Grande référence des jeux de rallyes depuis sa création, Colin McRae doit faire face à une concurrence de plus en plus féroce. La version 2005 cherche donc à en faire plus, avec plus de voitures et un nouveau mode carrière. Une Colin McRae Cup 2005 est même organisée à travers toute la France.
Colin McRae poursuit sur sa lancée avec un cinquième opus. Voyons ce que celui-ci nous apporte. Au lancement du jeu, rien de bien nouveau. La navigation conserve le principe des menus des versions précédentes, sobre et efficace. Tout est accessible avec le volant, très utile lorsque l’on joue sur écran plasma et que le clavier de l’ordinateur est hors de portée. On remarquera le très attendu mode carrière façon Toca Race Driver du même éditeur. Ce mode est la principale nouveauté du jeu. A côté on trouve toujours le classique mode championnat, avec pas moins de 9 pays donnant accès à 9 spéciales par destination. Le mode partie en réseau apportera à ce jeu la durée de vie qu’il mérite. Les habitués retrouveront rapidement leurs marques. Et la bonne ergonomie générale ne devrait pas trop troubler les nouveaux arrivants.
Encore plus d’italiennes !
Une très bonne nouvelle pour les amateurs de voitures italiennes, cette ultime version nous en donne encore plus que les précédentes. Au programme : Alfetta GTV, 147 GTA, Lancia Delta HF Integrale, Lancia 037, et Lancia Stratos, sont là pour notre plaisir. La version 4 nous avait déjà proposé des voitures particulièrement plaisantes, la version 5 poursuit sur cette lancée, et nous offre des voitures à la finition exemplaire. La 147 sur les spéciales du Japon est un vrai bonheur. L’Alfetta demande un peu plus de dextérité, et la propulsion se rappelle à nous immédiatement lorsque les roues sortent un peu trop de la bande de roulement, provoquant de belles embardées à la moindre faute. Une voiture exigeante pour pousser le plaisir plus loin.
Un réalisme tempéré
Simulation ou arcade ? Si la version 3 avait laissé un mauvais souvenir en raison d’un parti pris trop net pour l’arcade, codemasters avait corrigé le tir avec la version 4. Qu’en est-il de la version 5 ? Pas de révolution non plus dans ce domaine, et ce mélange de réalisme tempéré que nous connaissions dans la version 4 semble avoir prévalu pour procurer une jouabilité maximale. Les puristes resteront sans doute un peu sur leur faim, et l’ajout de l’effet coup de volant ne suffira sans doute pas à renouveler leur intérêt pour le jeu.
L’interface entre le véhicule et son environnement est nettement mieux soignée, le réalisme progresse, et en toute logique la configuration hardware nécessaire également. En contre partie, la gestion des dégâts est impressionnante. Un choc latéral sur un peuplier finlandais laisse une belle déformation sur la porte, la peinture se décolle de la carrosserie, laissant apparaître la tôle, et ne se contente plus de défigurer de façon un peu simpliste l’aile toute entière. On remarquera les feuilles que l’arbre percuté laisse délicatement tomber sur notre voiture meurtrie. A l’arrivée des spéciales, la voiture est généralement méconnaissable, couverte de boue, c’est à peine si l’on peut lire les inscriptions des sponsors. L’environnement n’est plus totalement indestructible, et réagit au passage de la voiture. Les panneaux de signalisation routière se déforment pour le plaisir des yeux en cas de choc violent. La voiture s’enfonce à souhait dans la neige molle des bas-côtés les pistes suédoises, et patine dans les champs et les fossés Allemand, projetant boue, terre, poussière, ou neige selon le lieu.
Le climat n’est pas en reste. Pluie, neige, et orages du plus bel effet se succèdent au-dessus de nos têtes. La foule serrée en masse compacte sur le bord de la piste a également été améliorée. Les gestes sont plus crédibles, et les parapluies apparaissent ou disparaissent au-dessus des têtes avec le retour du beau temps. La bande son a également été expurgée des klaxons intempestifs qui meublaient la version 4. Le timing des annonces du co-pilote est généralement bon.
Le volant n’apporte pas un plus très significatif en terme de performances
La gestion du volant à retour de force, un Momo Racing Force de chez Logitech dans mon cas, est toujours aussi fade, impression que d’autres joueurs
Colin McRae Cup 2005 |
Cette année, Codemasters organise un concours autour de sa simulation de rallye. La Colin McRae Cup 2005 se déroulera dans toute la France jusqu’au 27 novembre.
Oragnisé en partenariat avec Thrustmaster et XBox, le concours se déroulera dans les magasins Auchan. Un camion sillonera jusqu’à fin novembre l’ensemble des magasins de cette enseigne, et fera pour chacun d’eux une étape d’une journée. Les trois meilleurs chronos de la journée remporte des cadeaux Codemasters, XBox et Thrustmaster. Une finale nationale aura lieu à Paris le 27 novembre. Le vainqueur repartira avec un écran plasma, un lecteur DVD ainsi qu’un ensemble Home cinéma 5.1. pour une valeur totale de 6 000 euros. |
partagent sur les nombreux forums dédiés au jeu. Impression d’autant plus forte que Richard Burns Rally, le nouveau concurrent, tient ses promesses de ce côté, et que Toca Race Driver également chez Codemasters procure d’excellentes sensations. Ceci étant dit, le volant n’apporte pas un plus très significatif en terme de performances dans les spéciales, et il n’est pas rare de signer de très bons temps au clavier. Il n’est donc nullement requis d’en posséder un pour s’amuser avec Colin McRae 5. Seules certaines propulsions un peu musclées nécessitent de pouvoir doser l’accélération à la pédale pour en tirer le meilleur, la Lancia Stratos est de celles-là .
Au final
Pas de révolution dans une formule reconnue pour sa qualité. Un patch de correction est disponible sur le site de l’éditeur pour corriger les quelques bugs dû semble-t-il à une mise sur le marché un peu hâtive, en raison d’une concurrence de plus en plus féroce. On regrettera encore de devoir payer pour pouvoir accéder directement à l’ensemble des spéciales et des voitures, d’un jeu pourtant déjà acheté. On se sent un peu bridé et contraint, comme si la perspective d’un championnat ou d’une carrière était la seule façon de s’amuser.
Au final, après avoir essayé la version 5, il ne saurait être question de continuer à jouer sur une version inférieure à cette dernière, ne serais-ce que pour profiter des nouvelles italiennes disponibles.