Sobre, sans fioriture ni suréquipement, il aurait pu s’appeler rustique. Mais les italiens d’Iveco lui ont préféré le nom tout aussi évocateur de Massif. Avec lui, le constructeur s’ouvre les portes d’un marché de niche, celui des véhicules utilitaires 4×4.
Conçu en partenariat avec l’espagnol Santana, l’Iveco Massif est le remplaçant du Santana PS10. S’il en reprend l’architecture, il bénéficie par contre de la chaîne cinématique de l’Iveco Daily. De quoi remplir sans difficulté son rôle de tout terrain de travail conçu pour les missions difficiles.
Extérieurement, le Massif n’est pas sans rappeler le look des légendaires Land Rover. Normal, le Massif dérive directement du Land Rover Série III. Ses courbes sont par contre plus arrondies et signées… Giugiaro ! Rien de moins ! Le Massif justifie son nom avec sa carrure imposante, massive, et l’on retrouve l’air de famille Iveco dans la calandre.
Les passages de roues, les seuils de portes et les groupes optiques arrière reçoivent des protections anti-éraflures en plastique qui peuvent être couleur carrosserie en option. Mais on préfèrera une autre option, plus utile sur ce genre de véhicule, les grilles de protection pour les feux avant et arrière.
Nous avons essayé la version SW 5 portes, mais le Massif est également proposé en carrosserie SW 3 portes, en pick-up et en châssis-cabine pour l’adapter à des utilisations plus spécifiques.
Un intérieur… rustique
En montant à bord du Massif, préparez-vous à vivre un véritable voyage dans le temps. Autoradio, climatisation, vitres électriques, essuie-glace arrière, télécommande d’ouverture des portes ou bien encore repose pied conducteur, ici tout est en option. Les ceintures avant comme arrière sont à positionnement fixe, et les finitions approximatives.
Le tableau de bord est néanmoins complet avec une instrumentation lisible. De nombreux rangements viennent agrémenter l’habitacle où le plastique est roi. Car si notre modèle d’essai disposait du pack Confort, comprenant climatisation manuelle, sièges en tissu et moquette au plancher, de série, les sièges sont en vinyle et le plancher en caoutchouc. Un avantage certain lorsqu’il s’agit de nettoyage, celui-ci pouvant alors se faire au Karcher, même à l’intérieur.
Du côté équipement, c’est donc la thématique utilitaire qui l’emporte avec notamment de nombreux interrupteurs libres pour une personnalisation des fonctions, une prédisposition électrique pour le treuil et pour le tachygraphe.
Niveau ergonomie, les commandes tombent sous la main, et la commande de boite de transfert est immédiatement à droite du levier de vitesses.
Spacieux, le Massif dispose d’une banquette arrière rabattable 1/3-2/3 et d’une grille de séparation de l’habitacle et de l’espace de chargement. Bref, nous sommes bien à bord d’un 4×4 utilitaire, pas d’un SUV.
Les suspensions : à la fois atout et inconvénient
Même sensations sur la route. Les 146 ch du 3.0 l HPI du Massif ne sont pas de trop pour mouvoir les 2140 kg de l’engin. Au démarrage, on a vraiment l’impression de conduire un camion avec des premiers rapports de boîte très courts.
Une fois lancé par contre, il en est tout autrement. Les reprises sont bonnes et le Massif avale la route avec une vitesse de pointe donnée pour 165 km/h. La boite 6 ZF est agréable et le freinage est efficace grâce à des disques ventilés à l’avant, plein à l’arrière. Côté tenue de route et confort, si tout se passe bien sur autoroute, dès que la chaussée se dégrade, le Massif ne peut cacher l’utilisation de suspensions à lames paraboliques à l’avant, comme à l’arrière.
Sur piste c’est encore pire. Il saute, rebondie, obligeant à réduire le rythme. Des réactions qui devraient disparaître, du moins diminuer, à pleine charge.
Mais cette géométrie présente un réel avantage pour un tout terrain : relativement simple, elle ne nécessite ni articulation, ni tirant supplémentaire. Eprouvée et résistante, elle est complétée par des amortisseurs hydrauliques double effet à l’avant, à gaz à l’arrière. Des barres stabilisatrices avant et arrière assurent l’antiroulis.
Un mot sur le châssis, séparé, composé de longerons en acier de type caissonné reliés par des traverses tubulaires rivetées. La cabine est fixée mécaniquement au châssis par l’intermédiaire de silentblocs.
Fantastique moteur
Le tout est propulsé, nous l’avons dit, par le 3.0 HPI de 146 ch en provenance du Daily. Diesel 16 soupapes et 4 cylindres, il dispose de l’injection common rail à haute pression. Offrant un couple exceptionnel de 350 Nm de 1400 à 2800 tr/mn, il permet de se jouer de toutes les difficultés sans se poser la moindre question.
Associé à une traction intégrale commandée par une boite de transfert d’origine Santana, le Massif dispose de trois modes de fonctionnement : propulsion pour une consommation réduite, intégrale avec une gamme haute de rapports de transmission et intégrale avec une gamme courte.
Un vrai franchisseur
Ajoutons à cela ses capacités de franchissement hors norme : 45° de pente maximale gravissable, 40° d’angle de renversement maximum, 50° d’angle d’attaque, 30° d’angle de fuite, une garde au sol minimale de 235 mm et enfin, 500 mm de passage de gué possible et l’on comprend mieux l’esprit du Massif : un franchisseur, un vrai.
D’ailleurs lors de notre essai, rien ne lui a résisté : ni les franchissements, ni les bourbiers, ni les passages de gués. Notons également que le Massif est bien chaussé d’origine avec des pneus tout chemin BF Goodrich de 235/85 R16.
On regrette cependant que le blocage de différentiel arrière ne soit proposé qu’en option. Dans certaines conditions il se révèlera pourtant indispensable, notamment pour les croisements de ponts. Chez Iveco on justifie ce choix par le fait que certaines utilisations ne le nécessitent pas, comme l’utilisation du Massif en tant que dépanneuse par exemple.
Merci à Pascal Couturier et Gaël Roger.
Tarif et options
Modèle et options | Tarif au 9 février 2009 |
Iveco Massif Station Wagon 5 portes 3.0 HPI 146 ch | 32 620 € |
Eléments de toit en matériau plastique couleur carrosserie | 180 € |
Marchepied arrière repliable | 161 € |
Moyeux de roues avant libres | 323 € |
Pneumatiques tout terrain 235/85 R16 | 861 € |
Vitres électriques avant | 370 € |
Pack Confort climatisation manuelle – revêtement des sièges en tissu – revêtement du plancher en moquette |
1 914 € |
Modèle essayé | 36 429 € |
8 commentaires
Bonjour,
J’aimerais connaĂ®tre le prix de base de votre Massif 176 chevaux.
Cordialement
Philippe GESLAND
Iveco Massif 3.0 HPI 146 ch SW 5 portes
que donne ce véhicule sur la neige ? merci
Iveco Massif 3.0 HPI 146 ch SW 5 portes
LE massif est le serie IV que LR n a pas voulu faire il ne s agit pas de copie il s agit d alternative serieuse au Defender.Le SOFIM est qd mem plus convainquant que les blocs LR actuels
et que dire du nouveau proprietaire de la marque.Alors je me rejouis de cette alternative europeene.Du couple des vrais angles de franchissement de la mecanique eprouvee et des solutions modernes pour un reseau bien implante.
Iveco Massif 3.0 HPI 146 ch SW 5 portes
Je suis proprietaire d’un defender serie tomb raider et quand je
vois qu’ivevco a copiĂ© l’image de mon land , j’en suis navrĂ© .
le def restrera toujours le def
J’Ă©spere que les fideles Ă land rover me comprendrons
Iveco Massif 3.0 HPI 146 ch SW 5 portes
C’est clair que ce n’est pas un SUV. Mais quel couple boite-moteur. C’est tellement agreable. Un vrai 4×4, enfin fiable et coupleux…et avec lequel on a pas peur de faire 300kms sur autoroute, qd meme!!c’est le remplacant de mon HDJ80….plus de couple, plus de franchissement mais moins de confort.
Iveco Massif 3.0 HPI 146 ch SW 5 portes
RĂ©ponse Ă wizz 67
Ce 4×4 n’est pas un SUV de ville mais un 4X4 qui Ă©tait destinĂ© Ă l’origine uniquement pour la gendarmerie, l’edf, l’onf, l’armĂ©e et les pompiers.
Pour ma part, ayant connu un hiver rigoureux, je n’ai rencontrĂ© aucunes difficultĂ©s particulières avec mon 4X4 et peut mĂŞme te dire que j’ai du tracter dans 70 cm de neige un peugeot partner pour se rendre Ă un chalet de chasse sur plus de deux kilomètres Ă travers des chemins scabreux et pentus et cela sans aucunes difficultĂ©s.
Iveco Massif 3.0 HPI 146 ch SW 5 portes
Dommage pour l’intĂ©rieur du massif, car il manque de l’ergonomie est de la qualitĂ©e des matĂ©riaux, en plus il manque en plus une boite auto,pas de vitres Ă©lectrique a larrière n’y de fermeture central Ă©lectrique, mĂŞme pas une clim automatiqu, pas d’abs, n’y de l’ebs en plus l’habillage n’est pas complet vu le coffre.
Iveco Massif 3.0 HPI 146 ch SW 5 portes
En tant que particulier, j’ai achetĂ© l’IVECO MASSIF SW3 en 146 CV, je l’ai depuis le mois de juin 2009 et je travaille beaucoup en fĂ´ret et c’est vrai qu’il est regrettable que le blocage de diffĂ©rentiel ne soit pas de sĂ©rie. Je l’ai Ă©quipĂ© avec pas mal d’options.
Question moteur il n’y a rien Ă redire, consommation pas plus qu’un TOYOTA LJ70, moins cher qu’un DEFENDER qui lui est 4X4 permanent.
En intérieur, je ne cherchais pas le grand luxe et cela me suffit.
Actuellement j’ai 2 petits soucis qui relèvent de la garantie. Le pare-brise s’est fendu et la protection plastique d’une portière est tombĂ©e.
Pour fermer les portes nous sommes obligés de les claquer fortement et le garage doit nous les régler.
Hormis ces deux problèmes, je peux vous dire que mon Ă©pouse n’est plus malade en voiture depuis que j’ai ce 4×4 et pour ma part il me donne entière satisfaction.