Traditionnel rendez-vous hivernal de la Scuderia Ferrari avec la presse, le Wroom inaugure cette année une édition estivale. L’occasion pour Stefano Domenicali, le patron de l’écurie, et Fernando Alonso de faire le point sur la situation de l’équipe au début de la trêve estivale.
C’est habituellement sous la neige que membres de la Scuderia Ferrari et journalistes italiens et internationaux spécialisés en F1 voient Madonna di Campiglio. Et si cette année le traditionnel rendez-vous hivernal, Wroom, a bien eu lieu, une édition estivale a également été organisée. Une façon pour la Scuderia de rassurer après son mauvais début de saison, de profiter des résultats des derniers grands prix où la forme semble revenue ? Quoiqu’il en soit, Fernando Alonso et Stefano Domenicali, le patron de la Scuderia, ont fait le point avec la presse entre deux randonnées montagnardes ou descentes à VTT.
« Si je devais noter notre saison dès à présent, a expliqué Stefano Domenicali, je mettrais un 6+, qui représente la moyenne entre notre terrible début et le bon retour que nous avons vu dans la seconde partie. J’attends que nous continuions dans cette voie qui a vu Fernando Alonso marquer plus de points que tous les autres pilotes dans les quatre dernières courses, jusqu’à la fin de la saison. Notre but est de gagner le plus possible et d’avoir une voiture compétitive au maximum. N’oublions pas que l’an dernier, alors que nous nous sommes battus jusqu’à la fin, nous étions déjà derrière les Red Bull en termes de performances. Nous voulons réduire cet écart, qui a déjà été considérablement diminué si ce n’est supprimé dans les dernières courses. »
Et si Fernando est plus généreux en termes de note avec un 7 : « Les 9 ou les 10 vont pour ceux qui mènent le championnat, mais ça n’a pas été une si mauvaise saison que ça pour nous jusqu’à présent. » Il partage le même objectif de fin de saison, n’écartant pas encore un titre. « Nous sommes réalistes et la situation au championnat est ce qu’elle est, a-t-il analysé, mais nous avons vu si souvent qu’il pouvait y avoir des renversements soudains. Et après tout, nous sommes Ferrari et nous avons une obligation morale, spécialement pour les millions de fans qui nous suivent autour du monde, de toujours penser à l’objectif maximal. Nous ne pourrons jamais dire que nous allons faire huit courses sans avoir le championnat à l’esprit : nous aurons toujours un œil sur le titre, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune chance. Nous devons commencer par gagner, et nous avons à espérer que Vettel fera quelques erreurs ou aura quelques problèmes. »
La Ferrari de 2012 se prépare activement
Gagner un titre cette année reste donc mathématiquement possible mais quasiment irréalisable dans les faits. C’est pour cela que parallèlement à la seconde partie de saison, la Scuderia travaille déjà à la voiture de l’an prochain.
« Début septembre, précise Stefano Domenicali, nous nous consacrerons uniquement sur l’année prochaine, parce que nous avons déjà défini toutes les améliorations de la 150ème Italia (la voiture de cette année), au moins jusqu’à mi-octobre. »
Et si les développements de la 150° Italia sont déjà tous prévus, le travail sur la monoplace de l’an prochain a déjà bien avancé d’après Fernando. « Nous travaillons bien, avec beaucoup de créativité : nous espérons que la voiture sera une surprise de ce point de vue, mais plus que tout nous espérons qu’elle sera rapide. Déjà cette année, nous avons vu des voitures considérées comme très intéressantes et extrêmes mais elles n’ont pas eu de résultat. »
Une équipe soudée
Malgré les difficultés rencontrées en début de saison, l’équipe semble soudée autour de la nouvelle organisation. Ainsi, Stefano Domenicali ne tarissait pas d’éloge sur ses pilotes, et particulièrement sur Fernando Alonso.
« Pour moi, Fernando Alonso est le pilote N°1 de la Formule 1 du moment. Je vois beaucoup de similitudes avec Michael Schumacher, un pilote qui a marqué notre histoire. En fait, dans certains secteurs Fernando est même meilleur, par exemple quand je pense à la rapidité avec laquelle il s’est intégré dans l’équipe et en est devenu le leader. Il a été beaucoup plus rapide que Michael l’avait été. »
Et si Fernando Alonso s’est très rapidement intégré, il n’a pas l’intention de quitter la Scuderia. Quant aux déclarations de plusieurs pilotes, Hamilton en tête, affirmant désirer rejoindre la Scuderia Ferrari, il y répond avec humour.
« Ca me semble une chose normale de dire : tous les pilotes veulent courir pour Ferrari. Certains peuvent le dire ouvertement, d’autres le nient même s’ils le pensent. Pour ma part, ça me fait sentir encore plus privilégié, parce que je suis chez Ferrari maintenant et je le serai encore pendant plusieurs années, au moins jusqu’à fin 2016. Je suis très heureux d’avoir Felipe comme coéquipier et nous travaillons très bien ensemble. Si le jour arrive où quelqu’un d’autre viendra ici, ce ne sera pas un problème pour moi, même si c’était Hamilton. »
Retrouvez les déclarations complètes en VO dans les vidéos ci-dessous :