Avec un stand axé sur l’écologie, le directeur de Fiat France, Carlos Gomes, revient sur les engagements concrets de Fiat en matière d’environnement.
Comment expliquez-vous la forte progression de Fiat cette année ?
C’est vrai que cette année nous faisons une progression exceptionnelle. La marque Fiat est à +48% au cumul des neuf premiers mois de l’année, ce qui nous remplie évidemment de bonheur et de satisfaction.
Les causes de cette progression sont multiples. Tout d’abord le fait que Fiat a une gamme écologique, environnementale, très adaptée aux nouveaux dispositifs que le gouvernement a mis en place. Il faut savoir que 66% des voitures vendues par Fiat le sont avec un bonus, et 60% avec 700 euros !
Deuxièmement une gamme renouvelée avec en tête la Fiat 500, pour laquelle nous sommes aujourd’hui à plus de 15 000 immatriculations sur les neuf premiers mois. Une gamme qui est composée bien évidemment de Grande Punto, Bravo, Croma, Panda, des nouveaux produits qui avec la Fiat 500 en chef de file tirent vraiment leur épingle du jeu et savent aujourd’hui satisfaire le consommateur français.
Le troisième point, ce sont les programmes commerciaux que nous avons mis en place avec le réseau, bien placés, avec un positionnement prix très bien adapté à l’année, à la conjoncture. Et je dirais que tout ça fait une très belle alchimie. Et c’est vrai que nous enregistrons aujourd’hui des performances “anormales”.
C’est la Bravo qui réalise la plus forte progression. Cette progression était-elle attendue ?
Attendue oui. Parce que nous pensons que cette voiture a de vraies qualités. C’est une voiture qui est très bien placée dans son segment. C’est une voiture très belle. Qui plus est aujourd’hui avec de très bon moteurs, les tous nouveaux moteurs du groupe Fiat : le T-Jet essence et surtout le nouveau Multijet 1600 à basse consommation et basse émission. Un moteur qui utilise en fait la nouvelle technologie du downsizing.
Mais c’est aussi dû au fait que la Bravo a été lancée l’année dernière au mois de mars, donc c’est vrai que nous confrontons neuf mois à sept, et donc nous avons une progression importante et très très forte. Mais la voiture fait un très beau parcours. Et pour nous elle n’a pas encore finie d’atteindre sa vraie place sur le marché.
Le stand Fiat du Mondial de Paris est placé sous le signe de l’écologie. Qu’y trouve-t-on ?
Je dirais qu’au delà des choses que nous avons déjà présentées dans les derniers salons, comme la 500 Aria ou la Panda Aria, nous avons un dispositif tout nouveau, qui s’appelle EcoDrive.
L’EcoDrive est en fait un logiciel qui est dans la voiture. Vous arrivez avec une clé USB, vous la branchez dans votre voiture. Pendant trois à quatre jours vous allez enregistrer votre comportement de conducteur. Vous retirez ensuite la clé. Arrivé à la maison, vous la connectez à un ordinateur et tout de suite il va vous donner votre graphe de conducteur. Il va vous donner vos émissions, vos consommations… Il va vous attribuer un éco-index. Et surtout il va vous donner les astuces pour moins consommer et moins émettre. Donc c’est un système tout à fait révolutionnaire qui permet à tout un chacun de piloter son propre engagement écologique. Et d’en retirer des avantages au point de vue économique du fait de consommer moins.
Avec EcoDrive ce n’est plus le constructeur qui agi mais au conducteur de se prendre en mains…
C’est-à-dire que si on veut aujourd’hui écologiquement contribuer à la cause environnementale, on ne peut pas dire c’est vous, c’est moi, mais c’est nous tous qui devons le faire. L’automobiliste en a une responsabilité. Nous leur donnons un outil. Il n’y a pas de notion de culpabilité ou autre chose. Il est avec lui-même et il décide de l’utiliser ou pas. En tous cas, il est de série sur toutes les Fiat 500 Lounge et Sport et disponible en option sur la majorité de la gamme Fiat.
Outre le simulateur, on peut également tester le système EcoDrive en conditions réelles durant le salon…
Au-delà de ce simulateur ici, l’organisation du Mondial a décidé de remplacer la piste 4×4 par une piste écologique, ou EcoDrive. Il y aura quatre constructeurs présents. Nos voitures seront équipées du dispositif EcoDrive. L’idée de cette piste c’est que les gens se mettent à l’éco conduite et qu’ils essaient d’apprendre des astuces pour mieux conduire, moins consommer et moins émettre. Je crois que c’est une belle initiative de l’organisation du Mondial, que Fiat a bien évidemment appuyée tout de suite.
Le Mondial est également l’occasion de présenter un nouveau moteur diesel sur Bravo. Le remplaçant du 1.9 Multijet ?
Tout à fait. Fiat depuis un an a présenté deux nouveaux propulseurs extrêmement modernes et tous les deux dirigés vers des objectifs de downsizing. Donc des moteurs moins lourds, moins consommateurs, moins polluants, moins émetteurs. Tout en gardant des aspects de plaisir de conduite, voir même en augmentant le couple et les performances.
Le nouveau 1600 Multijet rentre parfaitement dans cette catégorie. C’est un moteur totalement nouveau, tout a été changé. Avec un nouveau turbo, un filtre à particules inséré dans le moteur et non pas à l’extérieur, ce qui permet bien évidemment des économies d’usage, de nettoyage et d’efficience. C’est donc un moteur très plaisant, un moteur qui gagne 3 à 4s dans l’accélération de 0 à 100 km/h, dans les reprises. Et en plus il consomme moins et il émet moins. C’est une véritable réussite en termes d’ingénierie.
Autre nouveauté, la Fiat 500 Start&Stop. Qu’est-ce que c’est ?
La 500 Start&Stop, nous l’avions déjà préfigurée à Genève avec la 500 Aria. Elle utilise un moteur normal, un Multijet, associé à un dispositif Stop&Start, et des pneus à faible roulage. Par ce biais, nous arrivons à faire baisser les émissions de CO2 en dessous de 100 gr/km.
C’est un produit prêt à partir dans les concessions et qui montre bien à quel point Fiat aujourd’hui est engagé et techniquement prêt à mettre des voitures de ce type sur la route.
Fiat est peut-être prêt à s’engager mais ce système là existe déjà depuis des années chez d’autres constructeurs comme Citroën par exemple…
Nous avions des priorités à gérer, très importantes. Comme vous le savez notre calendrier de lancement des deux dernières années a été fort rempli. Et c’est vrai que l’on ne peut pas tout faire. Donc les deux dernières années nous nous sommes concentrés pour renouveler la gamme. Je rappelle que nous avons lancés, quand même, la Grande Punto, la Bravo, la Croma, la Fiat 500, des produits extrêmements importants. Chacun devait avoir son succès. Et ça ça nous a occupés.
En outre, nous avons lancés deux nouveaux propulseurs. Les nouveaux propulseurs T-Jet 1400 cc avec des puissances de 120 et 150 ch, et les nouveaux propulseurs diesel 1600 cc Multijet, avec des investissements qui dépassent le milliard d’euros. Tout ça il fallait le faire en très peu de temps, et je pense qu’à un moment donné il ne faut pas se tromper de priorité.
Stop&Start est pour nous une priorité. Il prend aujourd’hui toute son actualité. Avec le système EcoDrive, ils sont notre cheval de bataille pour les mois à venir et nous nous en occupons.
En termes d’innovation technique et écologique, Fiat travaille aussi sur un petit bicylindre. Plus d’infos ?
Avec ce moteur, nous sommes de nouveau dans la même logique. C’est vrai que le downsizing nous permet d’avoir des plus petits moteurs à performances équivalentes voir supérieures, ce qui apporte des gains extrêmement importants pour le consommateur en termes de consommation et d’émission.
Le bicylindre a été annoncé par Fiat. On y travaille. Il devrait arriver sur le marché début 2010. C’est un moteur qui utilise une technologie Multiair. On en dira plus le moment venu. Mais en tous cas je dirais que ce sera aussi, à mon avis, un pari fort bien réussi dans le marché et très attendu pour les petites voitures urbaines et compactes.
On parle souvent réseau. Il semble que le réseau Fiat ait encore quelques carences, notamment dans les Ardennes ?
C’est vrai que, comme vous le savez, nous avons beaucoup restructuré notre outil de distribution. Et il se peut que ponctuellement il y ait eu des défaillances. Mais ne vous inquiétez pas, tout est en train de se mettre en place. Nous nommons quelques distributeurs dans la zone Est de la France. Je n’ai pas en tête aujourd’hui le calendrier mais je pense que dans les prochains 12 mois tout rentrera dans l’ordre.
On parle d’un distributeur à Charleville-Mézières. Qu’en est-il ?
Oui, nous sommes en septembre, je dirais que dans les prochains 6 mois ce sera fait.