La Corse, ses paysages somptueux, ses criques préservées, ses routes sinueuses et exigeantes, l’endroit idéal pour tester la nouvelle petite sportive du groupe Fiat, l’Abarth Punto Evo.
A partir du 24 juin prochain, la Punto Evo viendra remplacer l’Abarth Grande Punto lancée en 2008. Une auto qui s’est écoulée dans l’hexagone à 320 exemplaires en deux ans, alors que dans le même temps Abarth vendait 1280 unités de sa survitaminée petite 500. Un succès lorsque l’on sait que la marque n’existait plus il y a deux ans et que seuls 18 distributeurs sont présent en France.
Une évolution conséquente
Evolution, comme son nom l’indique, de la Grande Punto, l’Abarth Punto Evo apporte de réelles nouveautés et de vraies améliorations.
Esthétiquement tout d’abord, là où la Punto Evo nous avait semblée fade chez Fiat par rapport à sa devancière, la Punto Evo Abarth gagne indéniablement en séduction et en sportivité par rapport à la Grande Punto. Le pare-choc avant laisse apparaitre une bouche béante et reçoit des prises d’air, alors que les passages de roues élargis sont désormais peints, offrant plus de cachet à la Punto Evo.
Les minijupes latérales ont été redimensionnées et le bouclier arrière reçoit comme à l’avant de petites prises d’air latérales. On note surtout la présence d’un nouveau diffuseur d’air qui, d’après Abarth, en plus d’être esthétique devrait être plus efficace. La double sortie d’échappements est plus large et en finition satinée, alors que pour donner un look encore plus compétition à la voiture, Abarth a regroupé le feu de recul et l’antibrouillard au centre du diffuseur d’air. Enfin, le becquet, effilé, a été allongé là encore pour améliorer son efficacité et procurer une meilleure charge aérodynamique.
Les très belles jantes en alliage de 17’’ sont également nouvelles et s’inspirent des pinces du scorpion, symbole de la marque.
Attention, les stickers rouges de notre modèle d’essai, et qui participent grandement au look de la Punto Evo, sont une option facturée 400 euros et comprenant également les coques de rétroviseurs rouges.
Un habitacle entièrement revu
L’intérieur évolue lui aussi beaucoup avec une nette hausse en qualité et finition. Les pare-soleil et la casquette des compteurs sont ainsi recouverts de cuir aux surpiqures jaunes et rouges, comme celles de la sellerie.
Les cadrans du tableau de bord sont spécifiques à la Punto Evo Abarth et sont signés Jaeger. Quant au revêtement de la planche de bord, il est granulé, voulant imiter de la gomme de pneus slicks surchauffée.
Ambiance compétition donc à bord, avec également un pédalier sport en aluminium et la présence devant le levier de vitesse d’un manettino qui, à l’image du DNA chez Alfa Romeo, permet de choisir entre deux modes de conduite : Normal ou Sport.
Nous avions retenu pour notre essai un modèle équipé des sièges Abarth Corse by Sabelt en cuir et alcantara, plus adaptés pour les petites routes corses. De magnifiques sièges disponibles en option pour 2000 euros, 1600 euros dans leur version tissu. Faisant gagner 10 kg, ils maintiennent parfaitement bien, mais ne sont pas réglables en hauteur et font perdre de la place pour les passagers arrières.
Mais le plus intéressant se trouve évidemment sous le capot, où l’on retrouve le bloc essence 1.4 turbo Multiair apparu il y a quelques mois déjà sur l’Alfa Romeo Mito.
La Punto Evo gagne 10 chevaux et réduit ses émissions !
Doté d’une sonorité envoutante, ce moteur possède sur l’Abarth Punto Evo une cartographie spécifique. Il développe ici 165 ch à 5500 tr/mn, soit 5 de moins que sur l’Alfa Romeo Mito, mais 10 de plus que l’ancienne Abarth Grande Punto.
Accouplé à une boite de vitesses mécanique à six rapports, il offre un couple maxi de 250 Nm à 2250 tr/mn. Côté performances, la Punto Evo Abarth n’est pas la plus compétitive de sa catégorie avec 213 km/h en vitesse de pointe et un 0 à 100 km/h abattu en 7,9s.
Pas ridicule non plus, cette Abarth possède surtout une double personnalité. Très souple, le moteur est aussi à l’aise en ville que sur route, alors que le confort est satisfaisant. Grâce au Multiair, système électro-hydraulique de gestion des soupapes, la combustion est optimisée cylindre par cylindre et cycle par cycle. Du coup, d’après Abarth, consommation de carburant et émissions de CO2 baissent de 10%, alors que puissance et couple augmentent respectivement de 10 et 15%. Ce qui est sûr, c’est que cette Abarth ne rejette que 142 g/km de CO2 et que nous avons consommé lors de cet essai bien plus que les 6.0 l aux 100 km annoncés par le constructeur en cycle mixte.
Une double personnalité
Il faut dire que sur les routes du célèbre Tour de Corse, c’est en mode Sport que nous avons mené cette Punto Evo. Dans ce mode, moteur et système de freinage répondent plus rapidement, alors que le tarage de la direction est modifié et que le système électronique de transfert de couple TTC s’enclenche.
Sans être radicale, cette Punto Evo offre cependant de bonnes sensations. La motricité est excellente sur le sec, le moteur est très linéaire, le train avant est précis, alors que le train arrière est plus joueur, rendant la voiture assez ludique.
Dotée d’une barre antiroulis plus longue et d’amortisseurs plus rigides de 20% à l’avant que la Grande Punto, cette Punto Evo conserve cependant des suspensions assez souples engendrant une légère prise de roulis mais permettant surtout de bien ressentir les transferts de masse et donc de bien comprendre le fonctionnement de l’auto.
Les quatre freins à disques ventilés avec étriers fixes Brembo à double piston à l’avant sont efficaces mais pas assez endurants dans les conditions de notre essai corse.
On regrette également une commande de boite accrocheuse et un ESP non déconnectable, même s’il est relativement permissif.
Les tarifs
Modèle et options | Tarif au 24 juin 2010 |
Abarth Punto Evo 1.4 16v Turbo 165 ch | 19 400 € |
Sièges avant en cuir et alcantara noir « Abarth Corse » by Sabelt | 2 000 € |
Prédisposition Navigateur portable | 100 € |
Peinture extra-série Blanc 1949 | 200 € |
Kit esthétique Abarth rouge (stickers latéraux + coques de rétroviseurs) | 400 € |
Système audio Hi-Fi Interscope | 400 € |
Modèle essayé | 22 500 € |