Elle est l’une des stars du salon de Genève qui se déroule du 5 au 15 mars 2015. Elle, c’est la Ferrari 488 GTB, remplaçante de la 458 Italia.
En 2009, Ferrari présentait au salon de Francfort la remplaçante de la F430, la 458 Italia. Une voiture allégée, offrant des performances toujours plus étonnantes, mise au point avec l’aide de Michael Schumacher. Après six ans de services, la 458 va tirer sa révérence laissant la place à la 488 GTB. Au premier abord, celle-ci ressemble étrangement à la 458, faisant plus penser à une évolution qu’à une véritable nouveauté.
Dessinée par le Centre de Design Ferrari, elle en reprend en effet la base, tout en la modifiant légèrement esthétiquement. Mais drastiquement sur le plan de l’efficacité. La portance a ainsi été diminuée de 50% tout en réduisant la portée, deux aspects pourtant difficiles à concilier. Pour cela, la face avant est plus ouverte, très large, un clin d’œil parait-il à la 308 GTB, première berlinette Ferrari équipée d’un moteur V8 en position centrale arrière il y a quarante ans. Mais surtout, les prises d’air latérales sont imposantes et l’aileron arrière est soufflé par les tuyaux d’échappement permettant une portance négative ! Mieux, si l’on se penche sous l’auto le soubassement aérodynamique, plat, est truffé de générateurs de tourbillons.
Baisse de cylindrée, gain de puissance
Mais la vraie nouveauté se situe évidemment au niveau du moteur, un V8 situé en position centrale arrière mais, contrairement à la 458, un V8 turbo. Pourquoi le retour du turbo ? Tout simplement parce que comme tous les constructeurs automobiles, Ferrari doit faire attention aux émissions polluantes et à la consommation. Et comme pour l’ensemble du groupe Fiat, la solution retenue par Ferrari est celle du downsizing, à savoir la réduction de cylindrée de ses moteurs. Le V8 de 4,5 l de la 458 passe ainsi à seulement 3,9 litres sur la 488 GTB. Mais grâce à l’adjonction de deux turbos, la 488 gagne malgré tout 100 chevaux par rapport à sa devancière. Avec 670 ch. disponibles à 8000 tr/mn, elle affiche un rapport de 171 ch. par litre, et même 10 chevaux de plus que la mythique Enzo ! La supercar se faisant ainsi reléguer de 2 secondes au tour sur la piste de Fiorano ! En passant de 0 à 200 km/h en 8,3 secondes contre 9,6 pour l’Enzo, la 488 GTB boucle en effet la piste de Fiorano en 1’23’’. Ahurissant pour celle qui n’est qu’une berlinette !
Le couple maximal est de 760 Nm dès 3000 tr/mn et le temps de réponse au niveau de la pédale d’accélérateur, le point faible des moteurs turbo, est de seulement 0,8 secondes à 2000 tr/mn. Pour cela, la gestion de la pression de suralimentation en fonction du rapport engagé a été très affinée et rendue plus progressive. Autre défaut des turbos, le bruit. Là encore Ferrari assure avoir travaillé la sonorité pour développer une empreinte sonore à la fois pleine, claire et « totalement remarquable ». On a hâte !
Le point qui a le moins progressé est celui du poids total, puisqu’à 1 370 kg à vide, la 488 GTB ne gagne que 10 kg. L’électronique par contre évolue beaucoup, et notamment le Side Slipe Angle Control, l’ESP Ferrari, qui a été retravaillé pour être moins intrusif et plus précis. Il est intégré au contrôle de la traction F1-Trac et au différentiel électronique E-Diff. Un système qui contrôle dorénavant également les amortisseurs actifs qui assurent plus de stabilité l’auto.
Accessible à tous
Dans l’habitacle, c’est toujours la sportivité qui prime avec de nouveaux groupes de commandes par satellite, un graphisme et un design de l’interface du système d’info-divertissement complètement revus, tout comme la clé inspirée de sa rangée de cylindres.
Ce qui prime dans l’habitacle, tout comme pour ce nouveau modèle dans son ensemble, c’est la facilité d’utilisation. L’objectif de Ferrari pour la 488 GTB est en effet de procurer encore plus de sensations de voitures de course à des propriétaires non pilotes qui sauront malgré tout garder la maitrise de la machine. Bref, que celle-ci soit accessible à tous. A l’inverse de son prix qui, s’il n’est pas encore connu, ne devrait pas être inférieur à celui de la 458 Italia, soit 202 970 euros.