Les concurrents de l’Intercontinental Rally Challenge avaient rendez-vous au Brésil pour la seconde étape du championnat. Les Abarth progressent doucement avec la présence sur le podium de Giandomenico Basso.
La seconde manche de l’Intercontinental Rally Challenge se déroulait au Brésil du 5 au 7 mars. Après la terrible désillusion du Monte-Carlo, l’équipe Abarth avait à cœur de faire mieux lors du rallye de Curitiba. Anton Alen rêvant même de victoire, histoire de réitérer 30 ans après la victoire de son célèbre père, Markku Alen, lors du rallye du Brésil 1979 au volant de sa Fiat 131 Mirafiori.
« Nous savons que la voiture est très rapide sur le gravier, expliquait-il en arrivant au Brésil, mais maintenant, nous essayons juste de la développer un peu plus. Je ne sais pas vraiment quoi attendre du rallye de Curitiba car il s’agit d’une nouvelle expérience pour moi, mais la perspective de courir ici est très excitante. Je pense que ce sera une expérience très intéressante pour nous tous. »
Kris Meeke domine la première journée
A l’issue de la première spéciale, c’est le britannique Kris Meeke qui signe le meilleur temps au volant de sa Peugeot 207 S2000. Il devance le premier pilote Abarth, Anton Alen de 9,5s et la Peugeot du français Nicolas Vouilloz. La seconde Grande Punto Abarth présente sur cette manche, celle de Giandomenico Basso, est quatrième.
Après un classement identique dans la seconde spéciale, Alen est stoppé net dans son élan par un choc avec une pierre. Une crevaison à l’arrière gauche et une suspension cassée le contraignent à une réparation d’urgence. Il perd 41 secondes et sa seconde place. Il pointe septième alors que devant, Meeke devance Vouilloz et Basso.
La quatrième spéciale voit Meeke creuser son avance sur Vouilloz et Basso. Mais le grand perdant du jour est Alen, dont la voiture n’est pas réparée, et qui perd plus de 6 minutes en ralliant l’arrivée au ralenti. Il parvient à rejoindre l’aire de service et ses mécanos remettent rapidement l’auto en état de fonctionnement optimal.
Meeke continue de dominer dans la cinquième étape. Mais derrière c’est l’affrontement entre Vouilloz, second, et Basso, troisième. Les deux hommes ne sont plus qu’à 3 secondes d’écart l’un de l’autre.
Il faut attendre la spéciale 7, la dernière du jour, pour voir les choses évoluer. Survolté par sa mésaventure, Alen revient très fort et termine la spéciale avec le second temps, 0,3s seulement derrière Meeke qui aura remporté les 7 spéciales de la journée ! Derrière, Basso finit par prendre la seconde place au français Nicolas Vouilloz. Il est à 48,6s de Meeke et possède seulement 0,3s d’avance sur Vouilloz.
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Meeke confirme lors de la seconde journée
Le lendemain, Basso et Vouilloz entament la journée en focalisant tous les regards sur leur duel. Dans la spéciale 8, la première du jour, Meeke est handicapé par sa position au classement qui le rend ouvreur de la piste. Il perd du temps permettant à Basso, meilleur chrono de cette spéciale, de lui reprendre 11,3s.
Dans la spéciale 9, le malheureux Anton Alen refait parler de lui. Arrivant trop vite dans une courbe, il sort et abandonne. « Ils sont OK, expliquait son père, mais la voiture a quitté la route et je pense qu’il y a des dommages à l’arrière. C’est vraiment dommage, Anton avait beaucoup de vitesse ici. »
Tous les espoirs d’Abarth se concentrent dorénavant sur le seul pilote restant, Giandomenico Basso. L’italien signe d’ailleurs son second temps scratch de la journée, grappillant 6 nouvelles secondes à Meeke.
La spéciale 10 voit la première victoire du rallye de Vouilloz. Au général il reste cependant troisième derrière Meeke et Basso. L’italien n’étant plus qu’à 22,7 s du britannique.
Malheureusement dans la spéciale 11, un blocage lui fait perdre de précieuses secondes dont profite Vouilloz. Le français reprend la seconde place. Basso est troisième.
Les deux dernières spéciales n’y changeront rien. Meeke remporte le rallye de Curitiba devant Vouilloz et Basso.
« C’est l’un des meilleurs rallyes que j’ai jamais connu, se félicitait Meeke. Du début à la fin, il était tout simplement génial. Les spéciales sont tout simplement incroyables et agréables à piloter. J’ai eu un très bon feeling avec la voiture et l’équipe, et à la fin nous avons eu le résultat parfait. ”
Au classement du championnat IRC, le belge Freddy Loix (Peugeot), vainqueur du Monte-Carlo et quatrième au Brésil conserve la tête. Derrière, trois pilotes sont seconds exaequo : Sébastien Ogier, Giandomenico Basso et Kris Meeke. La troisième place revenant à Nicolas Vouilloz.
Peugeot prend de l’avance au classement constructeurs avec 36 points contre seulement 14 au second, Abarth.
Au classement 2 roues motrices, Rafael Tulio (Peugeot 206) est ex aequo avec Manuel Villa (Fiat Punto S1600). Côté constructeur, Peugeot devance Fiat avec 24 points contre 18.
La troisième manche du championnat se déroulera en Afrique, au Kenya, les 3 et 4 avril prochains.
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Classement du rallye du Brésil
1. Meeke/Nagle Peugeot 207 S2000 2h08m05.7s
2. Vouilloz/Klinger Peugeot 207 S2000 +26.2s
3. Basso/Dotta Abarth Grande Punto S2000 +47.9s
4. Loix/Smeets Peugeot 207 S2000 +2m32.1s
5. Cancio/Garcia Mitsubishi Lancer Evo 9 +5m20.0s
6. Tulio/Valandro Peugeot 206 S1600 +19m04.0s
7. Tedesco/Furtado Fiat Palio 1800 +20m53.0s
8. Tokarski/Gavieta Peugeot 206 S1600 +21m48.8s
9. Valandro/Valandro Volkswagen Gol +32m24.7s
10. Fonseca/Cortes Peugeot 206 S1600 +42m16.3s
Vainqueur de la catégorie IRC deux roues motrices :Rafael Tulio (Peugeot 206 S1600)
Les classements après le rallye de Curitiba
Classement Pilotes
Place | Pilote | Points |
1 | Loix | 13 |
2 | Ogier | 10 |
3 | Meeke | 10 |
4 | Basso | 10 |
5 | Vouilloz | 8 |
6 | Sarrazin | 6 |
7 | Kopecky 5 | |
8 | Cancio | 4 |
9 | Romeyer | 3 |
10 | Tulio | 3 |
Classement constructeurs
Place | Constructeur | Points |
1 | Peugeot | 36 |
2 | Abarth | 12 |
3 | Mitsubishi | 8 |
4 | Skoda | 5 |