Les filles prennent le pouvoir !

par Vincent Royer et Laetitia Mauriac

C’est hors de France, en Principauté d’Andorre, dans les Pyrénées, que les concurrents du Trophée Andros avaient rendez-vous pour la seconde épreuve de la saison.

« Le circuit d’Andorre, pour moi c’est le morceau de bravoure de la saison. » Franck Lagorce, l’un des pilotes de la Squadra Fiat, plante le décor. C’est un grand gauche où l’on peut rentrer à fond, se faire plaisir, faire la différence. Après c’est très très technique. Il y a un vrai rythme. C’est mon circuit préféré, je ne peux pas le cacher. »

Malgré le meilleur temps en manche qualificative, le week-end sera difficile pour Franck Lagorce. C’est pourtant une Fiat qui réalise le meilleur chrono absolu, une Fiat que l’on n’attendait pas à cette place là puisqu’il s’agit de la débutante, Margot Laffite.

Margot, la débutante, dominatrice

Partie en début de séance, elle a su profiter d’une piste plus rapide lui permettant de reléguer à plus de deux secondes tous ses adversaires. C’est donc elle qui partira en pôle position de la finale. « Je ne veux pas tout perdre là, donc je vais faire ce qu’il faut, tempère-t-elle. Si ça passe tant mieux et si ça ne passe pas, je n’ai pas envie de dire tant pis mais bon, je ne veux pas me planter en me mettant la pression, donc j’essaie de rester sereine. Après on verra si ça paye ou pas. »

Réussissant un très bon départ, Margot passe le premier virage en tête. Mais elle doit faire face aux assauts d’Olivier Panis et de Wilfried Mérafina, qui finissent par passer. Alors qu’elle revient sur Mérafina, Margot se fait surprendre par Jean-Luc Pailler. En quatrième position, elle peut encore monter sur la plus haute marche du podium du jour. Pendant ce temps, Mérafina et Panis se livrent une lutte acharnée que Panis finit par perdre.

Toujours quatrième, Margot a de plus en plus de mal à résister aux attaques de Didier André. A deux virages de la ligne d’arrivée, il parvient à s’infiltrer et place sa Kia Rio au pied du podium. Cinquième, Margot a tout perdu.

Grâce à sa victoire dans l’autre finale, Jean-Philippe Dayraut, sur BMW, est le grand gagnant du jour. « On a gagné, c’était l’objectif, se félicite le pilote toulousain. En plus mes concurrents directs n’ont pas faits de bonne place donc je prends la tête du championnat. C’est super. » Quant à la performance de Margot Laffite, il ne peut que s’incliner. « Margot a très bien roulé ce matin. Elle a bénéficié d’une piste extrêmement rapide en partant la première. Ca arrive régulièrement dans l’Andros. C’est un risque à prendre. Risque que l’on ne peut pas prendre nous pour jouer la première place du championnat. Mais mon coéquipier a fait aussi ce pari dimanche dernier à Val Thorens et ça c’est très bien passé puisqu’il a gagné. Donc c’est mérité d’être sur le podium ce soir. Elle a très bien roulé, elle a fait aussi une super finale. »

Des pneus problématiques

Dimanche matin, certains avaient encore du mal à digérer leurs performances de la veille. Comme Laurent Fouquet, dont la Renault Clio a été victime comme beaucoup de concurrents, de ses pneus. « Après la première manche qualificative j’avais deux pneus où il me manquait pratiquement les deux tiers des clous, donc c’était fini pour la journée d’hier, se désole le bordelais. Fini parce qu’on a essayé de préserver le peu qu’il nous reste pour faire une manche qualif aujourd’hui. On va s’attacher à essayer de la faire comme il faut mais dans tous les cas le week-end a été compromis et j’ai l’impression que l’on n’y est pas trop pour grand-chose. C’est de la malchance. Il y a des gens qui en ont été victimes à Val Thorens, ce week-end c’était moi, mais bon ce n’est pas très marrant. »

Et Jean-Noël Lanctuit, lui aussi sur Renault Clio, de rajouter. « La journée d’hier a été assez effroyable parce que l’on a pris les mauvaises options. On a roulé au pire moment de la première manche alors qu’on avait fait la pôle en essais chronométrés. Et puis en deuxième manche j’ai fait l’impasse. J’ai même pas roulé en course donc je ne peux pas faire pire que ce que j’ai fait hier. En revanche ce matin ça va un petit peu mieux. Je suis un petit ton en dessous Wilfried Mérafina. J’ai moins de motricité, je ne sais pas, je n’ai pourtant pas fait de faute ce matin. Enfin par rapport à hier, la vie est douce ! »

Encore la Stilo rose, mais avec Justine Monnier

Dans la première finale, c’est même lui qui réussira le meilleur départ, gagnant deux places en bout de ligne droite mais les reperdant au virage suivant. Comme la veille, c’est Wilfried Mérafina qui s’impose sous le drapeau à damier. Quant à Margot Laffite, lestée de 40 kg, elle ne prend que la huitième place. La faute au lest ?

« On m’a déjà posé la question et je ne sais pas trop quoi répondre, réfléchie-t-elle. Comme la piste évolue énormément, je ne sais pas si c’est par rapport à la piste ou poids. Je ne suis pas encore suffisamment habituée pour me rendre compte si le poids influe sur la performance ou pas. Enfin, je sais qu’il influe mais sur ma performance, je ne sais pas. »

Dans la seconde finale du jour, c’est Justine Monnier, l’autre fille de la Stilo rose, qui se fait remarquer. Pendant plus d’un tour elle sera portière contre portière avec Jean-Philippe Dayraut et Bertrand Balas pour le gain de la troisième place. Troisième place qu’elle conservera jusqu’au bout, derrière Paul Bourion et Didier André, les deux coéquipiers d’Yvan Muller. Derrière, Philippe de Korsak ne parviendra pas à passer Jean-Philippe Dayraut et termine septième.

Sur le podium du jour, on retrouve comme la veille une fille de Fiat, mais cette fois-ci c’est Justine Monnier, sur la troisième marche. « Ben disons que j’avais quand même un petit peu de stress parce que je savais qu’il fallait que je reste dans les quatre premiers pour faire le podium du jour, reconnaît Justine. Donc un peu de bataille. Une belle finale. J’aime toujours mieux rouler dans des belles finales, c’est toujours plus sympa. C’est vrai qu’à un moment donné je me suis posé la question d’aller chercher Didier André, mais je pense que le jeu n’en valait pas la chandelle. On peut prendre des risques et perdre beaucoup. J’ai préféré rester sage et continuer sur une troisième place. »

Franck Lagorce chute, Margot et Philippe remontent

Au classement général, Yvan Muller reprend la tête devant Jean-Philippe Dayraut et Alain Prost. Franck Lagorce chute de deux places, à la quatrième. Justine Monnier, septième, devance toujours Philippe de Korsak, remonté à la huitième place. Margot Laffite grimpe quant à elle dans le top 15, à la quatorzième place, se rapprochant rapidement de Justine Monnier.

« Je suis plutôt ravie, s’exclame cette dernière. C’est vraiment génial pour Margot. On avait choisie chacune notre journée. Elle c’était hier, moi aujourd’hui, que ça continue comme ça. Moi, pourvu que la Fiat rose soit devant, ça me convient très bien. »

Au classement promotion, la Fiat rose occupe toujours la première place avec Margot Laffite qui possède 21 points d’avance sur le second, Jérôme Grosset-Janin. Les garçons se réveilleront-ils ? réponse dans une semaine, à l’Alpe d’Huez.

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