L’invasion italienne ! C’est ainsi que l’on pourrait décrire ce qu’il s’est passé à Magny-Cours les 20 et 21 septembre 2003.
Pour sa troisième édition, le Ferrari-Maserati Festival a réuni pas moins de 400 autos des deux marques, dont les premières Enzo Ferrari livrées en France et la toute nouvelle Maserati Quattroporte.
Présentée en première-mondiale seulement dix jours plus tôt, au salon de Francfort, la Quattroporte trônait à Magny-Cours sur un podium, un peu à l’écart des autres modèles de la marque.
Une ambiance omniprésente
Si l’ambiance était déjà présente dans l’enceinte du circuit, c’est bien sur la piste qu’elle était la plus chaude. Le Ferrari-Maserati Festival, c’est en effet l’occasion pour les heureux propriétaires de ces monstres de la route, de les laisser s’exprimer sur circuit.
Autre monde présent à Magny-Cours, celui de la compétition et même de la F1. Si quelques richissimes clients avertis possèdent d’anciennes F1 au cheval cabré, il est difficile de les entretenir. Le problème est maintenant résolu. La Corso Clienti, dirigée par Claudio Berro, a en effet ouvert un département qui assure la maintenance de ces ex-F1. Rien ne les empêche donc plus de s’exprimer et une dizaine d’entre elles étaient présentes à Magny-Cours pour un show exceptionnel !
L’occasion pour René Arnoux, ancien pilote de la Scuderia, à qui il apporta un titre constructeur, de prendre le volant de la Ferrari F2001. “Ferrari c’est un autre monde, par rapport même à ce que j’ai connu. Tout est doux, tout est hyper sensible, tout est hyper précis surtout. C’est ce que j’ai toujours dit, les pilotes à l’heure actuelle, ils doivent vraiment prendre un plaisir à conduire pendant un grand prix absolument fabuleux !”.
D’autres F1, datant des années 70 à 80, participant à l’Autosur Grand Prix Formule 1 Historic, ont elles aussi démontrées qu’elles n’avaient rien perdu de leur hargne.
Rêve et réalité
Si le Ferrari-Maserati Festival fait la joie du grand-public, c’est aussi et surtout un outil de promotion des marques. C’est ainsi l’occasion pour Maserati de présenter à ses clients le Trofeo Maserati. Un trophée unimarque ouvert aux gentlemen-driver. Dérivée du Coupé Cambiocorsa, la voiture est la même pour tous. “Je trouve ça super, explique René Arnoux. Les gens viennent le vendredi ou le samedi, c’est un package, ils mettent la combinaison, ils roulent, les voitures sont identiques. Il y a de très belles courses en paquets. C’est un championnat qui se court sur pleins de circuits différents, les sensations dans la voiture on en a, ce qui fait que c’est une bonne berline pour rouler sur la route, bien préparée pour faire du circuit et c’est très très sympa. Les sensations c’est comme toute voiture, quand on se met à attaquer, on freine tard, c’est un peu lourd, y’a un petit peu des problèmes de frein mais c’est très facile à gérer. Après il y a l’évolution des pneux qu’il faut contrôler. Mais ce qui est bien c’est qu’il y a un moteur qui est très élastique et une boîte au volant, donc la voiture n’est pas fatiguante à conduire non plus. Ca fait des belles courses.”
Clou du week-end, le Challenge Ferrari 360 Modena. A Magny-Cours, le français Ange Barde, de l’écurie Italia Motors, est arrivé en leader du championnat. Au terme du week-end, il est reparti avec le titre en poche, avant même la dernière manche de la saison qui se déroulera sur le circuit du Mugello, le 19 octobre.