Fort du succès de la 156, Alfa Romeo propose un modèle entièrement nouveau pour la remplacer. La 159 ouvre ainsi la voie à une nouvelle génération d’Alfa Romeo. Verdict.
Sportivité, agressivité et élégance. Trois mots pour qualifier le design de la nouvelle Alfa Romeo 159 confié conjointement à Giorgetto Giugiaro et au centre de style Alfa. Ici, comme le veut le style de la marque, tout part de l’imposante calandre. Le capot en V, les six feux ronds enchâssés sous celui-ci, et toutes les lignes de la voiture. Même le pare-choc s’efface sous la calandre, perdant ainsi toute son utilité.
L’arrière est moins réussi. Plus classique, il ressemble à la fois à ceux de la 156 et de la 166. On apprécie tout de même les optiques arrières cerclés de chromes. Dommage par contre que les poignées de portes arrières intégrées aux montants sur la 156 reprennent ici leur place traditionnelle.
Nouvelle plate-forme
Si les ailes avant sont le point le plus large de la voiture avec près de 9 cm de plus que la 156 à 1,83 m, c’est l’ensemble de l’auto qui évolue, approchant les limites supérieures de sa catégorie, et frôlant les dimensions de la 166. La 159 gagne ainsi 22,5 cm en longueur à 4,66 m, et 10,5 cm en empattement à 2,70 m.
C’est sur la nouvelle plate-forme conçue avec General Motors, du temps de leur alliance, que la 159 est basée. Suite à leur rupture, le constructeur italien sera finalement le seul à l’utiliser -Saab et Lancia étaient également initialement prévus.
La direction, très directe, assure une bonne maniabilité à l’auto. L’amortissement nous a semblé moins ferme que sur la 156. Les suspensions avant sont toujours à quadrilatère haut, alors qu’à l’arrière les ingénieurs ont opté pour un système multibras assurant un meilleur filtrage des aspérités et des réactions plus rapides. Bien équilibrée, la voiture vire à plat même à un rythme soutenu.
Richement dotée
A l’intérieur, les prestations progressent indéniablement. Les matériaux sont de bonne qualité. Les versions haut de gamme recevant même des inserts en aluminium. La voiture est conçue à l’ancienne, comme un véritable poste de pilotage. Tout est tourné vers le conducteur, à l’image de la console centrale.
Richement dotée de série, la 159 propose dès le modèle d’entrée de gamme les quatre vitres et rétroviseurs électriques, l’autoradio CD avec 8 haut-parleurs, les volant et pommeau gainés de cuir, l’ordinateur de bord, le régulateur de vitesse, les jantes en alliage, les anti-brouillards avant et la climatisation qui devient bi, voir tri-zône en montant en gamme.
L’écran de l’ordinateur de bord, dont le totalisateur partiel reprend le défilement des kilomètres à la façon des compteurs mécaniques, apparaît au centre du tableau de bord, entre le tachymètre et le compte tours. Les commodos rectangulaires regroupent quant à eux trop de commandes et se révèlent peu ergonomiques.
Difficile de prendre ses aises
Si sur le papier la 159 affiche une habitabilité en hausse par rapport à la 156, avec notamment 70 % de rangements en plus, il n’en est rien en réalité. L’habitacle regroupe bien 14 rangements dont certains réfrigérés, mais ils sont tous plus petits les uns que les autres. A l’avant, le conducteur et son copilote seront confortablement installés dans leurs sièges larges et accueillants, et pourront étendre leurs jambes en toute tranquillité. A l’arrière, par contre, difficile de prendre ses aises.
Le coffre bénéficie de 27 l supplémentaires, affichant une capacité de 405 l, dans la moyenne du segment. A la différence de la 156, la 159 peut être équipée d’une banquette rabattable 1/3-2/3.
La traditionnelle clef de contact est remplacée par une clef électronique que l’on enfiche dans la console centrale. Il suffit ensuite d’appuyer sur un bouton en même temps que sur la pédale d’embrayage ou de frein pour démarrer.
Sécurité, silence et confort
Essayée en version diesel JTDm de 150 ch, la 159 s’est révélée vive et franche au-dessus de 2 000 tr /mn, un peu juste en dessous. Avec 4 cylindres et 16 soupapes, ce bloc diesel est plus silencieux et presque exempt de vibrations. Equipé d’un filtre à particules, sans entretien, il propulse la 159 à 210 km/h en consommant 6 l aux 100 km en cycle mixte.
Très saine, la 159 est équipée de toutes les aides électroniques existantes à ce jour : anti-patinage, aide au freinage, correcteur de stabilité, aide au démarrage en côte. Il suffit ainsi de 36 m pour s’arrêter en roulant à 100 km/h. Toujours sur le plan de la sécurité, la 159 est équipée du pédalier rétractable, des appuis têtes avant actifs, de huit airbag couvrant dix zones dont les genoux. Quant à la coque, sa rigidité a été augmentée de 76%.
Et pour améliorer le tout, les vitres ont été épaissies d’un mm et la moquette est composée de mousse phono absorbante pour un plus grand silence à bord.
Seule ombre au tableau, la boîte de vitesses, peu précise, qui vient un peu gâcher le plaisir.
Proposée à partir de 27 200 € en version 120 ch, 29 450 en version 150 ch, la 159 est accompagnée pour 1 euro de plus de trois ans ou 120 000 km de maintenance, hors pièces d’usure.
Tarif du modèle essayé | |
Alfa Romeo 159 JTDm 150 Selective | 34 450 € |
Peinture métallisée ou laquée | 550,00 € |
Système de navigation Birdview et téléphone main libre | 2 600,00 € |
Prix du modèle essayé | 37 600,00 € |