A mi-chemin entre le mini monospace et la berline, les ludospsaces sont pour la plupart dérivés d’utilitaires légers. C’est le cas du Fiat Doblo.
Apparu en 2001, soit avec près de cinq ans de retard sur ses concurrents français Citroën Berlingo, Peugeot Partner ou Renault Kangoo, il s’est néanmoins immédiatement distingué en offrant le plus grand volume de chargement de la catégorie.
Fin 2005, pour ses quatre ans, le Doblo s’est offert un lifting salvateur. A l’intérieur par exemple, là où la version d’origine laissait apparaître tôle et peinture, le Doblo relifté reçoit de vrais habillages de portes. Le revêtement couvre désormais l’ensemble de l’habitacle et l’ambiance générale ferait presque oublier que nous sommes dans un dérivé d’utilitaire.
Bien équipé de série
Le tableau de bord est sobre mais agréable, les plastiques durs sont de qualité inégale et la position de conduite, légèrement surélevée, est plutôt bonne avec une excellente prise en main du levier de vitesses placé en hauteur.
Bien équipé de série, le Doblo reçoit dès le premier niveau de finition les airbags conducteur et passager, la direction assistée, la fermeture centralisée, les vitres électriques et les appuis têtes arrière réglables. Notre version Family reçoit en plus la deuxième porte arrière coulissante, l’air conditionné, le siège conducteur et le volant réglables en hauteur, l’accoudoir pour le siège conducteur, les antibrouillards et le lecteur de cd avec six haut-parleurs.
De nombreux rangements, une troisième rangée pour enfants
De nombreux rangements comme le grand bac qui fait toute la largeur intérieure de la voiture viennent renforcer l’excellente habitabilité de l’auto. La garde au toit est tout simplement impressionnante, quand à la place, aussi bien devant que derrière, tous les passagers seront à l’aise. Tous, sauf ceux qui prendront place sur la troisième rangée de sièges, celle offerte par la version Family. Cette version permet en effet d’accueillir sept personnes à bord. Mais à moins de mettre de jeunes enfants sur cette banquette, il faudra se contenter de courts trajets : l’espace avec les sièges de devant ne laissant pas suffisamment de place pour les jambes.
De toute façon, à moins d’avoir une remorque ou un coffre de toit, il sera difficile de partir en vacances en configuration sept places. Le coffre est alors inexistant.
La modularité n’est pas non plus le fort de ce Doblo. Certes les places arrières latérales se replient mais pas la centrale. Quant à la troisième rangée, elle se replie elle aussi très facilement pour dégager un important volume de coffre. L’enlever est déjà plus difficile, elle pèse son poids. Quant à la remettre, on n’est pas loin du défi.
Dommage car une fois enlevée, elle permet au Doblo d’offrir un énorme volume de chargement allant de 750 à 3000 dm3. Impressionnant.
Bon comportement routier
Sur la route, le Doblo nous a fait bonne, très bonne impression. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une voiture de course. Mais une fois lancée, sur autoroute par exemple, il faudra faire attention à surveiller le compteur. Avec cette motorisation diesel 1.9 Multijet de 120 ch, le Doblo atteint les 174 km/h en vitesse maxi et aura tendance à vouloir dépasser les vitesses légales sans que l’on ne s’en rende compte. Il faut dire que son insonorisation est bonne et que ses sièges, bien que relativement fermes, accueillent correctement ses occupants.
Avec un couple de 200 nM dès 1750 tr/mn, la conduite est plaisante, notamment en ville. Le Doblo s’y sent parfaitement à l’aise et propose en option des capteurs de recul pour faciliter le stationnement, même si la visibilité arrière, grâce à la grande vitre du hayon, est plutôt bonne.
Seuls les freins, équipés de l’ABS avec correcteur de freinage EBD, laissent à redire. Les aides se déclenchent trop facilement.
Impression de flottement sur mauvais revêtement
Sur petite route escarpée, le Doblo aura plus de mal à faire oublier ses origines d’utilitaire. La prise de roulis, même si limitée, est bien présente. Quant aux suspensions arrière, d’un autre âge, il s’agit d’un essieu rigide avec ressorts à lame longitudinaux, une solution fiable et éprouvée mais qui à vide laisse une impression de flottement assez désagréable sur mauvais revêtement.
Heureusement, la direction est légère et précise. Quant à la consommation par contre, les 6,1 l aux 100 km annoncés par le constructeur se sont plutôt approchés des 8,5l en respectant les vitesses légales. Le filtre à particule installé de série y est peut-être pour quelque chose.
Enfin, un point sur lequel le Doblo ne peut faire oublier ses gènes, c’est son look.
Utilitaire civilisé
De face, avec ses gros optiques, ses gros pare-chocs, sa grosse calandre, ses gros rétroviseurs et son imposant pare-brise, le Doblo dégage une impression de robustesse. Tout en affichant un certain dynamisme.
De profil, le Doblo révèle ses formes généreuses : 4,25 m de longueur, ce qui en fait le plus long de sa catégorie. Ses grandes surfaces vitrées sont très carrées à l’arrière, beaucoup plus travaillées à l’avant. Quant au dessin des passages de roues, il est tout simplement étonnant, réussissant à souligner à la fois la robustesse et le dynamisme. De larges baguettes de protection protègent les portes. Des portes qui s’ouvrent à l’arrière en coulissant, ce qui permet d’accéder facilement pour attacher les enfants dans leurs sièges, par exemple.
L’arrière est le moins réussi. Très carré, on dirait un gros cube. La version Family possède un grand hayon qui nécessitera un peu de place pour pouvoir s’ouvrir. Le seuil de chargement, très bas, se révélera très pratique.
Tarif et options
Tarif du modèle essayé | au 1 juin 2007 |
Fiat Doblo Family 1.9 Multijet 120 ch | 18 400 € |
Rétroviseurs électriques et chauffants | 200 € |
Peinture métallisée | 420 € |
Connect Nav+ | 1900 € |
Radar de recul | 300 € |
Tarif du modèle essayé | 21 220 € |
1 commentaire
Fiat Doblo Family 1.9 Multijet 120 ch
je possède déjà un doblo 1.9D que j’ai acheté en occasion récente à faible Km début 2004. Pour la simplicité fonctionelle avec 5 vraies places assises et un coffre gigantesque la concurrence n’offrait pas mieux pour une famille de 5 personnes et des contraintes de bagages encombrants. Le véhicule est souple et agréable à conduire sur un poste qui offre une bonne visibilité périphérique et une ergonomie satisfaisante avec un confort moyen mais acceptable. Ce n’est pas un bolide mais c’est un véhicule fiable et “ronronnant”. Sa consommation est faible sur route comme ses performances qui n’ont jamais atteint celles indiquées par le constructeur. Par ailleurs quelque petites avaries sont apparues mais sans conséquences gravissimes à l’exception d’une rupture de câble (pendant les vacances)sur la commande de vitesses. Cependant j’en suis satisfait et j’ai pu constater son évolution d’abord dans la modification de l’avant mais qui n’apporte rien sauf un souffle d’esthétisme. ensuite, sa nouvelle motorisation avec 120 ch et le changement de diamètre des roues de 14 à 15 pouces doivent surement faire gagner en performances, ce qui n’est pas négligeable. Pour le reste , qu’une version 7 places existe dans le même volume d’enveloppe implique le sacrifice des bagages pour loger les occupants supplémentaires. D’après mon expérience, plus il y a de voyageurs et plus il y a de bagages. Cette version 7 places peut convenir pour du transport de personnes très limitées en accessoires de voyage, pas pour moi.
Pour conclure, le Doblo est une bonne voiture familiale avec un volume de chargement inégalé dans sa catégorie. Sa conduite est très facile et agréable. Les tabous que j’avais reçu sur la gamme Fiat ont disparu avec mon Palio (avant le Doblo)et la redécouverte d’un constructeur Européen se confirme avec le Doblo, bien entendu à prix sensiblement équivalent.