A l’occasion des vérifications techniques du Dakar 2007 à Lisbonne, nous avons rencontré Bruno Saby, pilote de la Fiat PanDakar aux couleurs de la France sur ce rallye-raid.
Comment êtes-vous arrivé dans ce projet ?
Je n’étais pas trop au courant que Fiat avait l’intention de venir sur le Dakar. Mais je crois que lorsqu’ils ont eu cette idée, ils ont cherché à faire une équipe qui avait de l’expérience. L’initiative est de Miki Biasion, il est arrivé à convaincre Fiat de venir dans cette discipline. Après ils ont réfléchis à un deuxième pilote et ils sont venus me chercher parce qu’ils savaient que j’avais le profil pour peut-être les aider dans cette mission. Aujourd’hui, je suis ravi de faire partie de cette équipe officielle Fiat pour une grande première sur le Dakar.
Avez-vous participé aux tests de la voiture ?
Oui, on a fait quelques roulages en Tunisie pour voir si ce n’était pas utopique que d’engager cette voiture dans un tel bazar. On s’est aperçu que la voiture avait des qualités. Elle a une bonne base. C’est sûr qu’aujourd’hui il y a encore beaucoup de choses à faire pour la rendre plus compétitive. Mais du fait de son petit gabarit, elle est capable de passer dans les difficultés qui nous attendent sur le Dakar.
Bien sûr, il y en aura des plus difficiles que d’autres. On aura beaucoup plus de problèmes dans les grandes dunes que sur les pistes marocaines je pense. Mais en tous cas la voiture a le potentiel pour arriver à faire un Dakar.
Quelles sont les principales caractéristiques de la PanDakar ?
Cette voiture c’est avant tout la Panda Cross de base, qui est un modèle déjà bien évolué pour faire du tout terrain. Je crois que ceux qui ont la chance de conduire cette voiture en sont satisfaits. C’est une voiture maniable, qui est capable de faire du chemin, un peu de franchissement, les chasseurs en raffolent… C’est un 1300 cc, qui reçoit ici un moteur de 105 ch. Les pièces sont pratiquement toutes de série. C’est un peu revu et corrigé, c’est un peu renforcé, mais la voiture a beaucoup de bases voiture de série.
Après les plus grosses et les meilleures autos sur le Dakar, vous participez au volant d’une toute petite Panda. C’est un nouveau défi ?
J’ai eu la chance de goûter à pas mal de choses dans ma carrière. J’ai conduit effectivement des voitures pour gagner le Dakar. J’ai gagné le Dakar. J’ai eu la chance de varier pas mal de disciplines dans ma grande carrière maintenant, puisque j’ai quand même fait quarante saisons déjà.
Un challenge comme celui-là me plait. Tout d’abord parce que c’est un nouveau constructeur qui vient dans la discipline, on va essayer de l’encourager à continuer. Et puis le défi est de taille. C’est essayer d’arriver le plus loin possible avec une Panda et si possible jusqu’à Dakar.
L’objectif sur ce Dakar, c’est justement « simplement » de terminer ?
C’est d’aller le plus loin possible. Aujourd’hui il faut être modeste. Tout ça est quand même récent. Mais en tous cas ce qu’il faut surtout, c’est encourager Fiat à revenir, à rester dans cette discipline. Ma mission va être celle-là.
Quels sont les points forts et les points faibles de la PanDakar ?
Les points forts ce sont sa légèreté, son agilité. Les points faibles, c’est son inexpérience. Mais comme l’équipe est une équipe professionnelle, je fais confiance à ceux qui l’ont préparée.