Grand Prix Historique de Pau

par Vincent Royer

Du 22 au 23 mai 2004.

Programmée de nouveau le week-end de l’Ascension, la 4ème édition du Grand Prix de Pau Historique monte en puissance avec près de 300 voitures de courses, et en hommage à la tradition de l’épreuve, fait la part belle aux voitures de Grand Prix et icônes de la Formule 1 des années 50 à 70.

De Ferrari à Mclaren :
l’historique de la F1 à Pau

Le panorama exceptionnel de voitures de Grand Prix réuni lors du Grand Prix de Pau Historique couvre près de trois décennies de Formule 1. La Ferrari 625A de 1952, égale en beauté aux Maserati 250F, ou la rare Gordini T16 de 1956 témoignent avec élégance des origines de la discipline reine du sport automobile, époque des pionniers à laquelle Fangio reste définitivement associé, notamment à Pau. Années 60 : le moteur passe à l’arrière de la voiture et les évolutions se succèdent année après année. La production de Lotus en reflète bien: de la frêle « 18 » de Stirling Moss en 1960 à l’anguleuse « 72 » d’Emerson Fittipaldi, la Formule 1 entre dans l’ère de l’aérodynamique. Les années 70 marquent enfin l’entrée dans la course moderne, où le travail des ingénieurs devient tout aussi primordial que le talent des pilotes. La McLaren M23 de la saison 1976 possède déjà tous les attributs des F1 ultérieures. De plus, avec 16 victoires en 4 saisons et un titre mondial pour James Hunt en 1976, elle appartient à la légende de la discipline.

De Monaco à Pau : deux somptueux écrin

Alors qu’à l’époque Pau n’accueillit pas la Formule 1, l’histoire est aujourd’hui réécrite : une semaine après Monaco, les Formule 1 de la période 1966-1977 se retrouvent sur l’autre circuit urbain. En plus des McLaren, la production anglaise est largement représentée, comme toujours dans la discipline : Tyrell, avec les chassis 001 & 006 ex-Stewart et Cevert venus spécialement des Etats-Unis ; BRM P153 et son sublime moteur 12 cylindres ; Hesketh 308C aux performances aussi éclatantes qu’éphémères… ; Williams FW06, première production performante de Frank Williams et Patrick Head… Suivant la même chronologie, les voitures de Sport des années 50 & 60 se donnent rendez-vous à Pau et côtoieront au paddock leur impressionnante descendance : les Prototypes des années 60 & 70.

De la route à la course

Le Grand Prix de Pau Historique est l’occasion de faire le lien entre toutes les voitures anciennes : les courses au programme présentent aussi bien des voitures nées exclusivement pour la course que des modèles de Tourisme et de Grand Tourisme (courses d’une heure) produits à grande échelle. Un lien encore renforcé entre le circuit et la ville par la présence, les samedi et dimanche, de près de 200 voitures de collection réunies Place Royale sous l’égide du Club Age d’Or Véhicules Anciens de Pau.

COURSES AU PROGRAMME LES 22 & 23 MAI PROCHAINS

Voitures de Grand Prix jusqu’à 1966 Formule 1
Voitures de Sport Prototypes jusqu’à 1972
Grand Tourisme jusqu’à 1966 Voitures de Tourisme jusqu’à 1966
Formules Ford & Junior Caterham
INFORMATIONS A DESTINATION DU PUBLIC

Horaires : samedi 22 et dimanche 23 mai de 8h00 à 19h00
Prix d’entrée : paddock à partir de 10 € – tribunes numérotées à partir de 12 €
Pré-vente de billets : auprès de l’ASAC Basco-Béarnais (tél : 05 59 27 31 89).

Genèse du Grand Prix de Pau Historique

Riche avec son Grand Prix annuel d’une tradition de plus 70 ans de sport automobile international, la ville de Pau accueillit avec un réel enthousiasme la formule proposée par Rayon d’Action en 2001 d’une nouvelle épreuve « historique » : en accueillant les plus belles voitures de course de l’histoire automobile, venues pour la plupart de Grande Bretagne, cette véritable compétition ferait revivre le temps d’un week-end les grandes heures du circuit urbain. Un pari s’appuyant sur une réelle légitimité historique au vu des traditions automobiles et « anglophiles » de la ville, et dont la réussite a finalement démontré combien le passé, conjugué au présent, avait un bel avenir dans la cité paloise.

Partager la passion automobile le temps d’un week-end

Organiser un Grand Prix Historique dans la cité paloise, c’est d’abord amener sur un plateau d’argent à un public passionné un panorama exceptionnel sur l’histoire de la course automobile. Et le beau spectacle n’est pas seulement sur la piste… En effet, le Grand Prix Historique est aussi synonyme de convivialité au paddock, où le public est invité à passer de l’autre côté du décor : les tentes et auvents où s’agitent les mécaniciens sont volontairement ouverts au regard, les autos se laissent approcher et même toucher du doigt et les pilotes, tous des amateurs, n’hésitent jamais à répondre aux questions des plus curieux.
Ferrari de Grand Prix ou McLaren de F1, Aston Martin Grand Tourisme ou Porsche 910 Prototype, toutes sont exposées au public et forment un vaste musée vivant.

Reconnu pour son ambiance authentique, sa compétition relevée sur un circuit difficile, ses pilotes enthousiastes sur la piste comme au-dehors et son public chaleureux, le Grand Prix de Pau Historique est un événement inoubliable à ne pas manquer.

Prototypes

Belles et rebelles
Aperçus dans la cité paloise en 1970, les prototypes ont redécouvert le circuit en ville avec le Grand Prix Historique. Ils impressionnent, on les admire pour leur puissance, leur ligne agressive, la rage de leurs moteurs aux sonorités explosives… Nul n’aurait pu prédire que ces monstres sacrés habitués à la course à plein régime se montreraient si efficaces dans les rues de la cité !
Les nouvelles vont vite et l’on découvre au programme de cette année l’opposition, toute théorique, de deux « écoles » : agilité d’un côté avec les « petites » Lotus 23 et Chevron B6 & B8, puissance brute de l’autre avec les « grosses » Lola T70, Chevron B16 et Porsche 910. Qu’elle qu’en soit l’issue, leur rencontre promet un beau spectacle.

Grand Prix < 1966

Vive la révolution
Ceux que Enzo Ferrari appelait les « garagistes » bousculèrent les traditions à la fin des années cinquante en imposant définitivement la solution du moteur arrière, dans une approche technique globale où chaque élément de la voiture devait participer à l’efficacité de l’ensemble. Dès 1958 à Pau, les Cooper-Climax montraient la voie de l’avenir avant d’être suivies par les Lotus, BRM ou Brabham, piliers de l’école anglaise qui, aujourd’hui encore, domine la technique de course. Même Ferrari y viendra.

A suivre en 2004

Un panorama presque complet sur la production du britannique Cooper, avec ici des monoplaces qui furent autrefois entre les mains des plus grands noms : Trintignant, Brabham, Phil Hill …
La rare Gordini T16 et la belle Ferrari 625A à moteurs avant, qui témoignent des premières heures de la catégorie Grand Prix.

Autre conception, autre période avec les Lotus 18, première Lotus à moteur arrière sur la voie qui mènera la marque à la Formule 1 : à son volant, Stirling Moss s’adjugea la 1ère manche de la nouvelle formule 1,5 litres du Championnat du Monde de Formule 1, en 1961.

Curiosités enfin, la JBW F1, production unique et esthétique mue par un moteur Maserati cousin de la 250F, et la présence de Richard Attwood, pilote de l’écurie BRM en 1968 et vainqueur aux 24 Heures du Mans, qui effectue ici un retour aux sources au volant d’une BRM P261 de 1964.

(Source Office Municipal de Tourisme de Pau)

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