Avec sa petite cylindrée de seulement 1.4, le nouveau moteur essence T-Jet de la Fiat Bravo développe 150 ch. Avec son petit frère de 120 ch, ils signent la revanche des moteurs essences sur les diesels.
Des vignes, du soleil, des bovins, c’est une journée tranquille qui s’annonce en Dordogne. Une journée de fin d’année, longue et froide. Tout l’inverse de la voiture que nous essayons aujourd’hui.
Dans sa robe bleue Maserati, si si c’est son nom, notre Fiat Bravo en finition Sport développe 150 ch. Et pour une fois il ne s’agit pas d’un diesel mais bien d’une essence. Tout un programme.
Remplaçante de la mal aimée Stilo, la Bravo a été lancée en France il y a huit mois. Le nouveau moteur Turbo-jet, disponible également en 120 ch, permet à la Bravo de disposer des mêmes puissances en essence qu’en diesel, à savoir 90, 120 et 150 ch.
Véritable séductrice
Extérieurement, la Bravo se veut latine, féline. La face avant reprend tout simplement le style de celle de la très réussie Grande Punto, elle-même inspirée des cousines Maserati. Une référence gage d’élégance et de sportivité. Les lignes sont sobres, souples et dynamique. La face avant est plongeante.
Galbée, la Bravo engendre immédiatement un sentiment de robustesse. Pourtant, la petite calandre, cerclée de chrome, domine un pare-choc peint très esthétique mais qui ne protégera pas grand-chose en cas d’incident urbain.
L’arrière, très rondouillard, semble faire un clin d’œil à l’ancienne Bravo avec ses optiques ronds. Le pare-choc peint évite soigneusement plaque d’immatriculation, antibrouillard et feu de recul, laissant apparaître une surface noire rappelant la forme d’un extracteur d’air.
La finition Sport complète ce style déjà très séducteur par des jupes latérales, un becquet arrière, des jantes de 17’’ spécifiques, des étriers de freins peints et une double sortie d’échappement chromée.
1.4 seulement et 150 ch
Sous le capot, c’est un étonnant petit 1.4 essence qui procure les 150 ch de la belle. Une puissance jusque là rarement obtenue avec des moteurs inférieurs à 2.0 l. Fiat rejoint ainsi BMW, PSA ou bien encore Volkswagen qui proposaient déjà de leurs côtés ce type de moteurs. La technique qui consiste à diminuer la cylindrée tout en augmentant la puissance est en effet à la mode et a un nom : le downsizing.
Concrètement, Fiat a réussi à optimiser au maximum le rendement du moteur grâce à l’utilisation d’un turbo, d’un nouveau système d’admission d’air et de nouveaux calculateurs. Au final, les moteurs T-Jet sont plus petits, donc plus légers, et consomment moins. De l’ordre de 20 à 25% d’après Fiat. Lors de notre essai, en ne ménageant pas l’auto nous avons tout de même consommé un gros 9l aux 100 km alors que le constructeur annonce 7,1 l.
L’agrément d’un diesel, les avantages de l’essence
Mais l’intérêt du T-Jet réside dans ses performances, sa souplesse et sa disponibilité. Avec un couple de 200 Nm à 2000 tr/mn, cette Bravo procure en effet le même agrément de conduite qu’un diesel, le silence en plus puisque sans claquement et sans vibration.
Un bouton permet même d’activer un overboost qui délivre 230 Nm de couple à 3000 tr. Malgré une légère tendance au sous virage, les mouvements de caisse sont bien maitrisés. Seule la motricité est prise en défaut.
Ne vous méprenez pas pour autant. Avec ses 212 km/h en vitesse de pointe, 8,5s pour passer de 0 à 100 km/h, et même si c’est ce même moteur qui équipe la Grande Punto Abarth, cette Bravo n’est pas une sportive. Sa direction par exemple se montrera trop inconsistante à régime soutenu. Le comportement n’en reste pas moins sain et prévenant.
Un habitacle agréable
A l’intérieur, l’ambiance est agréable et la qualité au rendez-vous avec des plastiques mêlant allégrement les finitions mat, brillantes et même imitation carbone. L’équipement est pléthorique avec de série le régulateur de vitesse, la climatisation bizone, des fixations Isofix pour les sièges enfants, les commandes radio-CD au volant, le système multimédia Bluetooth Blue&Me, un pédalier sport et des sur tapis.
Les places avant comme arrière sont généreuses et le coffre est l’un des plus grands de la catégorie. Mais cette Bravo pêche par son ergonomie. Pas toujours facile de trouver ou d’atteindre les commandes souhaitées. Quant aux très beaux compteurs, ils sont tout simplement totalement illisibles. Un défaut qui peut se révéler dangereux lorsque l’on sait que la voiture, totalement aseptisée, donne l’impression de rouler à des vitesses légales alors que l’on est largement au-dessus. Heureusement, les suspensions sport, trépidantes sur routes dégradées, sauront vous rappeler à l’ordre.
Une sécurité 5 étoiles
Côté sécurité, la Bravo a obtenu la note maximale de 5 étoiles aux crash-tests de l’EuroNCAP. Il faut dire qu’elle reçoit de série les airbags frontaux, latéraux avant, rideau et l’ABS avec répartiteurs de freinage EBD. Notre finition Sport recevant en plus de série le contrôle de stabilité ESP, l’antipatinage ASR avec MSR, l’aide au freinage d’urgence et au démarrage en côte.
La Bravo Sport 1.4 T-Jet de 150 ch est proposée à 21 450 euros, auxquels il faudra rajouter 200 euros de malus. Le petit moteur dépassant malheureusement de 7 grammes les 160 g de rejet de CO2/km préconisés par le gouvernement.
A ce tarif elle reste cependant extrêmement compétitive, d’autant plus que jusqu’au 2 février, pour 1 euro de plus la garantie est étendue à 5 ans ou 500 000 km.
Tarif et options
Modèle et options | Tarif au 1er janvier 2008 |
Fiat Bravo 1.4 T-Jet 150 ch Sport | 21 450 € |
Peinture métallisée | 470 € |
Sièges avant électriques et chauffants | 250 € |
Modèle essayé | 22 170 € |
Merci à Fiat Auto-Port Le Bouscat
1 commentaire
Fiat Bravo 1.4 T-Jet 150 ch Sport
fiat bravo 1.4-tjet 150 ch sport simplement fabuleuse contrairement à ce que dise les journalistes confort puissance bonne tenue de route frainage un peu surprenent il manque 20ch elle glisse legerement de l’avant mais pas de maniére desagreableil manque un pot avec une sonoritée rauque