Pour la seconde année consécutive, Lamborghini voit ses ventes diminuer au premier semestre. Le marché Asie-Pacifique reste par contre en fort développement avec une hausse de 200% en Chine.
En 2009, Lamborghini signait un premier semestre en repli de 43,4% par rapport au chiffre d’affaire de l’année précédente. Rebelote en 2010, même si la baisse est beaucoup plus limitée, à seulement 2,6%. Le chiffre d’affaire réalisé sur les six premiers mois de l’année s’élève ainsi à 152,9 millions d’euros.
En termes de ventes, la diminution est plus importante avec une baisse de près de 18% : 674 voitures vendues contre 825 en 2009. C’est près de 50% de moins qu’en 2008 !
Seul le marché Asie-Pacifique reste en hausse, avec la palme de la croissance pour la Chine. En passant de 28 à 86 voitures vendues, Lamborghini y signe une hausse de 200% de ses ventes ! La Chine conserve ainsi sa place de second marché pour la marque de Sant’Agata Bolognese.
L’Australie, Singapour, Hong-Kong et Taïwan participent eux aussi à cette augmentation des ventes du marché Asie-Pacifique qui passe de 15,8% des ventes en 2009 à 34% en 2010.
Stephan Winkelmann, président et directeur de Lamborghini, a profité de l’annonce de ces résultats pour confirmer que le constructeur continuait dans sa stratégie à long-terme, consistant à investir pour le futur dans des produits technologiques et innovants.
Le point principal est la réduction des émissions de CO2, fixée à 35% pour 2015. Pour y parvenir, Lamborghini travaille sur la réduction du poids de ses voitures. « Le paramètre le plus important pour les supercars, explique Stephan Winkelmann, maintenant comme dans le futur, est leur rapport poids-puissance. Comme il y a une limitation à l’augmentation de puissance à cause de la régulation des émissions de CO2, nous devons travailler sur la réduction du poids. L’usage intensif de la fibre de carbone, même au niveau de la structure des autos, permet à Lamborghini d’être à la pointe des recherches techniques. »
Signe de ce choix, la mise en place à Sant’Agata Bolognese d’un tout nouveau centre pour la recherche sur la fibre de carbone. Appelé ACRC, Advanced Composites Research Center, ce centre a été créé pour assurer une recherche de pointe sur les méthodes de fabrication d’éléments en fibre de carbone pour de petits volumes.
L’ACRC travaille en partenariat avec le laboratoire ACSL de l’université de Washington aux Etats-Unis. Un laboratoire ouvert par Lamborghini en 2009 en collaboration avec Boeing.
Mais Lamborghini insiste également sur le fait que la réduction des émissions de CO2 ne concerne pas que les autos, mais aussi la production. L’installation en février dernier de panneaux photovoltaïques sur les toits de l’usine devrait déjà permettre dès cette année une diminution de 30% des émissions dans le cadre de la production des voitures de la marque.