Après la version essence, et avant la version 4×4 qui sera disponible en France à la rentrée, c’est la version diesel de la nouvelle petite Panda que nous avons mis ce mois-ci à l’épreuve. Sera-t-elle à la hauteur de sa réputation ?
Voiture de l’année 2004, la Panda ne cesse de récolter des lauriers en tous genres pour sa version essence. Apparue le mois dernier, nous voulions savoir si la version diesel était à la hauteur de la réputation déjà bien établie de cette petite citadine.
Equipée du fabuleux et révolutionnaire 1.3 Multijet de 70 ch, nous attendions beaucoup de cette petite Panda, rare voiture de son segment à proposer une motorisation diesel. Seules les Seat Arosa, Volkswagen Lupo et Smart existe en version mazout.
Déception de la boîte de vitesses
Avec une cylindrée de 1 248 cm3 et un poids réduit de seulement 130 kg, ce moteur possède une culasse à deux arbres à cames et 16 soupapes. Il équipe déjà avec succès les Fiat Punto, Idea et Lancia Ypsilon, et se retrouve également chez la concurrence comme le Suzuki Ignis ou bien encore les Opel Agila et Corsa.
Normalement extraordinairement souple et silencieux, nous avons cependant été un peu déçu lors de notre essai. Petite, la Panda a obligé le constructeur à opter pour une boîte de vitesses plus compacte que sur les autres modèles du groupe. En fait, ce n’est pas la boîte de vitesse habituellement accouplée à ce moteur qui est utilisée ici, mais celui de la Panda essence. Résultat, un couple moins élevé qu’à l’accoutumé de seulement 145 Nm dès 1500 tr/mn. La Panda perd donc en agrément de conduite et en nervosité.
Heureusement le moteur garde ses autres caractéristiques. Une faible consommation tout d’abord, avec un petit 3,7 litres au 100 km en cycle extra-urbain et un raisonnable 5,4 litres en cycle urbain.
Un véritable jouet
Les rejets de gaz d’échappement sont réduits et surtout, la durée de vie du moteur de 250 000 km est prévue sans entretien majeur. Les vidanges ne sont d’ailleurs à effectuer que tous les 30 000 km à la place des 20 000 habituels sur ce type de moteur.
La Panda, c’est aussi avant tout un véritable jouet. Utilisée la plupart du temps en seconde voiture, elle se révèle mignonne et équilibrée. Elle possède des pare-chocs peints couleur carrosserie, des barres de toits en version Emotion, ainsi que des jantes en alliage de 14” équipées de pneus majorés. Amusante sans être exubérante, la Panda sait s’intégrer dans tous les décors.
Relativement haute et carrée, la douceur de ses formes la distingue tout de même de sa devancière qui faisait plus… camionnette.
A l’intérieur, la Panda s’est embourgeoisée, pour le plus grand confort de ses occupants. Pour le conducteur, direction assistée, volant et sièges réglables, télécommande d’ouverture des portes, lève-vitres électriques et dossier arrière rabattable sont de série. Pour les passagers, le climatiseur automatique est en option pour la finition Class, et en série pour notre Panda en finition Emotion. Seules ces deux finitions sont disponibles pour la Panda Multijet.
Si l’habitacle est spacieux, on regrettera cependant la qualité des plastiques et surtout de l’assemblage des éléments. Les jointures laissent à désirer, quand à la boîte à gant, la porte semble avoir été déformée par la chaleur…
La console centrale est agréable et bien agencée avec le levier de vitesse situé dans sa partie inférieure. Quand au tableau de bord, il est sommaire mais présente l’essentiel de façon clair eet lisible.
Avec 206 dm3, le coffre se révèle grand pour une voiture de ce segment, d’autant qu’il est augmentable à 775 dm3 une fois la banquette rabattue. Celles-ci ne sont pourtant disponibles qu’en option, comme la troisième place arrière. En série, seul le dossier est rabattable.
Maniable et dynamique
En ville, la Panda est maniable et dynamique. Sur route, son comportement est bon et sûr. Elle est d’ailleurs équipée de série de l’ABS avec répartiteur de freinage EBD. Elle possède également les Airbags conducteur et passager.
Disponible à partir de 11 370 €, la Panda Multijet reste moins chère que la plupart de ses concurrentes. Elle est cependant plus de 2 000 euros plus chère que la version essence. De quoi faire réfléchir avant l’achat. En utilisation urbaine, il faudra en effet rouler beaucoup pour rentabiliser l’investissement.