Sur le circuit de Dijon-Prenois, Raymond Narac et Soheil Ayari remportent leur troisième victoire de la saison. Après une belle remontée, Christophe Bouchut et Yvan Lebon s’emparent de la deuxième position, tandis que les Palois Cazenave et Cayrolle complétent le podium.
Raymond Narac et Soheil Ayari ont trouvé leur rythme… celui de la victoire. Inquiétés en début de course par la Corvette de Laurent Cazenave, qui prenait même les commandes de la course jusqu’au changement de pilotes, rien ni personne n’empêchaient Raymond Narac et Soheil Ayari de s’imposer pour la troisième fois cette saison. Les deux hommes composaient pourtant aujourd’hui avec 120 kg de lest. « On a vraiment forcé pour l’emporter aujourd’hui. Avec le lest et la nouvelle bride ce n’était vraiment pas facile, mais on était sur motivé pour bien faire. Cette victoire nous permet de faire un bon coup au Championnat» déclarait Raymond Narac.
Grâce à un relais rondement mené par Christophe Bouchut, la Corvette n°17 terminait deuxième. « La Corvette est à son aise sur ce circuit, la voiture est efficace, et puis j’habite en Bourgogne depuis de nombreuses années, c’est donc ma terre d’adoption et cela doit jouer car j’ai souvent de bons résultats ici » analysait Bouchut.
Les Palois Cazenave et Cayrolle complétaient le podium, tandis que Gabriel Balthazard et Jérôme Policand terminaient quatrième, après une belle remontée de ce dernier.
Trophée GT2 : et ça continue encore et encore…
Les courses se suivent et se ressemblent pour Michel Lecourt et Richard Balandras. Les deux hommes parvenaient à remporter leur cinquième victoire en cinq courses. C’est pourtant bien la Porsche n°37 des frères Monteiro qui menait le début de course, mais finalement Richard Balandras remettait les choses en ordre. Claude et Michel Monteiro terminaient deuxièmes, et Eric Mouez et David Loger complétaient le podium, suite à une fin de course parfaite de ce dernier.
GT3 : Dany Snobeck et Christopher Campbell à domicile
Sur leur terre, Dany Snobeck et Christopher Campbell avaient à cœur de bien faire. Et l’expérience payait, puisque les deux hommes s’imposaient pour la deuxième fois cette saison. Monopolisant les premières positions sur la grille de départ du Championnat de France FFSA GT3, les Ferrari de Sport Garage étaient redoutées par tout le monde avant cette course. Michaël Petit menait le début de course, mais ensuite la Ferrari n°74 connaissait quelques mésaventures, avec un « drive trough » suivi ensuite d’un tête à queue. L’autre Ferrari de Sport Garage, celle de Merafina et Beroujon, capitulait suite à une sortie de route. Du coup, Campbell et Snobeck passaient à travers les embûches jusqu’à la victoire. Pour Dany Snobeck ce résultat était attendu : « nous avons géré ce circuit pendant plus de quatre ans avec Christopher, nous connaissons donc bien cet endroit, et c’était important pour nous de faire un bon résultat ici ».
Les Lamborghini Gallardo du First Racing tiraient leur épingle du jeu, ainsi Fabien Giroix confortait sa première position au Championnat en terminant deuxième, tandis que Dubreuil et Amado complétaient le podium. « On marque des points, des points des points, c’est bien pour le Championnat, mais d’un autre coté on court un peu après la victoire… il faut que l’on travaille pour renouer avec la première position » concédait Fabien Giroix.
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Le film de la course
Au départ, les deux Saleen Oreca perdaient chacune une position. Ainsi Raymond Narac se faisait surprendre par la Corvette de Laurent Cazenave, et simultanément l’Aston Martin DBR9 emmenée par Patrick Bornhauser débordait Bruno Hernandez. A l’issue du premier tour, Cazenave menait donc la danse, devant Narac, Bornhauser, Hernandez, Debard, Lebon, Police, Balthazard et Lesoudier. Rapidement, Cazenave et Narac s’évadaient, roues dans roues, Bornhauser entamait un cavalier seul, pendant que Hernandez, Debard, Lebon, Balthazard et Police s’expliquaient pour le gain de la quatrième position. Hernandez et Debard se détachaient de leurs poursuivants, pendant que Jean-Claude Police, sur la Corvette C5-R de PSI Expérience se lançait dans une remontée, et débordait un à un ses adversaires. En tête, si Cazenave prenait un peu d’avance dans le trafic, Narac parvenait rapidement à revenir au contact dès que la piste était plus claire, se montrant même de plus en plus pressant. Lors de la 13ème boucle, la Saleen trouvait finalement l’ouverture, Cazenave ne se laissait cependant pas distancer par Narac. Après vingt minutes de courses, Patrick Bornhauser pointait à plus de 12 secondes des deux leaders, l’autre Saleen Oreca, celle de Bruno Hernandez attendait son heure en quatrième position pendant que Jean-Claude Police ne cessait de gagner des places. Après avoir débordé les Corvette de Lebon et Balthazard, Jean-Claude Police s’attaquait à son ami Eric Debard… La Saleen de ce dernier s’ajoutait à la liste des victimes de la Corvette, Police revenait en suite au contact de Bornhauser et Hernandez. Mais il était temps pour tout le monde de passer par les stands pour changer de pilotes. Raymond Narac était le premier à passer le relais à son équipier, Soheil Ayari, alors que Laurent Cazenave attendait la mi-course pour donner le volant à Eric Cayrolle. A l’issue du changement de pilotes, Ayari héritait de la tête, devant Eric Cayrolle, Mathieu Zangarelli, Laurent Groppi, Olivier Thevenin, Christophe Bouchut et Jérôme Policand. L’Aston Martin de Bornhauser et Makowiecki perdait un temps précieux suite à une crevaison, la reléguant ainsi huitième.
Derrière Ayari et Cayrolle, une belle explication se mettait en place pour le gain de la quatrième position. Au volant de la Corvette C6.R nr17, Christophe Bouchut se mettait en évidence en dépassant un à un Policand, Thevenin, Groppi et Zangarelli. Emmenant la Saleen d’Olivier Thevenin, Bouchut reprenait du temps à Eric Cayrolle, au rythme d’une seconde par tour. A 15 minutes du drapeau à damiers, Bouchut ne pointait plus qu’à huit secondes de Cayrolle, et à 10 minutes de la fin, les deux Corvette évoluaient roues dans roues. La messe était dite, et Christophe Bouchut trouvait l’ouverture à l’entrée des « S des Sablières ». Olivier Thevenin était également en position de revenir sur Cayrolle, mais un problème de pneumatiques obligeait Thevenin à capituler. Ayari menait donc désormais la course devant Bouchut et Cayrolle, tandis que Jérôme Policand revenait en quatrième position. Mathieu Zangarelli, lui, dégringolait en 7ème position suite à un problème de suspensions.
Ayari et Narac remportaient donc leur troisième victoire de la saison, devant Bouchut / Lebon et Cayrolle / Cazenave.
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Les déclarations
Raymond NARAC (Saleen S7-R, Team Oreca), 1er : « Je n’ai pas voulu prendre de risques au départ. Je savais que Laurent Cazenave allait passer, profitant d’une meilleure accélération, ensuite je n’avais qu’un but, lui mettre la pression. Je suis toujours resté dans ses roues, et il a commencé à faire des petites erreurs. Au milieu de mon relais j’étais plus vite que lui dans les portions rapides, j’en ai profité pour passer. En fin de relais il a profité des retardataires pour me recoller dans la courbe de Pouas. J’ai été gêné et il a profité d’une meilleure accélération pour me passer. On remporte une victoire de plus, c’était important de marquer de gros points, mais ce n’était pas sans mal. C’était une victoire à l’arraché. »
Dany SNOBECK (Ferrari 430 GT3, Sport Garage), 1er GT3 : « Nous avons géré ce circuit pendant quatre ans avec Christopher, on le connaît donc plus que très bien. En début de relais j’étais derrière Michael Petit, qui allait très bien. J’ai donc choisi d’adopter un rythme en pensant au relais de Christopher, car je savais qu’il allait faire la différence. Nous avons profité des erreurs des autres, mais c’est une victoire d’équipe, c’est super pour tout le monde… et surtout pour nous ! »
Christopher Campbell (Ferrari 430 GT3, Sport Garage), 1er GT3 : « C’est assez stressant d’avoir la charge de finir la course, car on sait que le résultat est entre nos mains. Je devais être sérieux et ne pas gâcher le travail de mon équipier, surtout lorsque ce dernier est également mon beau père. Donc si je voulais passer un dîner en famille sympa ce soir, il fallait rester sur la piste et gagner. Dès qu’on sort de la trajectoire lorsque les GT1 nous doublent, on a énormément de bruit dans la voiture, du coup cela déconcentre beaucoup. On écoute tous les bruits, les derniers tours étaient longs. On aime ce tracé, nous avons beaucoup d’amis et de partenaires ici, il fallait donc un bon résultat. Pour satisfaire tout le monde, mais aussi pour remonter au Championnat. »
Fabien GIROIX (Lamborghini Gallardo, First Racing) 2ème GT3 : « On marque des points, des points, des points… mais on n’arrive pas à gagner. Ces points sont importants pour le Championnat, depuis le début de la saison on est toujours sur le podium, mais il faut travailler encore pour gagner à nouveau. Aujourd’hui les Ferrari étaient rapides, on a limité les dégâts en terminant deuxième et troisième. Il faut améliorer encore des choses, et essayer de se rapprocher pour gagner. On le voit avec le résultat, il fallait avoir une certaine expérience aujourd’hui. Nicolas Navarro apprend très très vite. Il est sérieux et performant. »