Manquant cruellement de modèles familiaux, la gamme Fiat s’est agrandie le 16 juin avec l’arrivée en concessions du nouveau Fiat Freemont. Un véhicule typé crossover, imposant, qui a la lourde tâche de remplacer à la fois le monospace Ulysse, le break Croma, et l’ingénieux monospace compact Multipla qui offrait 6 vraies places.
Premier fruit de l’alliance avec Chrysler, le Fiat Freemont est en fait un Dodge Journey rebadgé et… adapté au marché européen.
Extérieurement pourtant, difficile de distinguer le Fiat Freemont du Dodge Journey, à l’exclusion du logo Fiat, évidemment. Il faudra faire preuve de beaucoup d’attention pour remarquer la calandre, en nid d’abeille, et les modifications du pare-choc avant avec l’apparition d’une nouvelle prise d’air, d’une nouvelle implantation des anti-brouillards et d’un faux carter de protection à la manière du Fiat Sedici. Une façon de donner à moindre frais un air de famille Fiat à ce mastodonte américain.
Mastodonte car avec 4m89 de long, 1m88 de large et 1m69 de haut, le Fiat Freemont est tout simplement… énorme ! Il reste cependant homogène, dynamique, et ses courbes, à l’image des passages de roues gonflés aux hormones, dégagent un sentiment de robustesse.
A l’arrière, le Fiat Freemont se distingue comme à l’avant du Dodge Journey par son nouveau pare-choc dont le dessin évoque la présence d’un extracteur d’air. Enfin, un spoiler est intégré au hayon et les optiques arrières se modernisent, non pas dans leur forme, identique à celles du Dodge, mais par leur technologie. Ils sont maintenant à LEDs.
Pour trouver des éléments réellement nouveaux et propres au Fiat Freemont, c’est donc vers l’intérieur qu’il faut se diriger.
Espace et modularité dans l’habitacle
Un intérieur spacieux, généreux, qui fait la part belle aux matériaux soft touch, moussés. La planche de bord, entièrement nouvelle, se rapproche du style Fiat, avec des éléments chromés. Un système info télématique à écran tactile est présent de série sur toutes les versions et permet de commander la radio, le téléphone, ou encore la climatisation tri-zone, elle aussi de série. L’accoudoir central cache une prise 12 Volts, mais aussi une prise USB et une prise auxiliaire pour relier son lecteur MP3.
Régulateur de vitesse, vitres électriques avant et arrière, éclairage d’ambiance à LEDs et autoradio CD/MP3 sont présents de série dès le premier niveau de finition.
Mais le réel atout du Freemont vient de sa modularité et de ses nombreuses astuces à destination des familles. Offrant 7 places de série, le Freemont dispose d’une troisième rangée de sièges escamotable dont le dossier s’incline de 6°. Pour y accéder, rien de plus simple grâce au système Tip’n Slide qui permet grâce à une manette de replier le siège de la seconde rangée.
Contrairement à de nombreux monospaces, les 6ème et 7ème places ne sont pas à réserver à des enfants.
La seconde rangée de sièges est rabattable 1/3-2/3, inclinable et coulissante sur 10 cm.
Elle permet elle aussi d’accueillir confortablement des adultes même si la largeur aux coudes n’est pas l’une des meilleures de la catégorie.
Avec un volume de coffre allant de 145 l à 1461 l suivant la configuration, le Freemont offre en plus une vingtaine d’espaces de rangement supplémentaires comme sous le plancher de coffre, sous les pieds des passagers de la seconde rangée ou encore, pour notre version Urban, sous l’assise du passager avant. Au total, ces rangements représentent près de 140 l d’espace en plus. Et si le Freemont ne dispose pas pour le moment de cache bagage, une solution est à l’étude affirme-t-on chez Fiat.
Ultime détail, les rehausseurs pour enfants intégrés aux deux sièges externes de la seconde rangée !
Un moteur diesel Multijet de 140 ch convaincant
Contrairement au Dodge Journey, le Freemont dispose de moteurs transalpins, le 2.0 diesel Multijet décliné en versions de 140 et 170 ch. Pour notre essai, nous avons retenu le plus petit, le 140 ch.
Et surprise, alors que nous nous attendions à être sous motorisés, le Freemont pesant tout de même 1,9 tonne, les 140 ch se sont révélés tout à fait suffisant. Bien sûr, les accélérations ne sont pas fulgurantes, avec le 0 à 100 km/h parcouru en 12,3s, mais pour une utilisation familiale, c’est tout à fait confortable.
Les 350 Nm de couple disponibles de 1750 à 2000 tr/mn rendent le moteur très souple. Seule la boite de vitesse est un peu… virile.
Evidemment, vu le poids de l’engin, le Freemont a tendance à prendre du roulis, et c’est sur un rythme tranquille que l’on passera les enchainements montagneux de notre parcours d’essai.
Les suspensions ont cependant été totalement revues et corrigées pour correspondre au marché européen. Les ancrages de suspension ont ainsi été renforcés, la géométrie améliorée, et les réglages des suspensions et des amortisseurs revus pour un meilleur rapport confort/maniabilité.
La direction aussi a été revue, pour être plus directe et plus précise. Résultat, elle pourra paraitre relativement dure à faible vitesse, pouvant parfois surprendre le conducteur. Sur route, elle reste cependant peu précise.
Un mot sur le freinage qui, bien qu’efficace, aurait mérité d’être un peu plus progressif.
Equipé de série dès le premier niveau de finition des aides classiques en terme de sécurité, comme l’ABS avec EBD, l’ESP, les airbags, le Freemont va plus loin en offrant par exemple de série le système électronique anti-renversement ERM.
Egalement de série dès le premier niveau, le système de contrôle de la pression des pneus, les rétroviseurs électriques et dégivrants, les antibrouillards et le système easy go de démarrage sans clé.
Notre version Urban disposait en plus des radars de recul, bien utiles, des vitres surteintées, du Bluetooth et de l’allumage automatique des feux.
Proposée à partir de 26 600 euros, 28 100 euros dans notre version Urban, il faut ajouter 750 euros de malus écologique, le Freemont émettant 169 g/km de Co2. Un malus qui est remboursé pour les familles ayant au moins trois enfants.
Au bilan, le Fiat Freemont se révèle être un excellent concentré de ce qui se fait de mieux pour les familles aujourd’hui. Dans son cas, l’alliance avec Chrysler permet à Fiat de combler son retard dans le secteur des familiales.
Déjà polyvalent aujourd’hui, il se déclinera à la fin de l’année en version à 4 roues motrices et boite de vitesse automatique avec la motorisation diesel de 170 ch, mais aussi avec une version essence équipée du moteur Chrysler Pentastar 3.6 V6 de 276 ch.
Les tarifs
| Modèle et options | Tarif au 01 juin 2011 |
| Fiat Freemont 2.0 Multijet 16v 140 ch 4×2 Urban | 28 100 € |
| Peinture métallisée | 520 € |
| Toit ouvrant électrique | 650 € |
| Jantes alliage 19″ | 400 € |
| Modèle essayé | 29 670 € |
