Après être monté à 46% du capital de l’américain Chrysler fin mai, puis à 52% vendredi, Fiat compte maintenant racheter les 1,7% du gouvernement canadien.
Fiat semble avoir passé la surmultipliée concernant Chrysler. En effet, le 24 mai, après avoir remboursé la totalité des prêts consentis par les gouvernements américains et canadiens, Fiat portait sa participation dans Chrysler à 46%.
Trois jours plus tard, Fiat annonçait vouloir exercer son option d’achat –Call Option- des parts de Chrysler que possédait encore le Trésor américain, à savoir 6%. Et vendredi dernier, l’accord sur le montant de cette option était conclu. Fiat obtient ainsi les 6% de Chrysler encore détenus par le Trésor américain pour… 500 millions de dollar. Fort de ces 98 461 actions Chrysler supplémentaires, Fiat ajoutait 75 millions pour obtenir les droits des fonds de pension des anciens salariés de Chrysler.
Des acquisitions qui faisaient dire à John Elkann, Président de Fiat : « Au nom de ma famille et en mon nom, je réaffirme notre confiance à l’égard de l’action entreprise par Sergio Marchionne et son équipe de dirigeants et apporte mon soutien à tout le personnel de Fiat et de Chrysler qui travaille avec engagement et humilité pour réussir à justifier la confiance accordée par le gouvernement américain il y a 23 mois seulement. Nous continuerons à les soutenir pour renforcer à nouveau cette alliance historique et pour construire, ensemble, un groupe automobile international, capable de concurrencer les meilleurs du secteur.»
Car c’est bien ça l’objectif du groupe Fiat et de Sergio Marchionne, se hisser au niveau des meilleurs du secteur, à savoir Toyota, Volkswagen, General Motor, et venir les concurrencer.
Et si Sergio Marchionne a tenu à rendre hommage à l’aide consentie par les Etats-Unis : « L’accord signé aujourd’hui, qui marque la sortie définitive du Département du trésor des Etats-Unis (UST) de l’actionnariat du groupe Chrysler, ne diminue en rien la gratitude que nous éprouvons à l’égard de l’administration du Président Obama, qui a cru, il y a deux ans, au partenariat avec Fiat. » Il ne s’est pas pour autant reposé sur ses lauriers.
Il a en effet tout simplement indiqué dans la foulée faire une offre au gouvernement canadien pour racheter ses 1,7% de participation dans Chrysler ! La somme proposée s’élève à 125 millions de dollars.
Il a même indiqué qu’une introduction en bourse de Chrysler ne serait plus nécessaire si Fiat parvenait également à racheter les 45% détenus par le syndicat automobile UAW. Une part sur laquelle Fiat dispose d’une option d’achat.