Modèle phare d’Alfa Romeo depuis plus de cinq, la 156 a été reliftée pour la seconde fois. Un relifting craint par certains vu la réussite de l’original. Alors, erreur ou nouvelle réussite ?
Agressive, la nouvelle 156 l’est sans conteste. C’est en effet la solution qu’a trouvé le designer italien Giorgetto Giugiaro, auteur de ce relifting, pour renouveler l’architecture d’une voiture à succès.
Car le succès, la 156 connaît. C’est elle qui a marqué le renouveau de la marque lors de son apparition en 1997. Un renouveau dû en partie à son style. Elu voiture de l’année 98, plus belle voiture du monde en Italie, voiture de l’année au Danemark, en Hongrie, en Espagne, en Yougoslavie, en Croatie, en Slovénie, au Portugal, au Luxembourg ou encore en Afrique du Sud, elle a aussi reçu le trophée du design en France ou encore le prix de l’innovation technologique en Espagne et en Allemagne. Au total, ce ne sont pas moins de 36 prix que la belle italienne a remporté aux quatre coins du monde.
Un design plus captivant
Aujourd’hui, la nouvelle 156 se veut encore plus captivante. Si les lignes de base restent inchangées, c’est l’avant qui reçoit le plus de modifications. Calandre surdimensionnée, nouveau dessin des projecteurs composés d’éléments arrondis chromés sur fond noir, mais aussi une partie inférieure des pare-chocs moins large, autant d’éléments qui participent à l’agressivité du modèle. A l’avant toujours, toutes les coupes horizontales convergent vers la calandre.
A l’arrière, le côté sportif laisse la place à l’élégance. Les groupes optiques ont été légèrement modifiés et un profilé entoure l’écusson, mettant en valeur le volume du coffre.
A l’intérieur aussi, les nouveautés se mêlent à l’original pour accroître la sensation de luminosité et d’élégance.
Un habitacle lumineux et élégant
Entièrement redessinée, la planche de bord noire est réservée aux versions sportives. Les autres modèles arborant une planche bicolore, peut-être moins salissante que notre modèle.
Légèrement inclinée vers le conducteur, la console centrale est divisée en 3 grandes parties. En haut, un afficheur multifonctions remplit deux grands rôles. Celui d’ordinateur de bord, indiquant les différents paramètres du voyage, et celui de pense-bête pour rappeler au propriétaire de la belle les éventuelles anomalies et les interventions d’entretien à effectuer.
Au centre, l’autoradio avec lecteur cd offre une bonne qualité sonore grâce aux six haut-parleurs disséminés dans l’habitacle. Il affiche une puissance de 4 x 40 watts.
En bas de la console, de drôles de commandes apparaissent, celle de la climatisation bi-zône. Le passager n’est ainsi plus tributaire du conducteur, et peut régler la chaleur qu’il souhaite indépendamment de la chaleur réglée par le conducteur.
Les autres détails n’ont pas subi de changement. On retrouve les ouïes supérieures du diffuseur central, les garnitures grises des commandes au volant ou encore les poignées de portes chromées.
Ce qui attire l’oeil surtout dans l’habitacle, ce sont les nombreux airbags, omniprésents. Airbags frontaux, latéraux ou encore windows-bags sont en effet livrés de série.
Essayée en finition Selective, la version haut de gamme, la 156 est très bien équipée. Sellerie cuir, volant et pommeau de vitesse gainés de cuir, régulateur de vitesse Cruise Control, système hifi Bose ou encore jantes 16″ à rayons sont livrés de série. Seul petit regret, les capteurs de recul, en option.
Spacieuse, la 156 offre un volume de chargement confortable et propose une trappe à ski pour les vacances d’hiver.
Un moteur puissant, trop peut-être…
Mais le plus intéressant se trouve sous le capot. Equipée du 1.9 JTD Multijet 16v de 140 ch, notre Alfa bénéficie de la dernière génération de moteurs Common Rail à soupapes multiples avec technologie Multijet. Ce ne sont pas deux mais plusieurs injections qui sont réalisées à chaque cycle moteur. Résultat : un fonctionnement plus silencieux, une réduction des émissions de gaz et une augmentation d’environ 6 à 7% des performances.
Equipée d’une boîte de vitesses mécanique à 6 rapports, la 156 1.9 JTD Multijet atteint les 100 km/h en 9,3 s, et dépasse les 209 km/h en vitesse de pointe.
Côté consommation, elle reste sobre. 8 litres aux 100 km en cycle urbain, 4,7 en extra-urbain et 5,9 en cycle mixte.
Ce qui frappe le plus sur cette Alfa, c’est que même motorisée par un diesel, la voiture reste sportive. Trop peut-être et c’est sans doute là son principal défaut. Dès que la chaussée devient glissante et l’adhérence précaire, la motricité devient difficile et la puissance a du mal à passer. Heureusement, l’anti-patinage ASR joue bien son rôle, comme le montre notre test.
Dans ces mêmes conditions difficiles, la voiture a tendance à subir des pertes d’adhérence, notamment du train avant, là encore vite analysées et corrigées automatiquement par les systèmes électroniques.
Agréable à conduire, cette 156 est précise et sensible. Elle reste horizontale même à l’accélération ou au freinage, grâce à des effets anti-plongée et anti-lift importants.
Tarif du modèle essayé | |
156 1.9 JTD Multijet 16v | 27 850,00 € |
Peinture métallisée | 500,00 € |
Toit ouvrant électrique | 750,00 € |
Prix du modèle essayé | 29 100,00 € |