Pour une première prise en main de l’Abarth Grande Punto de l’équipe GPC Motorsport, Cédric Robert réussi un carton plein : vainqueur en S2000, vainqueur du Trophée BFGoodrich et troisième du général. Interview.
Cédric bravo ! On peut dire que la mission est remplie ?
Complètement ! Premier en S2000, premier du Trophée BFGoodrich, troisième au scratch, on ne pouvait pas rêver mieux. La voiture, zéro souci. Vraiment que du bonheur !
Votre objectif était de gagner en S2000 et de faire si possible un podium. Vous pensiez sincèrement que c’était possible sachant que vous n’aviez jamais piloté l’auto avant le départ ?
Oui, oui. C’est vrai que je me familiarise assez vite avec les voitures, donc c’est vrai que j’y croyais tout de suite. La course a prouvée que j’avais raison et j’espère maintenant pouvoir avoir une suite avec ce véhicule.
Vous vous attendiez à être aussi à l’aise aussi vite avec la Grande Punto ?
Oui parce que pour avoir roulé avec des WRC dans le passé et des Super 1600, la S2000 étant l’association un peu des deux voitures, oui je m’attendais à être à l’aise. De toutes façons quand on sort généralement d’une traction pour rouler dans une quatre roues motrices, ça se passe plutôt bien. Surtout que la voiture est hyper facile. Donc c’est vrai que je n’ai pas eu trop de mal.
Hier vous avez enchainé les performances, parfois même devant les WRC, et vous terminez la journée troisième. Comment s’est passée cette seconde étape ?
Je dirais que vendredi on a attaqué assez fort, samedi aussi, mais vu que guillaume Canivenq avait abandonné dans la première spéciale, il n’y avait plus réellement d’adversaires pour nous malgré que Morin ai fait une très belle course. Au fil des kilomètres on a baissé un tout petit peu le rythme tout en continuant à rouler assez vite quand même pour rester concentré.
Comment étaient les conditions ?
Les conditions étaient difficiles mais c’est vrai que pour avoir participé sept fois au Touquet, c’était la première fois que j’avais la chance de participer avec une quatre roues motrices et ça m’a beaucoup aidé. Dans le passé j’ai trouvé ça beaucoup plus difficile avec des deux roues motrices.
Il a énormément plu samedi, l’adhérence devait être précaire ?
Pas spécialement parce que je connais assez bien les routes. Je sais où il y a du grip et où il n’y en a pas. Ca m’a beaucoup aidé.
Les conditions de samedi après-midi étaient quand même plus difficiles avec la pluie.
Oui c’est vrai. Disons qu’en début d’après-midi ça a été un tout petit peu plus difficile mais c’était pour tout le monde pareil donc c’était nickel !
Dans ces conditions beaucoup de pilotes sont partis à la faute. Pas vous. Comment l’expliquez-vous ?
Je crois que j’ai vraiment fait une course avec ma tête. Je n’ai pas l’habitude de faire des courses à la sauvage donc avec mon expérience et ma sagesse on a prouvé que l’on pouvait faire une très belle course.
Vu vos résultats de la veille, ce matin vous vous êtes contenté d’assurer ?
Complètement. On a roulé vraiment tranquillement pour ne pas faire de faute. Et puis pour ramener la voiture à bon port.
Tout n’a pas été simple pour autant avec un mauvais choix de pneus ?
Un mauvais choix de pneus oui et non. C’est vrai que l’on est parti un petit peu tendre sur les dernières spéciales mais rien de dramatique. Et de toute façon on n’était pas à l’attaque. Donc ce n’était pas un gros souci.
Quels sont les points forts de la Grande Punto Abarth ?
Je crois que c’est son agilité. C’est une voiture hyper facile à conduire.
Et ses points faibles ?
Pour l’instant je n’en ai pas trop trouvés. Il lui manque peut-être un turbo pour avoir un petit peu plus de puissance. Mais le règlement S2000 est comme ça donc on ne va pas le changer.
En début de saison vous avez annoncé mettre un terme à votre carrière de pilote. Dans quelles conditions cette décision a-t-elle été prise ?
Avant j’étais payé par un constructeur pour pouvoir rouler. Et ce n’était plus le cas depuis pas mal d’années. Donc j’ai trouvé un travail au sein de la société Delta. On vend des produits d’entretien. Je me suis concentré pour faire mon boulot le mieux possible. Et puis des opportunités se sont présentées et c’est pour cela que j’ai reconduit. Mais disons que je ne suis plus dans l’état d’esprit d’avant en me disant qu’il ne faut surtout pas que je loupe un rallye et que c’est totalement ma vie.
Est-ce que les résultats de ce week-end peuvent changer votre décision ?
Non absolument pas, non, non. On continue dans la même optique mais on va quand même s’efforcer de faire Cévennes et Var.
Donc vous serez au départ des deux derniers rallyes de la saison ?
On va essayer. On va essayer mais pour l’instant il n’y a rien de ficelé et on appelle les partenaires, s’il y en a, à nous rejoindre.
Toujours avec GPC Motorsport ?
Je ne sais pas mais pourquoi pas. On a une bonne voiture donc pourquoi pas.