Ultime étape de la saison, hors championnat, les pilotes du Trophée Andros 2006 se retrouvaient ce week-end au Stade de France. L’occasion de faire le show devant plus de 50 000 spectacteurs.
A quelques petites heures du coup d’envoi, tous convergent déjà vers le Stade de France. Seuls, en couple, en famille, par grappes. “On est venu entre potes ce matin d’Orléans pour suivre cette Super Finale… et on en profite pour se faire un week-end entier à Paris” explique Alexandre, au milieu de sa bande. “Nous sommes tous des fans de course automobile et de football… Alors, nous ne pouvions pas louper la finale du Trophée Andros dans le stade où la France est devenue championne du monde !” renchérit Nicolas.
Bien vu ! Un champion du monde est là , lui aussi, dans les coursives. Mais c’est en WRC que Sébastien Loeb écrase la concurrence. Invité d’honneur de cette dernière étape du trophée, il est surtout là pour présenter la nouvelle C4, l’engin qu’il pilotera -si tout se passe bien- l’année prochaine. “Je suis là pour une démonstration essentiellement. Mais la conduite sur glace, j’aime bien. Bien sûr, il n’y a rien de comparable entre le trophée Andros et le rallye de Suède en WRC … On glisse beaucoup moins, mais on va tout de même très vite. Je suis souvent à plus de 200 km/h sur glace !”. L’Alsacien prévient donc son petit monde: du show, ce soir, il y en aura.
Tous ont envie de briller ce soir
Pas vraiment une surprise, la saison étant jouée depuis longtemps, parfois dans des conditions frisant le ridicule. Pourtant, tous ont envie de briller ce soir. Pilotes novices ou confirmés.
Ice Man Show, Franck Lagorce, n’a pas l’intention de faire de la figuration : “Il faut jouer avec le public parce qu’il est venu pour ça. Les gens veulent du spectacle, je leur en donne. C’est aussi grâce à eux que cette compétition existe…”. Mais le spectacle ne doit pas prendre le pas sur l’enjeu sportif. Car oui, il existe bel et bien : “L’enjeu sportif est énorme ! Cette Super finale a une vraie valeur contrairement à ce que tout le monde dit. Mon objectif est clair d’ailleurs : c’est gagner. J’ai loupé ma saison cette année, j’ai bien l’intention de me rattraper aujourd’hui”.
L’équipage féminin de Fiat campe sur les mêmes positions. “J’ai envie de gagner aujourd’hui. Il faut marquer le coup après une super saison, dans une structure vraiment incroyable. Et si nous ne gagnons pas, j’espère au moins faire un podium”, explique Margot Lafitte.
« Il s’agit d’une victoire de prestige »
Même son de cloche chez le plus mesuré Alain Prost : “Aujourd’hui, c’est un rendez-vous assez unique. Bien sûr, le Trophée Andros est fini depuis longtemps, mais là , il s’agit d’une victoire de prestige, et l’enjeu sportif est indissociable du show. Mais quoi qu’il en soit, je suis surtout là pour m’amuser et prendre du plaisir”.
Tous visent donc la victoire. Enfin… presque tous. “Vous savez, moi, j’ai fait le show toute l’année puisque j’ai fini régulièrement derrière les autres”. Jean-Pierre Pernaud, l’indéboulonnable vedette du journal de 13h sur TF1, a découvert le Trophée Andros l’année dernière grâce à son fils et s’est piqué au jeu. Entre deux poses photos avec sa femme, Nathalie Marquay, le Jordy qui a fini d’être un bébé et Elodie Gossuin, ex-miss France reconvertie “people just do it”, il avoue tout de même que “sous le casque, prêt à partir, on a vraiment envie de gagner”.
Son épouse en revanche, devra attendre l’année prochaine pour faire partie de la course. “J’étais marraine du Trophée Andros féminin cette année. Je n’ai pas vraiment piloté en pensant à la gagne… et puis, bon, j’ai des enfants, et mine de rien, il faut aussi que je pense à ça. Aujourd’hui, 50 mille personnes… c’est super excitant ! j’ai même du mal à imaginer.
J’espère qu’il n’y aura pas trop de casse et qu’on va leur offrir un beau spectacle”.
Et le beau spectacle, c’est justement ce que tout le monde attend. “Moi, je suis venue voir des voitures” lance Emma, 7 ans, dans les bras de Simon, son papa, hilare. “C’est mieux de les voir en vrai qu’à la télévision. Ca me fait plaisir d’emmener ma fille ici. De la course sur glace, on n’en voit jamais à la télé, qui plus est dans un endroit pareil. Les pilotes vont s’éclater, c’est évident et nous allons en prendre plein les yeux”.
Yvan Lebon confirme. “C’est comme l’arrivée sur les Champs Elysées à la fin du Tour de France. Ce soir, on sera dans une arène, dans un cirque, avec beaucoup de public. Les sponsors sont là …”.
Et oui, ce soir, c’est aussi l’occasion de remercier les sponsors et les partenaires, venus en nombre garnir les gradins du Stade de France.
A ce propos, Yvan Lebon n’est plus sponsorisé par les pâtes Amato, n°4 en Italie. Est-ce pour cette raison qu’il ne gagne plus de Super Finale depuis 2003 ?