Quatre ans après sa sortie, l’Alfa Romeo 159 s’est offert deux nouvelles motorisations en 2009. Un bloc essence de 200 ch, le 1750 TBI, et un bloc diesel de 170 ch, le 2.0 JTDm commonrail. C’est ce dernier que nous avons essayé à bord d’une 159 Sportwagon en finition Selective.
Sur le papier, les caractéristiques sont prometteuses : le 2.0 JTDm offre 20 ch de plus que le 1.9 JTDm de 150 ch, par ailleurs toujours au catalogue. Il offre surtout plus de couple, 360 Nm à seulement 1750 tr/mn.
Alésage modifié, nouveau turbo à géométrie variable et nouveau type de bougies « low voltage » font partie des modifications qui permettent à cette motorisation d’offrir encore d’autres atouts par rapport au 1.9 de 150 ch. Parmi eux, un temps de préchauffage réduit avant les démarrages, ou une consommation et des émissions inférieures pour une puissance pourtant supérieure.
Ainsi, notre 159 Sportwagon a consommé en moyenne 6,5 litres aux 100 km, là où le constructeur annonce 5,5 en cycle mixte. Une moyenne raisonnable qui reste bien inférieure à celle du 1.9 JTDm de 150 ch. Quant aux émissions, avec seulement 145 g/km de CO2 rejeté, cette 159 Sportwagon se situe dans la zone neutre concernant le bonus/malus écologique.
Côté performances, la vitesse maxi annoncée est de 216 km/h, et le 0 à 100 km/h est abattu en 9s contre 9,6s pour le 150 ch. Cette 159 Sportwagon s’est révélée aussi à l’aise sur petites routes que sur les rapides autoroutes allemandes que nous avons empruntées pour nous rendre au salon de Francfort. Une polyvalence due notamment à l’allégement de 45 kg de la voiture effectué depuis maintenant un an. Cette cure d’amaigrissement permet à la Sportwagon, comme à la berline, de corriger l’un des principaux défauts unanimement soulevé à son lancement, son poids.
Très vivante, cette Alfa Romeo s’est révélée une bonne routière, efficace et… élégante.
Elégante et racée
Extérieurement, la 159 Sportwagon n’a en effet pas changé. Seules de nouvelles jantes en alliage de 18 et 19’’ ont fait leur apparition. Pour le reste, on retrouve le style racé et agressif de Giugiaro. Le charme opère immédiatement grâce à des lignes fluides, tendues, dynamiques. Malheureusement, on regrette une fois de plus l’absence de vrai pare-choc qui rend cette Alfa Romeo vulnérable en stationnement, notamment au niveau de sa calandre.
Notons qu’à l’arrière, le logo Alfa Romeo du hayon est équipé du système push qui permet d’ouvrir le coffre. Un système qui paraît évident mais dont la 159 ne disposait pas jusqu’à l’an dernier. L’ouverture se faisant à l’époque de l’intérieur, au plafonnier.
L’intérieur justement, a lui aussi évolué en 2008. A commencer par les sièges, redessinés pour améliorer l’habitabilité. Relativement fermes, ils n’en sont pas moins confortables pour autant, mais manquent malheureusement de maintien.
La planche de bord accueille désormais les commandes de la climatisation dans sa partie inférieure. Toujours orientée vers le conducteur, cette planche de bord est agréable avec ses placages aluminium. Les plastiques sont cependant de qualité inégale, ce qui vient entacher l’harmonie de l’ensemble. Enfin, la finition, bien que bonne, aurait mérité un peu plus de soin pour une voiture de cette catégorie. L’ergonomie elle aussi aurait mérité mieux, notamment ces gros et compliqués comodos derrière le volant.
L’habitabilité est bonne et malgré ces quelques petits défauts, on se sent bien dans une voiture qui respire le luxe et la vitalité.
Le coffre par contre est décevant. Avec 445 l, c’est 40 l seulement de plus que la berline. Et même banquette rabattue, la capacité n’est que de 1235 l, le plancher étant de plus, loin d’être plat.
En même temps, ce break n’est pas fait pour le transport de marchandises. Luxueux et élégant, il est plutôt destiné à une utilisation routière.
Sûre et adaptée aux entreprises
Et sur la route, à son volant, on se sent bien, comme dans un écrin, en sécurité. L’insonorisation est bonne, la visibilité aussi, tant qu’il n’y a pas de manœuvre à faire. La lunette arrière est en effet minime. Peu importe, les capteurs de recul sont là pour guider le conducteur. La 159 reçoit par ailleurs tous les systèmes de sécurité actifs et passifs existants. L’antipatinage et le contrôle de stabilité étant déconnectables.
Toujours aussi rigide, la 159 affiche une tenue de route excellente. La boite 6 manuelle est plutôt ferme et les 4ème et 5ème rapports sont légèrement trop longs pour ne pas pénaliser les relances. Un choix du constructeur pour abaisser consommations et émissions.
Alfa Romeo propose d’ailleurs une version Eco de cette 159. Destinée aux entreprises, elle permet grâce à des rapports de boîte modifiés et à l’emploi de pneumatiques verts et d’une huile moteur différente d’abaisser les émissions de CO2 à seulement 140 g/km. La TVS, Taxe sur les Véhicules de Société, est ainsi divisée pratiquement de moitié ! Les versions Eco sont proposées au même tarif que les versions normales.
Et puisque l’on parle de prix, cette 159 Sportwagon 2.0 JTDm de 170 ch est proposée à partir de 32 700 euros, 35 950 euros dans notre finition Selective. La berline équipée du même moteur est elle accessible à partir de 31 400 euros.
Tarif et options
Modèle et options | Tarif au 1er juillet 2009 |
Alfa Romeo 159 Sportwagon 2.0 Multijet 170 ch Selective | 35 950 € |
Peinture métallisée ou laquée | 575 € |
Système audio CD MP3 avec navigation Birdview et téléphone mains libres | 1 595 € |
Pack de rangement : Tapis de sol + filets de coffre | 200 € |
Modèle essayé | 38 320 € |