Abarth est de retour au Monte Carlo, le plus célèbre rallye du monde, après quinze ans d’absence. Le point après la première journée de course.
Après la décision de la FIA de retirer le Monte Carlo du calendrier du championnat du monde des rallyes (WRC), les organisateurs se sont tournés vers l’autre championnat, l’IRC, Intercontinental Rallye Challenge. Une série internationale autorisée par la FIA et à laquelle participent les voitures de la catégorie Super 2000. Une catégorie à laquelle appartiennent les Grande Punto Abarth.
Du coup, avec le démarrage hier de la 77ème édition du Rallye Monte-Carlo, la marque Abarth marque son grand retour sur la plus ancienne épreuve de rallye, plus de quinze ans après sa dernière participation. Huit voitures représenteront la marque durant les trois jours de course. Trois Grande Punto Abarth officielles et cinq voitures privées. Aux volants des voitures officielles, Giandomenico Basso, champion d’Europe des rallyes 2006, Luca Rossetti, champion d’Europe et d’Italie 2008, et Anton Alén, tenant du titre IRC. Anton Alén n’est autre que le fils de Markku Alén, pilote officiel Abarth pendant pas moins de 15 ans de 1974 à 1989.
Du côté des privés, signalons également la présence du suisse Olivier Burri. Originaire du Jura Bernois, il a pris hier matin le départ de son onzième Monte Carlo consécutif. Avec deux septièmes places et deux huitièmes place au général, il s’est déjà positionné quatre fois dans les 10 premiers du rallye, se classant meilleur pilote privé. Il est cette année le pilote le plus expérimenté sur Abarth au départ du Monte Carlo.
Son objectif en 2009, rentrer dans le top 6. « Le rallye ne sera sûrement pas facile, d’autant plus que toutes les usines seront représentées avec des voitures officielles, expliquait-il quelques jours avant le rallye. Au départ, il y aura quelques uns des meilleurs pilotes privés. Néanmoins, je me sens très bien armé avec la Grande Punto Abarth, et physiquement, je suis en très bonne forme. Avec Fabrice, je peux compter sur un excellent copilote. Avant tout, j’essayerai d’améliorer ma meilleure performance personnelle, ce qui m’assurera au moins le sixième rang… et si tout va bien, on peut s’attendre même à encore mieux ! »
Encore mieux, est-ce à dire une victoire finale ? Si telle était le cas, elle serait la neuvième remportée par la marque. La première remontant à 1980 avec Walter Röhrl et sa Fiat 131 Abarth. La dernière victoire revenant à Didier Auriol au volant de la Lancia Delta HF Integrale.
Difficile première journée
Mais la tache sera difficile. En quittant le WRC pour l’IRC, l’épreuve de début de saison retrouve plus de souplesse dans l’organisation et par conséquent la fabuleuse épreuve de nuit et les deux passages au col du Turini. Tout un mythe !
Et la première journée a confirmé la difficulté. L’équipe Abarth officielle a perdu la voiture numéro 4 dès la première spéciale. Luca Rossetti et Matteo Chiarcossi ayant effectués une sortie de route. Et si les Grande Punto Abarth se sont bien placées dans les deux premières spéciales de la journée, la troisième aura été plus difficile. Les hommes au scorpion ne parvenant pas à faire mieux que huitième pour le plus rapide dans cet ultime secteur chronométré de la journée.
Bilan après les trois premières spéciales, c’est l’équipage Juho Hanninen- Mikko Markkula qui prennent la tête du classement au volant de leur Skoda Fabia S2000. Seconds, Stéphane Sarrazin et Jacques-Julien Renucci avec leur Peugeot 207 S2000, suivis de celle de Nicolas Vouilloz et Nicolas Klinger. La première Abarth est septième. Giandomenico Basso et Mitia Dotta pointent à 1mn29s8 de la Skoda de tête. Suit la Grande Punto S2000 de Toni Gardemeister et Tomi Tuominen à 5s7. Olivier Burri est 11ème, Anton Alén 12ème.
Si rien n’est encore perdu, les hommes au scorpion devront malgré tout très vite se reprendre aujourd’hui.
