Seulement deux modèles sur le stand Alfa Romeo du Mondial de Paris et… une moto ! Alfa Romeo met en effet en avant son partenariat avec le Superbike. Un partenariat qui donne naissance à une série limitée et une série spéciale de la petite Mito. La Giulietta n’est pas en reste, dans un autre style. Le point avec le nouveau responsable de la marque en France, Sébastien Perrais.
Sébastien Perrais, après plusieurs années passées en Italie, chez Lancia, vous revenez en France comme directeur de la marque Alfa Romeo pour le pays. Avec quels objectifs ?
Prendre soin d’Alfa Romeo. J’ai la chance maintenant de m’occuper d’Alfa Romeo en France. Une marque très agréable, qui fait rêver, donc mon obectif est de soigner cette marque et d’essayer de la développer dans les 3-4 prochaines années.
Avant de parler du futur, parlons du présent. Comment se porte Alfa Romeo à l’issue d’un premier semestre difficile pour le secteur automobile ?
Le premier semestre a été un peu difficile, ce qui est normal si l’on compare avec une année record l’année dernière. Aujourd’hui on est aussi dans une situation de marché assez tendue. Les résultats sont moyens, mais n’empêche que les produits en tant que tels, la satisfaction client, sont bons, donc on va essayer de travailler en profondeur pour préparer l’avenir.
Jusqu’à présent Alfa Romeo était en « surperformance » d’après votre prédécesseur…
Quand vous avez 2-3 très bonnes années, il est normal qu’à un moment donné les niveaux de croissance baissent. Cette année il y a un niveau de croissance qui n’est pas là. C’est aussi lié au cycle de vie des produits. Dans l’automobile vous savez très bien que les nouveautés tirent les performances. Quand il y a cette performance là il ne faut pas s’imaginer que tout est merveilleux, parce que c’est tiré par le produit. Inversement quand c’est plus dur il ne faut pas voir tout en noir, mais garder le cap.
Aujourd’hui il y a une légère baisse des immatriculations, vous pouvez le constater, il n’y a rien à cacher, néanmoins on doit travailler pour préparer l’avenir parce que Alfa est une marque centenaire et elle sera bicentenaire un jour.
Pourquoi le stand Alfa Romeo du Mondial de Paris 2012 est-il placé sous le signe de la moto ?
Sous le signe de la moto, pas que la moto… En fait on voulait profiter du Mondial pour exposer en avant-première trois séries spéciales. Nous sommes partenaires du Superbike depuis six ans, et on va en profiter pour lancer aujourd’hui deux séries spéciales. Une exclusive, 15 unités*, pour les passionnés d’Alfa, pour tirer l’image. Et une autre SBK, de volume, qui représentera je pense l’année prochaine 20% des ventes, avec un travail sur la personnalisation. On a vu que dans ce segment là, des citadines premiums, il y a avait tout un travail de personnalisation. Là vous avez des toits de couleur, ça rafraichit la gamme et permet de refaire parler de Mito. Je pense que ces derniers temps on a beaucoup parlé de Giulietta, mais on a un très bel autre produit qui s’appelle Mito et nous avons une activité qui arrive de nouveau sur cette voiture.
On a également une autre série spéciale que l’on présente au salon en avant-première, la Collezione sur Giulietta. Elle est très exclusive, très haut de gamme avec un cuir magnifique.
On présente donc deux séries spéciales de notre partenariat et après, sur d’autres salons, il y a d’autres choses qui arriveront.
Pourquoi ce partenariat avec le Superbike ?
Le Superbike est un championnat qui est énormément suivi, notamment dans les pays du sud, latins, l’Italie et l’Espagne. Et la moto, j’allais dire qu’il y a beaucoup de valeurs communes entre la moto et Alfa Romeo, il y a beaucoup de passion autour de la moto, autour des grands prix moto. Les gens qui les suivent sont de véritables passionnés comme les gens qui suivent notre marque. Il y a toute une notion bien entendu de dynamisme, de sportivité. Et quand vous parlez de dynamisme et de sportivité et que vous pensez à l’automobile, vous pensez à Alfa.
Concrètement, en quoi consiste ce partenariat ?
Alors concrètement, vous allez à Magny-Cours le 6-7 octobre. Nous sommes un des partenaires principaux donc tout le circuit est aux couleurs d’Alfa Romeo et on a des opérations presse, on fait venir des clients… Tout une série d’activités pour relayer ce partenariat. Mais il faut savoir qu’il y a d’autres manches toute l’année où la marque est présente dans d’autres pays européens.
Quelles sont les particularités de chacune des trois séries spéciales/limitées présentées au Mondial 2012 ?
On présente deux séries spéciales SBK sur le stand. Une SBK Quadrifoglio Verde, très haut de gamme avec le moteur le plus puissant. Avec des sièges issus de la compétition, donc quelque chose de très rare, des sièges baquets très légers, en carbone. Quinze unités*.
Mais ce qui nous intéresse plus c’est la version de volume, la SBK, tout simplement. Là elle va représenter à peu près 20% de nos ventes l’année prochaine. On la montre ici, on la commercialise, et on la livrera fin d’année/début d’année prochaine. C’est une voiture qui est complètement personnalisée au niveau de son esthétique. Vous avez des toits de couleur. C’est la première fois que l’on présente ça sur notre gamme, rouges, blancs, noirs, avec des associations à la carrosserie, des jantes spécifiques, des intérieurs spécifiques, et un prix très bien placé. Cette série spéciale offre un avantage client par rapport aux autres versions de la gamme de 40%. Donc il y a quand même une volonté commerciale agressive derrière.
Ca c’est pour Mito, une grosse actualité, qui se voit. Quand vous voyez la voiture, au premier coup d’oeil vous vous dites, ‘c’est différent !’ C’est important. Et pour la Giulietta on a une série très exclusive, 150 exemplaires, la Collezione, uniquement avec les moteurs haut de gamme, 170 ch TCT diesel ou essence et le 140 ch diesel. Avec un cuir exclusif, nouveau, bicolore, qui est magnifique. Avec le plein d’équipement, le toit panoramique, le GPS et également à un prix fort attractif puisque cette série limitée a un avantage client aussi d’une quarantaine de pour cent.
On essaie d’animer commercialement, car on veut essayer de relancer la machine aussi, et de présenter des nouveautés parce que les gens veulent entendre parler de la marque et c’est avec des séries limitées, en attendant les nouveaux produits, qu’il faut faire parler de la marque.
Au Mondial 2012 Alfa Romeo expose l’ensemble de sa gamme, c’est à dire… deux modèles seulement…
Mais deux très bons modèles, deux très beaux modèles, qui plaisent, puisque la Giulietta est une voiture qui est au top des ventes, qui marche très bien, qui a des valeurs résiduelles très élevées et qui plait à notre clientèle. La Mito aussi, qui reste une voiture esthétiquement très dans l’air du temps. Il faut savoir aussi que les segments B et C en France sont quand même les deux gros segments et vous couvrez plus de 60% du marché, ou pas loin, avec ces modèles là.
Aujourd’hui il y a encore des 159 qui sont disponibles. Et puis vous le savez très bien, on a annoncé la 4C. On ne voulait pas la présenter ici parce qu’on l’a déjà présentée, mais dans un an je pense que vous aurez le plaisir de la voir.
Justement la 4C est prévue pour le retour de marque au Etats-Unis, hors ce retour vient d’être reporté d’un an. L’arrivée de la 4C va-t-il lui aussi être reculé ?
Je ne parle pas des Etats-Unis. Je sais qu’on la présentera en Europe l’année prochaine. Pour moi on a parlé de 2013 et fin 2013 la voiture devrait arriver donc il n’y a pas de notion de reculer.
Mais elle a bien été conçue pour l’arrivée aux Etats-Unis ?
Oui mais on peut d’abord la lancer en Europe et après s’en servir de fer-de-lance aux États-Unis. Sachez qu’il y a quand même aussi des normes un peu différentes, notamment sur les carrosseries, les pare-chocs, donc il est aussi logique pour tous les constructeurs d’avoir des timings légèrement décalés entre les continents. Et si c’est d’abord en Europe, tant mieux pour nous !
L’avenir c’est aussi le rapprochement avec Mazda pour la réalisation d’un petit Spider.
Oui… Pour tout ce qui est question sur l’avenir, parce que je sais que tout le monde a envie de savoir ce qu’il va se passer sur Alfa, sachez que je reviens d’Italie, j’ai vu beaucoup de choses qui arrivent. Mais pour toutes les précisions du plan produit, je vous invite à vous connecter sur tous les sites internet fin octobre puisque notre président, Sergio Marchionne, notre directeur délégué, parlera de tout le plan produit. D’Alfa Romeo et des autres marques, mais je sais que celui d’Alfa est très attendu. Et je pense que vous aurez des surprises. Soyez patient, il n’y a plus qu’un mois pour tout savoir.
On ne parle pas de la Giulia non plus alors ?
Dans un mois on en parlera. Avec tous les détails. Je pense que Giulia il y a un héritage, on l’attend. Je peux vous dire que personnellement j’ai vu des maquettes, diverses, parce que quand vous êtes au Centre de Style vous voyez différentes choses, donc nous travaillons dessus, mais il est normal que la primeur de toutes ces informations soient laissées au numéro un de l’entreprise mondial.
*15 exemplaires réservés pour la France, 200 au total pour l’ensemble des marchés.