Patrick Deschamps, directeur de la marque Alfa Romeo en France, revient sur les bons résultats de la marque dans l’hexagone au premier semestre 2010, et sur les nouveautés exposées par la marque au Mondial de l’auto : les nouvelles motorisations des Mito, Giulietta et 159.
Comment se porte Alfa Romeo en France ?
Alfa Romeo se porte très très bien. En particulier, on est en train de clôturer un mois de septembre de très bonne qualité puisqu’en fait on est en prises de commande en croissance de 30 %, sur un marché qui, lui, est plutôt en régression de 15 %. Donc on est en surperformance.
C’est clairement Giulietta et Mito qui sont en train de pousser très très fort. Et si on fait une extrapolation sur l’année, on devrait clôturer l’année autour de 14 000 immatriculations, c’est à dire une croissance de l’ordre de 20% par rapport à l’année dernière. Donc une bonne année 2010 pour Alfa Romeo.
C’est conforme à vos objectifs ou ça dépasse espérances ?
Ce n’est jamais à la hauteur de nos espérances, car on veut toujours aller plus vite et plus loin. Mais quoiqu’il en soit, une progression de 20 %, dans un contexte somme toute assez difficile, c’est déjà une très bonne performance et c’est prometteur pour l’avenir.
Comment la nouvelle Giulietta a-t-elle été accueillie ?
Très bon accueil, excellent accueil ! Depuis son lancement, au mois de juin, on a recueilli plus de 2 300 commandes et on escompte clôturer l’année autour de 4 000 commandes. Ce qui est tout à fait conforme à notre plan de marche. Donc un démarrage très très encourageant pour Giulietta et très prometteur pour l’avenir.
Quel est le mix de motorisations ?
Alors, à notre surprise on a un mix de motorisations qui est très équilibré entre les essences et les diesels. Pratiquement 50/50, ce qui va très probablement changer dans le courant de l’année 2011 avec l’arrivée d’un nouveau moteur diesel, que l’on présente d’ailleurs en première mondiale, ici sur le stand de Paris.
Justement, les nouveautés du Mondial on y arrive. Quelles sont les caractéristiques de ce moteur ?
On présente un nouveau moteur diesel 140 ch, Common rail de dernière génération, qui vient s’intercaler entre les deux moteurs existants de 105 et 170 ch. Il va donc venir compléter agréablement et très utilement l’offre diesel sur Giulietta.
C’est un moteur qui développe donc 140 ch, avec d’excellentes prestations en matière d’antipollution, puisque l’on est en consommation mixte à 5,2 L/100 km, 119 g/km de CO2 en émissions et donc un bonus écologique de 100 euros jusqu’à la fin de l’année. Donc, il faut en profiter. C’est un véhicule qui est équipé du Start and stop de série, de l’EGR de recyclage et recirculation-traitement des gaz d’échappement, et donc qui effectivement permet d’obtenir de très bonnes prestations en matière de lutte contre la pollution.
L’arrivée du double embrayage sur Giulietta
Deuxième nouveauté sur Giulietta, le double embrayage ?
Absolument. Le double embrayage, boite automatique séquentielle à 6 rapports, à double embrayage à sec, qui est proposé sur Giulietta dans un premier temps avec un moteur diesel de 170 ch, le 1.4 Multiair. Il sera complété ultérieurement, début d’année prochaine, sur le diesel de même puissance, également de 170 ch. Là, on a une boîte toute nouvelle, qui va apporter un triple bénéfice pour les clients : plus de sportivité, plus de confort de conduite et également une économie d’utilisation de l’ordre de 6 % par rapport à une boite automatique conventionnelle.
Une idée du tarif ?
Par rapport à une boite mécanique, à version équivalente, il faut compter 1 750 euros de plus, c’est à dire que la boite automatique sur Giulietta commence à partir de 27 750 euros.
Autre nouveauté, la Mito, avec le moteur 1.3 de 95 ch.
Alors effectivement, nos ingénieurs ont travaillé sur le moteur 95 ch, le 1.3 diesel 95 ch, pour encore améliorer ses prestations en matière d’économie d’énergie et de réduction des émissions de CO². On gagne à peu près 6 % sur les deux chapitres. On tombe à 4 litres de consommation mixte et à 104 g d’émissions de CO²/km. Ce qui nous vaut un bonus écologique de 500 euros cette année, mais aussi l’année prochaine.
Comment on y est arrivé ? D’une part avec le couplage avec un Start and stop et puis par l’optimisation des paramètres du moteur, de manière à obtenir ces niveaux tout à fait exceptionnels de consommation et d’émissions, sans avoir perdu quoique ce soit en matière de puissance ou de couple.
Le 95 ch justement, c’est une des versions les plus vendues ?
Oui absolument. Sur Mito, le 95 ch avec l’autre diesel de 120 ch, représentent une part tout à fait significative des ventes.
Le Mondial de Paris 2010, c’est beaucoup de nouvelles motorisations pour Alfa Romeo. Il y en a aussi sur 159 ?
Absolument. 159 n’est pas en reste. On propose aussi une nouvelle motorisation diesel qui développe 136 ch, et offre aussi des prestations tout à fait intéressantes en termes de consommation. De mémoire, en consommation mixte, on est à 5.1 litres et 134 g d’émissions de CO², ce qui là aussi, pour une berline de cette catégorie est tout à fait satisfaisant et tout à fait respectable.
Il vient en remplacement du 120 ch ?
Exactement, il vient en remplacement du 120 ch, et en complément du 170 ch.
Il voit aussi ses espaces de révisions augmenter…
Exactement. On a des espaces de révision qui ont été étendu au maximum, et donc on arrive à une fréquence simplement de 35 000 km, ce qui est effectivement remarquable.
Alfa Romeo au Mondial de Paris 2010, c’est aussi l’Incroyable Collection.
Absolument. On a profité de ce salon, dans le cadre de l’Incroyable collection, pour faire un petit clin d’œil à l’histoire de Giulietta, que l’on présente ici dans sa 3° génération, mais qui a été précédé par deux générations qui ont marqué l’histoire d’Alfa Romeo, et peut être même l’histoire de l’automobile tout court, du moins en Europe.
On a donc dans le hall 8, l’Incroyable collection, une exposition de six Giulietta. Cinq Giulietta de la première génération, donc des années 50 – 60, et la Giulietta Nuova, de deuxième génération, des années 80, qui est également exposée.
Différentes interprétations stylistiques de la première Giulietta, des coupées, certaines signées de grands designers tels que Zagato… Donc quelque chose de très intéressant pour les passionnés d’automobiles et en particulier pour les passionnés d’Alfa.