Deuxième place au Critérium des Cévennes pour Cédric Robert

par Vincent Royer

Pour son second rallye au volant de la Grande Punto Abarth S2000 du Team GPC Motorsport, Cédric Robert n’a rien pu faire face à la Peugeot 207 S2000 de Guillaume Canivenq faute de roulage suffisant avec la voiture. Retour sur une course difficile.

Cédric, lors du rallye du Touquet, nous nous étions quittés sur une victoire et l’espoir de participer aux dernières manches du championnat de France des rallyes. C’est fait.

C’est chose faite pour les Cévennes. Maintenant il va falloir trouver le financement pour le rallye du Var. C’est toujours la course un petit peu à la recherche de partenaires. Mais bon, j’ai bon espoir quand même de faire le rallye du Var.

Quel était votre objectif pour le Critérium des Cévennes ?
L’objectif c’était déjà de regagner l’arrivée. Ca c’est chose faite. C’est une bonne chose. L’objectif c’était de gagner le Super 2000. On finit second et second du Trophée BFGoodrich, donc je dirais qu’on a limité un petit peu les dégâts. Je crois que les 207 ont été redoutables sur ce rallye. Nous par manque de budget on n’a malheureusement pas pu faire trop d’essais, donc on a fait des essais pendant la course. Ce qui nous a valu d’être un petit peu en retard en début de course. Mais on a pu s’apercevoir que dès que les routes étaient grasses sur la dernière étape on a pu faire des temps sympas.

Le fait que vous connaissiez un peu plus la voiture qu’au Touquet, où vous ne l’aviez jamais piloté en prenant le départ, vous a-t-il permis d’aborder le Critérium des Cévennes différemment ?
Non, j’ai abordé le rallye à l’identique que le Touquet parce que quand on fait un rallye du Touquet, c’est des routes tellement atypiques que je n’ai pas pu me rendre compte réellement des capacités de la voiture sur d’autres genres de routes. Et là c’est vrai que le terrain est quand même très sinueux, très bosselé. Si vous voulez, il n’y a pas trop de vertical au rallye du Touquet, donc là on s’est retrouvés avec beaucoup de bosses, ça n’a pas été simple.

C’est ça justement la spécificité du Critérium des Cévennes ?
Oui, c’est vraiment beaucoup de vertical, beaucoup de virages très serrés, très sinueux.

Comment s’est passé le prologue jeudi soir ?
Pas très bien. Pas très bien, on n’a pas trouvé le rythme, on avait une voiture qui rebondissait dû à ce manque d’essai. Et c’est vrai qu’on en a été très pénalisés sur cette spéciale. Et attaquer par un morceau de nuit comme ça, ça n’a pas été vraiment facile.

Au terme de ce prologue, c’est une S2000 qui était en tête devant les WRC. C’est quelque chose qui vous a étonné ?
Pour moi, je crois que Guillaume Canivenq a fait la spéciale parfaite. Il a très très bien roulé et en plus de ça Jean-François Mourgues a eu des soucis de direction assistée. Ce qui fait qu’une S2000 était en tête au soir de la première étape.

Il a fallu attendre la moitié de la deuxième étape, le deuxième jour, pour que vous trouviez enfin des réglages adéquats pour la Grande Punto ?
Oui, on s’est cherchés pendant pas mal de temps. On partait pour des boucles de trois spéciales. En fait on est passé deux fois à l’assistance dans la journée. Donc c’est vrai qu’on ne peut pas évoluer beaucoup sur l’épreuve. Mais on a trouvé en fin de deuxième étape des réglages qui étaient beaucoup plus appropriés aux routes. Et on s’est rendus compte que l’on revenait sur Julien Maurin pour la quatrième place au scratch.

Au Touquet vous disiez ne pas trouver de défaut à la Grande Punto S2000. Là, avez-vous touché du doigt à l’un de ses points faibles, la difficulté d’adaptation ?
Non, c’est un manque de réglages. Après on n’a pas toutes les dernières évolutions moteur de la voiture. Donc à partir de là on est quand même satisfaits de notre seconde place en S2000.

L’autre Grande Punto S2000, engagée par Olivier Marty et Ludovic Martin, a pourtant elle aussi connue les mêmes problèmes de réglages…
Eux aussi sont à cours de budget donc on fait un petit peu avec les moyens du bord, eux aussi. Comme je vous dis, on n’a pas pu faire d’essais et ça nous a beaucoup pénalisés.

Comment s’est passée la dernière étape samedi ?
Très bien, on a fait des choix de pneus assez osés mais qui ont été payants, notamment ce matin. Après les positions étaient figées mais on a quand même voulu rouler fort et on fait deux troisièmes temps scracth, donc c’était très sympa. Tout proche de la 207, ce qui prouve que sur le gras, dans des conditions un petit peu difficiles la Punto est là.

Sur ce rallye, Guillaume Canivenq était intouchable ?
Complètement. C’est je crois Guillaume Canivenq et la 207 qui ont été redoutables. Mais ça je m’en doutais un petit peu avant le départ. Ils sont bien aidés, ils ont beaucoup de remontées du constructeur. Beaucoup de 207 roulent et ça a été un petit avantage sur ce rallye.

Vous avez un peu servi de pilote essayeur finalement sur ce rallye ?
Bien sûr. Chaque rallye apporte de l’expérience au niveau set-up. Forcément on a essayé pas mal de choses. On s’est servis de ce rallye encore pour faire progresser la voiture pour le Team GPC Motorsport. Moi je suis là aussi pour aider le team dans la conquête et du titre Team et pour faire progresser leur Grande Punto. Donc je m’y attache avec grande importance.

Justement, où en est le Team GPC Motorsport à un rallye du terme de la saison ?
GPC Motorsport est actuellement second après sept manches, à un point de Barroso. Donc tout va se jouer au rallye du Var. Et là ça devrait être une belle bagarre. Avec toutes les remontées d’information que l’on a pu avoir ce week-end, si on a la chance d’y participer, ça va être très sympa.

Les pneus ont joués un rôle stratégique important ce week-end.
Ca a été assez difficile. Quand on est partis du parc ce matin en pneus slicks pour le sec, tout le monde nous a pris un petit peu pour des fous. On a osé et le pari a été payant.

Finalement, ce qui vous a manqué sur cette avant dernière épreuve du Championnat de France des rallyes, c’est le manque d’essais, de roulage ?

Complètement. Le manque de mise au point. Mais on le savait avant le départ, donc tout va bien.

Le rallye du Var, vous y serez ?

Si on trouve le financement on sera au départ du Var. Je ne sais pas si ce sera avec une Grande Punto ou avec une Clio R3 comme on avait fait le Rouergue et le Mont-Blanc. Pour l’instant je ne sais pas. Affaire à suivre.

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