La victoire des sages

Au milieu des Viper, Saleen et autres Lister Storm, Jérôme Policand et Gabriel Balthazard arrivent à hisser leur Ferrari 550 Maranello sur la troisième marche du podium de la première course du week-end à Dijon.

Dès le départ, plusieurs voitures se faisaient surprendre par la fermeture des stands. Ainsi, Romain Yvon, Bruno Dubreuil, Olivier Thévenin et Jean-Yves Adam allaient devoir s’élancer après tout le monde. Depuis sa pole position, Gaël Lesoudier donnait le rythme alors qu’au volant de la Ferrari du Wieth Racing, Hubert Haupt surprenait tout le monde en venant s’intercaler en 2ème position, au nez et à la barbe de Balthazard et Jabouille. Rapidement, la physionomie de cette première partie de course se dévoilait ; Lesoudier creusait irrémédiablement l’écart sur Haupt pendant que Balthazard et Jabouille se lançaient dans une explication palpitante pour la troisième position tout comme Blanchemain et Hernandez pour le gain de la cinquième place.

Derrière les leaders, à peine deux secondes séparaient Thierry Soave, septième de Patrick Bornhauser, déjà revenu en dix-septième position ! La longue ligne droite de Dijon offrait son lot de dépassements, et son lot de résistance à l’image de Blanchemain, qui tenait bon face aux attaques répétées de la Corvette de Hernandez. Après un quart d’heure de course, Jabouille tentait de déborder la Ferrari de Balthazard. Genées par un pilote plus lent, les deux voitures se touchaient ; Jabouille repartait juste derrière Blanchemain et Hernandez. Balthazard perdait un peu plus de temps et se retrouvait au beau milieu du peloton, en onzième position. Les minutes s’égrenaient, le spectacle perdurait et les changements de pilotes se rapprochaient.

Un débris déclenche accidentellement le coupe-cirduit

Lesoudier menait toujours tranquillement la course devant Haupt, alors que Jabouille doublait dans le même tour Blanchemain et Hernandez, revenant ainsi en troisième position. Il était déjà temps de changer de pilotes. Hernandez et Jabouille allaient être les premiers à passer le relais, à Ayari et Prost. Les pilotes se succédaient tour à tour dans les stands, et certains optaient pour un changement de pneumatiques. Derrière la Lister toujours en tête, un duel à trois se mettait en place pour le gain de la deuxième position, mettant en oeuvre Prost, Beltoise et Ayari. Suite à un léger contact avec Beltoise, Ayari déposait les armes après une crevaison. Quelques instants plus tard, Beltoise se présentait à son tour dans les stands, pneu avant gauche éclaté. Par conséquent, le classement évoluait à nouveau ; si Alexander David menait toujours la danse, il possédait maintenant une belle avance sur Prost, Thévenin, Cayrolle, Laserre, Dupuy, Gilbert et Leclerc. Mais alors que Thévenin se rapprochait d’Alain Prost, la voiture de sécurité rentrait en action lorsque la Ferrari du Wieth Racing perdait une roue dans la courbe de Pouas. Au même moment, un accrochage au bout de la ligne droite entre plusieurs voitures allait être lourd de conséquences. En effet, Prost devait capituler suite à une étonnante avarie. Un débris venait en effet percuter le pare-brise du quadruple champion du monde de Formule 1, et allait ensuite actionner accidentellement le coupe-circuit… La course de la Viper 50 s’arrêtait là ! Quelques secondes plus tard, alors que les voitures évoluaient toujours sous régime de Safety-Car, la Lister de tête rentrait aux stands, pneu arrière gauche éclaté ! Thévenin héritait ainsi de la tête devant Dupuy, Policand, Leclerc et Gilbert. La voiture de sécurité s’éclipsait à cinq minutes de la fin mais plus rien n’allait empêcher Thévenin et Bornhauser, pourtant partis des stands, de remporter leur 2ème victoire de la saison, devant Dupuy/Fiat et Policand/ Balthazard. Les sociétaires de l’écurie VBM voyaient ainsi leur avance s’accroître au championnat.

Narac et Dumez emportaient à nouveau le Trophée GT2. Parti sagement afin de préserver leur gomme, Narac montait petit à petit en puissance. Un moment troisième, il parvenait à reprendre la tête. Dumez terminait le travail, pour l’emporter devant Adam / Campbell et Rabineau / Demigneux.

La Coupe de France tombait à nouveau dans l’escarcelle du duo Peyroles/Guiod. Inquiété par un bruit à l’arrière de sa Porsche, Guiod effectuait un premier relais sur la défensive. Peyroles lui succédait au volant, en s’appliquant à creuser l’écart. Les deux hommes passaient à travers les embûches et remportait la Coupe de France devant Ancel / Goubet et David / Balandras.

Réactions

Patrick Bornhauser : ” Suite au cafouillage avant le départ, je suis parti passablement énervé mais j’ai fait attention de bien préserver notre voiture. C’est le maître mot, il faut penser à notre auto. En piste, j’ai remarqué que beaucoup en demandaient trop à leur voiture ; en adoptant un rythme mesuré, j’ai gagné de nombreuses positions, malgré une grosse frayeur avec Toti. Je lui ai fait l’intérieur, il ne m’a pas vu, nous nous sommes touchés et je me suis retrouvé à l’équerre face au mur. Nous avons changé les pneumatiques gauches au ravitaillement, c’était nécessaire. Olivier a ensuite très bien roulé, il revenait sur Prost et c’est navrant qu’il ne ce soit pas directement confronté à lui mais c’est la course. Nous avons beaucoup travaillé sur les réglages de l’auto ; nous essayons de toujours parvenir à avoir une voiture simple à conduire. Nous continuons à engranger des points, nous continuons de faire des courses sérieuses et sans bruit nous nous rapprochons de notre objectif, mais la route est encore longue.”

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