Nibbio Spyder a été réalisée et terminée par Zagato en 2020. Elle affiche 20 900 kilomètres au compteur, dont seulement 500 après sa transformation par le carrossier italien. Ce modèle était à l’origine une commande du collectionneur japonais Yoshiyuki Hayashi, qui avait déjà fait réaliser une 575 GTZ. Ces deux modèles avaient chacun été produits à quelques exemplaires supplémentaires pour quelques heureux propriétaires.
Lamborghini Countach LP 400 de 1977
Autre exemplaire rare, la Countach LP 400 du chanteur Rod Stewart. Produite à seulement 157 exemplaires, elle a été adjugée 775 000 euros. Tout comme la Miura, elle avait connu de multiples transformations, dont une dépose du toit, avant d’être restaurée selon ses spécifications d’origine.
Toujours concernant la marque au taureau, une 400 GT 2+2 de 1967 a été vendue 477 500 euros, une Espada de 1968 est partie pour 173 000 euros et une Murciélago LP 640-4 Versace “E-Gear” a été vendue 149 500 euros.
Ce qui fait dire à Paolo Gabrielli, responsable de l’après-vente chez Automobili Lamborghini et superviseur du Polo Storico, le département historique du constructeur, que “C’est un résultat réjouissant mais pas surprenant, car il confirme une tendance claire. Les Lamborghini historiques intéressent de plus en plus les grands collectionneurs du monde entier, qui recherchent le plus grand respect de l’originalité de leurs voitures. Le programme de restauration du Polo Storico, parallèlement au soutien apporté aux meilleurs spécialistes indépendants par la fourniture de conseils, de documents et de pièces de rechange d’origine, permet d’obtenir des restaurations du plus haut niveau et de la meilleure qualité, qui sont appréciées par les collectionneurs et, par conséquent, par le marché“.
Tous les modèles de la marque de Sant’Agata Bolognese n’ont pas trouvé preneurs pour autant puisqu’une Lamborghini Countach LP500 S de 1984, et une Lamborghini Islero GTS de 1969 sont toujours en vente.
Ferrari 348 GT Michelotto Competizione
Chez Ferrari, qui dispose aussi de son département historique, le Ferrari Classiche, une Ferrari 348 GT Michelotto Competizione de 1994 a été adjugée 359 375 euros, une Ferrari 365 GT4 BB de 1974 a trouvé preneur pour 308 750 euros, une Ferrari Dino 246 GTS de 1974 pour 330 000 euros et une Ferrari 308 GTS de 1979 est partie pour 120 750 euros. Deux modèles n’ont pas trouvés preneurs, une Ferrari 250 GTE 2+2 Series III de 1963 estimée à 280 000 euros et une plus récente Ferrari F12tdf ‘120th Anniversary’ de 2016 estimée à 640 000 euros.
Alfa Romeo, Lancia et Fiat
Du côté des marques généralistes, d’autres ventes ont été réalisées comme cette Alfa Romeo Giulia Sprint GTA de 1965 partie à 270 000 euros, l’Alfa Romeo 1900C Super Sprint Coupé de 1957 partie pour 246 875 euros, et la Lancia Flaminia Super Sport 3C 2.8 de 1965 adjugée à 241 250 euros.
Enfin, une Fiat 600 Rendez Vous de 1959 estimée à 60 000 euros n’a pas trouvé preneur.
1 commentaire
Certainement les italiennes actuelles n’attendront pas de telles cotes elles sont le fruit du marketing et pas d’ingénieurs surdoués