Le management il connaît. A 64 ans, Jean Todt vient d’être élu à la tête de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) après un vote plébiscite.
En 1981, alors copilote de Guy Fréquelin en rallye, Jean Todt perd le titre au profit d’Ari Vatanen. Vingt-huit ans plus tard, les deux hommes se sont retrouvés dans la course à la présidence de la FIA. Et cette fois-ci, c’est le français qui l’a emporté. Un véritable plébiscite même avec 135 voix pour le français, 49 pour Ari Vatanen et 12 abstentions !
Jean Todt, qui a tout remporté en tant que manager, va maintenant devoir réformer la Fédération Internationale de l’Automobile. Et il y a du boulot, ne serait-ce que concernant la Formule 1 ! Mais revenons sur son parcours. Après s’être essayé comme copilote, il crée et prend la direction de Peugeot Talbot Sport. Là il enchaine les victoires et les titres, en rallyes, rallyes raids et endurance. Il veut alors découvrir d’autres horizons mais son projet d’équipe de Formule 1 est refusé par la direction de Peugeot.
Peu importe, Ferrari, mal en point, l’accueille à Maranello. Nous sommes en 1993. Et si la Scuderia décroche un titre constructeur, il faudra atteindre six ans pour que l’écurie italienne domine enfin la Formule 1. Mais à partir de là, rien ne semble pouvoir arrêter le trio Ferrari, Todt, Schumacher. Avec le pilote allemand, ce n’est pas moins de 5 doublés mondiaux constructeurs-pilotes que Jean Todt inscrit au palmarès de la Scuderia ! Un record.
Du coup, il prend de plus en plus de place au sein de Ferrari, s’éloignant peu à peu de la gestion sportive et prenant la direction exécutive de la marque. Ce n’est qu’en mars dernier qu’il quitte Maranello pour se consacrer à son nouveau défi, la FIA.
Et si la première étape est gagnée, le plus gros reste à faire. Et les enjeux sont conséquents : sauver la Formule 1, développer les autres disciplines et réussir le tournant technologique et environnemental que doit prendre l’automobile. Rien que ça !