Synonyme de féminité, de charme, d’élégance, le Rallye des Princesses l’est aussi de célébrités et de message. Revue des troupes qui composent cette cinquième édition.
Elégance, charme, le rallye des Princesses est un rallye atypique. Ici, les pilotes sont exclusivement des femmes, qui, comme le nom du rallye l’indique, ne dorment pas dans des motor-home mais dans les plus prestigieux hôtels. Et pourtant, malgré les apparences, on vient presque de tous les milieux. Pour beaucoup, le rallye des Princesses permet de vivre une nouvelle expérience, ou de réaliser un rêve, prendre part à une compétition automobile.
« Sa particularité première est d’être ouvert exclusivement aux dames, ou aux équipages mixtes mais à conditions que madame conduise, explique Patrick Zaniroli, directeur sportif du rallye des Princesses. On a quand même beaucoup de novices. Il y a une dizaine de ‘professionnelles’ et puis des gens qui découvrent cette discipline, qui y viennent et qui y reviennent surtout, c’est ça qui est essentiel. »
« Il existe pas grand chose en fait pour les femmes, à part au Maroc où vous avez le Trophée des Gazelles de Dominique SERRA, qui s’est déroulé il n’y a pas longtemps. Mais sinon il n’y a rien en beau rallye, en bel événement, et je trouve que les femmes et la voiture ancienne, finalement c’est des courbes, c’est beau, c’est élégant. C’est ce côté là qui fait que c’est superbe. »
L’automobile n’est pas réservée aux hommes
Depuis cinq ans, à travers ce rallye, Viviane Zaniroli essaie aussi de faire changer les mentalités. Non, la voiture et le sport automobile ne sont pas réservés seulement aux hommes. « Avant, dans les débuts, c’étaient plutôt les femmes qui venaient me voir en me disant, ‘oh ça me plairais mais mon mari ne voudra jamais me laisser sa voiture’. Et aujourd’hui, c’est le monsieur qui vient inscrire sa femme en me disant ‘j’aimerai absolument qu’elle le fasse mais maintenant faut que j’arrive à la convaincre’. Et là, ça veut dire que le message est passé. C’est génial ! »
Les sponsors aussi semblent apprécier le message. Pour preuve, Isabelle de Saledeer au volant de sa Ferrari GTB2 de 1967 participe au rallye, un peu par hasard. « J’ai été contactée il y a une semaine par une jeune femme charmante, qui cherchait une voiture italienne, pour Versace et qui m’a proposée de faire le rallye. En fait, il y a une semaine je ne savais pas que je participerai au rallye. Donc je ne connais pas ma coéquipière, je ne l’ai pas encore vue, elle n’est pas encore arrivée. Je pars avec une voiture que je ne connais pas, parce qu’on vient de l’acheter, une coéquipière que je ne connais pas non plus, sur un parcours que je ne connais pas, donc c’est l’aventure complète. »
Des invités très médiatiques
Il faut dire que le rallye des Princesses est rapidement devenu un événement incontournable dans le calendrier des épreuves de régularité. De par son organisation, sans faille, la beauté des paysages traversés, son ambiance, conviviale, mais aussi parce qu’il regroupe de nombreuses personnalités. Invités lors des soirées ou des départs, comme Geneviève de Fontenay ou l’acteur Arsène Jiroyan (Sous le soleil, la Crim), mais aussi invités à participer comme la journaliste Céline Géraud (France 3), le top-model Satia Oblet ou bien encore Olivier et Alexandra, de la première saison du Bachelor.
« Ils sont ravis de participer, ça c’est clair, explique Viviane Zaniroli. Ils ont déjà entendu parler du rallye, donc ils sont absolument ravis d’y participer. C’est vrai que c’est un petit clin d’oeil. Ca permet aux gens de se déplacer aussi. Le rallye déplace déjà pas mal de monde, mais avoir en plus la possibilité de voir des gens qu’on a vu à la télé, et de pouvoir les approcher de près, de leur faire signer un autographe, à un moment où ils sont super disponibles parce que c’est quasiment une semaine de vacances. Ils sont cools donc on peut les approcher sans stress, sans rien du tout. Les gens sont ravis, ils sont enchantés. Ils viennent aussi pour ça. Et pour voir des belles voitures et pour voir des gens qu’ils n’auraient pas pu approcher sans ça. »
Rallye féminin oblige, même les invités ne dérogent pas à la règle, se sont les femmes qui conduisent et les hommes qui s’occupent de la navigation. Alors le Bachelor, bon copilote ?
« Oui il est pas mal. Mais de toutes façons il préfère avoir le rôle de copilote que de pilote, explique Alexandra. Ca dépend, ça dépend dans quelle machine, corrige immédiatement Olivier. »
Des concurrentes célèbres
D’autres personnalités ont choisi de s’engager en tant que véritables concurrentes. Hermine de Clermont Tonnerre en est ainsi à sa quatrième participation. « Les voitures anciennes, déjà elles ont des bruits de moteur extraordinaires. Les nouvelles Ferrari, je trouve que les bruits de moteur sont décevants, très décevants. Tout ce qui est ancien ça a une tonalité, ça a une chanson, c’est superbe. »
Sylvie Tellier, Miss France 2002, participe elle aussi, mais comme co-pilote, aux côtés de Sally Woodford-Brochet. « Alors le co-pilotage ça consiste à faire des petits calculs de vitesse, essayer de bien aiguiller son pilote. Savoir si on passe bien à un instant t à tel chrono. Se servir en fait de son rétrotrip, et puis croiser les doigts et que ça fonctionne bien. C’est toute une terminologie particulière, le road-book, les calculs, et je pense qu’il faut une journée pour se mettre dedans. Hier on s’est pas spécialement trompées. On a eu des pénalités par rapport à des secondes de retard ou d’avance, et c’est vrai que ça chiffre vite. Alors que là, ce matin on était bien. »
D’autres auront moins de chance, mais l’une des particularités de ce type d’épreuve, c’est la convivialité et l’esprit d’entraide malgré la compétition. Alors pour cette démonstration de fair-play et le beau spectacle que vous nous avez offert, bravo les filles !