Le ciel menaçant encourageait la direction de course à retarder un peu le départ afin que les concurrents puissent monter les pneus pluie.
Au moment de lancer le tour de formation, un déluge survenait, contraignant les quelques réfractaires à passer finalement par les stands au moment du départ. Parmi eux, Stéphane Lacroix-Wasover,
qui repartait dernier. Patrick Bornhauser se faisait surprendre au départ par Nicolas Prost et David Hallyday. Sous la pluie, les trois hommes adoptaient un rythme leur permettant de creuser rapidement l’écart sur Moureu, Hernandez et Hauchard.
Bornhauser trouvait l’ouverture sur Hallyday et se positionnait dans les roues du leader, Nicolas Prost. Dès le deuxième tour, les deux hommes, suivis comme leur ombre par Hallyday, revenaient sur des retardataires. Dans le quatrième tour, au moment où Patrick Bornhauser prenait le meilleur sur Nicolas Prost, David Hallyday ne pouvait
éviter deux concurrents en perdition, le pilote du Force One Racing percutait le mur à Adelaïde ; l’avant droit de sa Viper était fortement endommagé ce qui forçait le chanteur à rentrer au ralenti aux stands avant d’abandonner. La voiture de sécurité rentrait pour trois tours de piste. Lorsque cette dernière s’éclipsait, Bornhauser tentait de cravacher pour creuser l’écart mais Nicolas Prost, décidément à son aise au volant de la Viper, tenait le rythme. Les deux hommes faisaient leur bonhomme de chemin pendant qu’Olivier Dupard et Jean-Luc Blanchemain glanaient quelques positions. Il était alors temps de repasser par les stands pour changer de pilote alors
que la pluie refaisait son apparition. Eric Cayrolle héritait de la tête de la course devant Thévenin, Dumez, Goueslard, Bera et Beltoise. Dans un premier temps, Olivier Thévenin s’appliquait à se défaire des pilotes Mirabeau. Thévenin débordait Cayrolle et s’évadait en tête, au moment où Dumez revenait au contact des Viper rouges.
Tour à tour, Lasserre (la voiture de Prost/Lasserre allait ensuite être déclassée pour hauteur de caisse non conforme) puis Cayrolle subissait les assauts de Dumez, très rapide en piste. Le pilote Larbre Compétition ne tardait pas à revenir au contact de Thévenin. Après une explication palpitante, Dumez trouvait l’ouverture au 20 ème tour mais ne profitait cependant pas longtemps de sa position de tête puisqu’il se faisait immédiatement piéger à la fameuse chicane d’Adélaïde. Un peu optimiste sur son freinage, Dumez percutait Olivier Porta, et cassait sa gente avant gauche. Il devait repasser par les stands et reprenait la piste en 7 ème position. Thévenin pensait alors se
diriger vers la victoire mais c’était sans compter sur l’extraterrestre Anthony Beltoise.
Survolté par une course difficile, débutée par un mauvais choix de pneumatiques puis retardée par un tête à queue, Beltoise cravachait pour revenir en fin de course. Dans le même tour, il avalait Cayrolle et Lasserre, Cayrolle devait d’ailleurs lui aussi rentrer pour changer une jante endommagée, avant de revenir sur Thévenin. Ce Ce dernier
résistait tant bien que mal, mais dans l’ultime tour, Beltoise, irrésistiblement plus rapide, s’emparait de la tête pour remporter sa deuxième victoire de la saison devant Bornhauser/Thévenin et Bera/Vannelet, qui montent pour la première fois de la saison
sur le podium grâce à un fantastique relais de Romain Bera. En terminant 2ème, Patrick Bornhauser reprend la tête du Championnat, avec six points d’avance sur Besson/Hallyday. Tout se jouera donc lors de l’ultime course de la saison.
En trophée NGT, Eric Mouez et Cyril Prunet remportaient leur première victoire de la saison, après une belle explication avec les frères Demigneux. Une belle série de tête à queue de Michel Demigneux offrait la première position à Prunet, régulier et rapide en course. Fabien Giroix et David Tuchbant l’emportaient en Coupe de France GT FFSA malgré un stop&go… Dans le premier tour, la Lamborghini de Philippe Charriol calait soudainement à l’épingle d’Adélaïde. Yannick David menait alors la Coupe devant Tuchbant. Après les changements de pilotes, Fabien Giroix donnait le maximum afin de renouer avec la victoire et de permettre à son équipier de remporter son premier succès dès sa première année en Sport Automobile.
Anthony Beltoise : « Nous avons gardé les slicks pour le départ, du coup nous avons rappelé en précipitation Stéphane aux stands pour changer de gommes. Ensuite Stéphane à bien roulé, le Safety Car nous a été favorable et j’ai très vite pris le relais. Je connais bien ce circuit, cela m’a permis de prendre peut-être de meilleures trajectoires, j’étais en tous les cas à l’aise et je me suis fait plaisir. »