C’est une victoire pleine d’émotion que le team Pro-GT by Almeras a remporté ce dimanche à Lédenon. Champion de France 2011, Laurent Pasquali renoue avec la victoire, tandis que Franck Perera, son nouveau coéquipier, marque de la plus belle des manières son retour à la compétition. Auteur d’une superbe remontée avec Gilles Vannelet et Frédéric Gabillon, Sébastien Loeb Racing monte sur la deuxième marche du podium pour ses débuts en GT, devançant le duo Debard/Panis qui place pour la deuxième fois consécutive la Ferrari du Team Sofrev-ASP dans le Top 3. Jean-Paul Buffin et Philippe Ullmann s’imposent en Coupe de France à bord de la Porsche 997 GT3 R du Ruffier Racing.
Au départ, Olivier Panis (Ferrari/Sofrev-ASP n°10) conserve le bénéfice de sa pole devant Anthony Beltoise (Porsche/Pro-GT n°2), tandis que Ludovic Badey (Ferrari/Sofrev-ASP n°20) se hisse au troisième rang. Grâce à un bel envol, Dino Lunardi (Audi/Saintéloc n°5) et Morgan Moullin-Traffort (Ferrari/Sofrev-ASP n°16) remontent dans la hiérarchie. La lutte est intense au coeur du peloton, les écarts en témoignent : pas moins de 13 autos sont regroupées en seulement 10 secondes !
Tandis que la McLaren/ART Grand Prix est contrainte à l’abandon (boîte) dès le 7e tour, deux autres candidats aux premières positions sont écartés des débats à la fin du premier quart d’heure : Anthony Beltoise rentre au stand (radiateur), alors que Dino Lunardi part en tête à queue sur l’huile présente en piste. Le Team Sofrev-ASP en profite pour monopoliser le tiercé : Olivier Panis précède Ludovic Badey et Morgan Moullin-Traffort. Les batailles sont également présentes dans le peloton, entre Stéphane Ortelli (Team Audi France) et Grégory Guilvert (Saintéloc), ou encore entre Arno Santamato (Ferrari/Sport Garage) et Dino Lunardi (Saintéloc)à qui s’accrochent dans le 18e tour.
Les arrêts au stand débutent avec Franck Morel, alors leader de la Coupe de France GT. La Viper du Pouchelon Racing patiente un peu avant de repartir, suite à des coupures moteur. Les hommes de tête s’engouffrent dans la pitlane dans le 24e tour, après 33 minutes de course. Seuls Stéphane Ortelli et Grégory Guilvert repoussent leur pit-stop. De part les handicaps temps consécutifs à la course de la veille, Laurent Pasquali, qui a relayé Franck Perera, 4e à l’issue du premier relais, s’empare des commandes de l’épreuve. Il est suivi des trois Ferrari de Jean-Luc Beaubelique, Fabien Barthez et Morgan Moullin-Traffort, de Gabriel Abergel (Porsche/Ruffier Racing) et David Hallyday, mais aussi de Gilles Vannelet.
A bord de la Mercedes/Sébastien Loeb Racing, ce dernier ne tarde pas à s’illustrer. Il passe Hallyday dans le 28e tour, à vingt minutes du terme, puis Abergel dans la boucle suivante. Vannelet ne s’arrête pas en si bon chemin : cinq tours plus tard, il trouve l’ouverture sur Fabien Barthez, qui avait dû s’incliner devant Eric Debard dans la quête du podium.
La Porsche de Laurent Pasquali et Franck Perera conclut !
Laurent Pasquali ne tremble pas et conforte son leadership. Eric Debard est son nouveau dauphin après avoir pris le meilleur sur Jean-Luc Beaubelique. Les deux hommes du Team Sofrev-ASP voient fondre sur eux Gilles Vannelet. Il reste moins de dix minutes et le pilote du Sébastien Loeb Racing aura gain de cause face à ses deux concurrents, grimpant au deuxième rang quatre tours avant le drapeau à damiers !
Pro-GT by Almeras s’impose grâce à la prestation sans faille de Laurent Pasquali et Franck Perera. Si Sebastien Loeb Racing obtient dès ses premiers pas en GT le podium avec Gilles Vannelet et Frédéric Gabillon, le Team Sofrev-ASP confirme son résultat de la veille. Deuxièmes de la Course 1, Eric Debard et Olivier Panis finissent cette fois à la troisième position, qui leur permet de prendre la tête du Championnat de France GT FFSA devant Jean-Luc Beaubelique et Ludovic Badey, quatrièmes du jour. Le Team Audi France complète le Top 5, Stéphane Ortelli et David Hallyday coupant la ligne devant la Porsche/Pro-GT by Almeras de Jean-Claude Police et Laurent Cazenave.
Suite à un problème moteur sur la Viper du Pouchelon Racing, tout de même victorieuse dans sa classe, Ruffier Racing s’impose en Coupe de France avec l’équipage Jean-Paul Buffin/Philippe Hullmann. Sport 5 l’emporte également dans sa classe avec la Porsche GT3 Cup de Mario et Lonni Martins.
Réactions
Franck Perera (Porsche 997 GT3 R/Pro-GT by Almeras n°1), 1er : « Je suis très ému ! Je reviens de loin : cela faisait quasiment deux ans que j’avais arrêté la compétition et je n’ai eu qu’une séance d’essais avant de venir ici. Je remercie Laurent et Pro-GT by Almeras qui m’ont fait confiance. Cette course était particulièrement importante et elle nous permet de bien envisager la suite. »
Laurent Pasquali (Porsche 997 GT3 R/Pro-GT by Almeras n°1), 1er : « Franck a réalisé un super relais et j’ai fini son travail. C’était sa première course en GT. Je suis aussi ému et bluffé par sa performance. C’est bon de retrouver la victoire. »
Gilles Vannelet (Mercedes SLMS AMG/Sébastien Loeb Racing n°17), 2e : « Merci à Fred qui partait de loin qui a eu un relais compliqué à gérer. Il a su conserver les pneus et j’ai pu faire une belle remontée avec une auto stable et des chronos réguliers. Nous souffrons un peu en vitesse de pointe, mais les qualités du châssis s’expriment bien dans les rapides. Cette stratégie était notre seule chance. »
Olivier Panis (Ferrari F458/Team Sofrev-ASP n°10), 2e : « Notre course a été parfaite sachant que nous avions 10 secondes de handicap temps. Les courses sont belles, dans un beau championnat, et il y aura beaucoup de vainqueurs différents cette année. Il faut être solide : la régularité sera très importante. Nous pouvons être contents de notre week-end. »
Philippe Ullmann (Porsche 997 GT3 R/Ruffier Racing n°73), 1er Coupe de France : « Le niveau est plus relevé et nous sommes plus proches du Championnat de France GT que l’an dernier. On manque simplement d’un peu d’expérience. La Porsche est plus physique que la Lamborghini : nous la découvrons et nous tentons de progresser à son volant. Nous allons essayer de nous rapprocher encore des autres concurrents, mais c’est déjà une belle performance d’être dans le Top 10 général. »