50 ans de Fiat 500

par Vincent Royer

A quelques mois des 50 ans de la Fiat 500, et de la présentation officielle de la version 2007, Fiat France revenait sur l’épopée de la mythique petite Fiat avec le Club Fiat de France.

« Je pense que la Fiat 500 est née avec le boom économique en Italie, quand le pays a commencé après la guerre à engranger un peu de travail, donc un petit peu de revenus, explique Franco Della Corte, collectionneur passionné de Fiat 500. Les petits ouvriers, les petits italiens ont commencés à vouloir leurs voitures. Fiat a eu, à mon avis, une idée géniale, créer une petite voiture pour le peuple. Fiat a commencé avec un petit utilitaire, et a évolué petit à petit. Maintenant c’est devenu une petite voiture culte parce que c’est l’histoire de l’Italie qui est représentée par cette Fiat 500. »

« Il y avait eu une première génération de petits modèles dont l’ingénieur est Dante Giacosa, précise Christian Dorgueil, président du Club Fiat France. Il avait fait la Topolino, qui s’appelait en Italie la Fiat 500A. Deuxième évolution, la 500B, puis la 500C qui est l’équivalent de la Simca 6 en France. Ca c’est pour la période avant-guerre et tout de suite après guerre. »

« Puis il y a eu la Fiat 500 qui est née en 1957, reprend Franco Della Corte. Il y a eu la D et différents modèles, jusqu’à arriver en 1974 à la R, qui avait un moteur de 126, moteur de 650 cm3, beaucoup plus conforme aux exigences de l’époque.

La D est celle qui avait les portes que l’on appelle communément les ‘portes suicides’, les portes qui s’ouvraient vers l’avant. Puis après il y a eu la F, la L et puis la R, la dernière en date. Avec le moteur de 650 cm3, elle était le précurseur mécaniquement de la 126. Puis la 126 est entrée en production et la Fiat 500 a été arrêtée. Mais c’est sûr qu’elle a vraiment marquée son époque. C’était une voiture de famille, une voiture pour les jeunes. J’oserai même dire que la moitié de l’Italie a été un peu peuplée grâce à la Fiat 500. Parce que l’on sait ce que les jeunes pouvaient faire avec cette voiture là. Tout en étant petite, elle était très spacieuse à l’intérieur et on pouvait bouger facilement. »

Fiat 500 Giardiniera

Il y eut aussi des versions dérivées, comme la Giardiniera de 1963, exposée par Alain Gervasoni. « C’est un petit break, une petite Fiat 500 break, pour pouvoir avoir un petit peu plus de place, explique-t-il. Parce qu’une 500 normale, comme coffre, il y a juste l’avant. Et à l’avant il y a déjà un réservoir qui prend 50% de la place, donc on ne peut rien mettre. En plus il y a la batterie. Donc pour ceux qui voulaient rouler en Fiat 500 et charger un petit peu la voiture, ils ont sortis ce que l’on appelle la ‘jardinière’. On peut charger les affaires par une porte arrière.

Elle est un petit peu plus longue. Elle est aussi un petit peu différente au niveau mécanique parce que sur le moteur d’une Fiat 500 normale, les cylindres sont verticaux, donc ils prennent de la place. Pour pouvoir bénéficier de la place à l’arrière de la voiture, ils ont sortis un autre moteur qui est à plat et où les deux cylindres sont horizontaux. On peut donc descendre beaucoup plus bas le plancher de la voiture. »

Fiat 500 Gamine

« Je pense qu’il y a eu des études de style de chaque carrossier, reprend Franco Della Corte. Vignale par exemple a fait la Gamine. Une petite voiture loisir complètement décapotable. »

« Elle est sortie en 1968, jusqu’en 1972, continue Alain Gervasoni, propriétaire de l’une d’elle. Elle a été faite de manière originale. Le carrossier Vignale a acheté 400 Fiat 500 chez Fiat à Turin. Il les a complètement démontées. Il a fait sa carrosserie, qui est une carrosserie complètement spéciale. Il les a distribuées en France par l’intermédiaire de la société G.A.M. qui était à l’époque à Monaco. Il les a vendues par le réseau des concessionnaires Fiat en France. Ne serait-ce que pour l’entretien, c’était quand même plus facile puisque toute la mécanique est une mécanique Fiat.

En 1968, c’était le plus petit cabriolet. Il était pas mal vendu sur la Côte d’Azur, le distributeur était à Monaco, ça aide. Mais il était beaucoup vendu à des plaisanciers pour mettre sur leurs bateaux. D’ailleurs en option il y avait un arceau pour pouvoir accrocher cette petite Fiat Gamine à un treuil et la monter sur les bateaux. Ce système était en option lorsque vous achetiez la voiture. »

Des versions plus… sauvages

« Il y a eu Gianinni, reprend Franco Della Corte. C’était un préparateur. Il y a eu aussi Abarth. Ils ont commencés à retravailler un peu les performances. C’est ce qui a fait qu’ils ont commencés à courir, à faire des courses, et ils ont gagnés pas mal surtout dans les courses de côte. Il y a eu aussi la Steyr Puch qui gagnait presque toutes les courses de sa catégorie. Parce que c’est une voiture très plaisante et très sympathique à conduire, avec une propulsion qui donne un plaisir fou.

Sur le stand j’ai amené deux Fiat 500 préparées. Une qui a un moteur typiquement Abarth et l’autre qui est avec des éléments Abarth et qui ont été un peu extrapolés par un préparateur qui habite dans le centre de l’Italie, en pleine montagne. C’est un fou ! C’est un fou parce qu’il prend des bielles Abarth, il les allège… Ce sont des voitures qui peuvent monter jusqu’à près de 180 km/h ! Il faut prévoir à l’avance mais je pense que sur un circuit c’est très agréable car le moteur est très poussé et ça donne beaucoup de plaisir.

La Fiat 500 Abarth 695 ss, est elle une voiture qui est très pointue, qui monte très vite à 140 km/h au moins et qui dans les petits parcours de côte où ça grimpait, ça allait très vite. Elle était très maniable, très vive et c’était vraiment un petit kart. Donc là où des voitures plus puissantes, plus lourdes, avaient du mal, elle comme une petite souris, elle passait partout, d’une façon très rapide, très svelte. Evidemment, il faut l’avoir en main, il faut se familiariser un tout petit peu. Mais sinon la tenue de route c’est un vrai plaisir. On la fait partir de l’arrière, c’est vraiment très ludique comme conduite. Vous roulez maintenant avec une Ferrari, personne ne vous regarde. Avec une petite Fiat 500, sans être égocentrique, il y a toujours un petit clin d’œil, un petit geste de sympathie. Et puis ça fait plaisir parce qu’aujourd’hui on n’a pas besoin de se tirer la gueule tout le temps. C’est bien quand même quand quelqu’un vous fait un geste de sympathie, un petit sourire, un petit clin d’œil, c’est très agréable. »

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