Fiat Stilo Abarth 2.4 20v

Stilo Schumacher, Stilo Racing, Fiat a présenté en septembre plusieurs séries spéciales à consonance sportive de sa berline. Mais on en oublierait presque la Stilo Abarth, seul vrai modèle disposant d’un moteur « racé ».

Abarth. Un nom qui résonne, un nom synonyme de compétition, de victoire, de puissance. Abarth, un nom pour toujours associé au scorpion, symbole de la marque créée par le sorcier Carlo Abarth en 1950. Abarth, un nom qui appartient aujourd’hui au groupe Fiat depuis les années 70. Un nom dorénavant régulièrement associé aux modèles du constructeur italien.

Manque d’originalité

Extérieurement, la Stilo Abarth se veut très sobre. Trop peut-être. Certes ses pneus taille basse, les cinq bâtons de ses jantes en alliage de 17 pouces, ses bas de caisse profilés et son becquet arrière couleur carrosserie ont tout pour séduire. Rajoutez lui une robe rouge, et un toit ouvrant, disponible en option, recouvrant l’ensemble du pavillon, et le charme opère immédiatement. Mais on aurait aimé un peu plus d’originalité que ces quelques éléments, par ailleurs disponibles en option pour l’ensemble de la gamme. Ainsi, on pourra croiser des Stilo JTD affichant le même look extérieur que notre modèle Abarth. Et ce n’est pas l’unique écusson apposé à l’arrière de l’auto qui fera la différence.

Sans donner dans le tuning, une ligne d’échappement typée sport aurait été préférable, surtout lorsque l’on sait qu’une des spécialités de Carlo Abarth était justement ce type de modification !

Disponible uniquement en version 3 portes, la Stilo Abarth affiche tout de même un look agressif et une personnalité plus marquée que la plupart de ses concurrentes, banalisées par des ventes moins confidentielles.

Moteur disponible et agréable

A l’intérieur, l’ambiance est limite austère, en noir et crème. La clé de contact est remplacée par un gros bouton qu’il suffit de presser pour démarrer. Ici pas de carte à insérer comme chez Renault. Juste un petit boîtier à garder dans la poche. Il permet également à son porteur d’ouvrir automatiquement les portes sans avoir besoin de clé ou de télécommande à distance. Se rapprocher de la voiture suffit. L’instrumentation, sur fond blanc, contribue à l’aspect sportif de l’auto. La console centrale regroupe la climatisation bizone, l’autoradio CD et les ouies de ventilation. Essayée avec une boite de vitesses manuelle à 5 rapports, la Stilo Abarth est également disponible avec une boîte de vitesses robotisée. Elle dispose alors d’un ensemble de navigation GPS et de communication intégré, de série. La sellerie cuir bicolore de notre modèle d’essai est proposée en option à 1 100 €.

Ronflements discrets pour le cinq cylindres de 2.4 l. qui propulse la Stilo Abarth. Un moteur original puisque ce segment du marché est largement dominé par les quatre cylindres. Avec une puissance de 170 ch et un couple de 250 Nm, ce moteur propulse la Stilo Abarth à 215 km/h et atteint les 100 km/h en 8,5 secondes. Autant dire que cette version est loin des performances d’une Golf GTI par exemple. Et si le moteur est disponible et agréable, la voiture est peu agile sur route sinueuse, handicapée par son poids, près de 1,3 tonne. Les suspensions, très souples et confortables, ne sont pas adaptées à la conduite sportive. La Stilo Abarth plonge au freinage et se cabre à l’accélération. La voiture a tendance à sous-virer et la direction, trop légère et trop assistée, perd en précision.

Stilo Abarth… une affaire de marketing

La Stilo Abarth n’est donc résolument pas une sportive, mais plutôt une excellente routière. Silencieuse, correctement finie, confortable, elle semble taillée pour la route. Et ce n’est pas le régulateur de vitesse, présent de série, qui viendra nous contredire.

Côté consommation, la Stilo Abarth est donnée pour 7,6 l/100 km en cycle extra urbain et 13,5 l en cycle urbain. Mais attention, on atteint rapidement les 15 l/100 km en poussant un peu la belle.

Disponible à partir de 20 860 €, la Stilo Abarth affiche un prix bien inférieur à celui de ses concurrentes malgré un équipement copieux et un excellent moteur. Dommage que la dénomination Abarth ne soit qu’une affaire de… marketing.