Autodelta, préparateur Alfa Romeo depuis deux décennies, présentera le 20 septembre à Monte-Carlo sa dernière réalisation. Sa vision du coupé Brera.
Basé à Londres, Autodelta prépare depuis près de 20 ans des Alfa Romeo. Quasiment chaque modèle des deux dernières décennies a ainsi eu sa version Autodelta. Des versions survitaminées qui poussent la sportivité des modèles italiens à l’extrême.
Dans quelques jours, Autodelta présentera sa vision du Coupé Brera. Baptisée Brera J5 3.2 C, cette version dérive bien entendu du moteur 3.2 V6 d’origine Holden installé dans les Brera et 159. C’est la première fois que les Alfa Romeo sont motorisées par un moteur « étranger ». Certes, ce V6 a été remanié à la sauce Alfa, mais ce n’est pas un vrai moteur du constructeur.
Habitués aux moteurs transalpins, les ingénieurs d’Autodelta ont donc dus repartir de zéro pour améliorer les performances de la Brera. Sur le papier, le résultat semble atteint. En effet, belle, la Brera l’est. Mais chacun s’accorde pour dire que malgré ses apparences et sa filiation, cette Alfa n’est pas une vraie sportive. Lourde, elle manque de puissance, d’agressivité. Cette faiblesse est accentuée par le choix du constructeur de la doter d’une transmission intégrale qui vient encore réduire la puissance totale en la répartissant entre l’avant et l’arrière.
88 ch de gagnés
La version d’Autodelta semble palier cette lourdeur. Là où le modèle de série nécessite 6,8 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, la Brera J5 3.2 C gagne 1,5 s en ne nécessitant que 5,3 secondes. La vitesse maxi passe de 240 km/h à 260 km/h. La puissance totale gagne 88 ch affichant 348 pur-sang. Le couple passe de 322 Nm à 430.
L’explication de ces performances est à chercher dans le nom de la voiture. J5 3.2 C. J5 car c’est la première voiture Autodelta à reprendre la série J, pour le nom du fondateur Jano Djelalian, depuis 5 ans. Synonyme d’exclusivité extrême, de fabrication artisanale, la dénomination J avait déjà concernée les GTV/Spider, 156 et 147 Autodelta. Mais c’est surtout le C qui donne l’explication des performances de l’auto. C pour compresseur. Car c’est bien de l’ajout d’un compresseur que l’amélioration provient.
De nombreuses améliorations
Pour celui-ci, Autodelta a retenu le C30-94 de Rotrex. C’est le même qui équipe la CCX de Koenigsegg. Tout un programme ! Bien sûr, d’autres améliorations ont été apportées à la voiture. A commencer par l’électronique du moteur qui a été reprogrammé pour tirer partie au maximum du gain de puissance. Le pot d’échappement a aussi été revu. Spécifique, il est conçu par Ragazzon et fabriqué en acier inoxydable. Il se termine par quatre sorties d’échappement chromées rondes, là encore spécifiques. Les suspensions sont aussi nouvelles et le système de freinage a été revu.
Mais la version Autodelta, c’est aussi un style, un look plus tranché. Plus agressif surtout. A l’avant, le bouclier est nouveau et sa partie inférieure se dessine comme un aileron de monoplace, ou de Ferrari Enzo. A l’arrière, nous avons déjà évoqué les quatre sorties d’échappement. Les jantes sont quant à elles des 19” OZ Racing Ultraleggera chaussées de pneus Dunlop Sport Maxx.
La version Autodelta semble donc convaincante. Dommage cependant qu’Alfa ne nous est pas d’office proposé une telle sportive. Le Brera Autodelta aurait alors été un véritable monstre !
1 commentaire
Brera J5 3.2 C, le vrai Brera ?
Bonjour, combien coûte cette addition de compresseur sur la BRERA V6 3.2 ?