L’Association Française des Fournisseurs et utilisateurs de Technologies d’Aide à la Conduite invite à la mobilisation nationale mercredi 18 mai 2011 contre la suppression des avertisseurs de radars.
Au lendemain de la décision du comité interministériel pour la sécurité routière du 11 mai dernier d’interdire les avertisseurs de radars, les trois principaux fabricants d’avertisseurs se sont réunis au sein de l’Association Française des Fournisseurs et utilisateurs de Technologie d’Aide à la Conduite (AFFTAC). Coyote, Inforad et Wikango ont très vite été rejoints par Avertinoo puis Eclaireur. Leur but ? Promouvoir et défendre l’ensemble des technologies embarquées permettant l’aide à la conduite et un usage serein et sécurisé de la route.
« Il s’agit de dénoncer une décision injuste, injustifiée et aveugle, ont-ils expliqués lors d’une conférence de presse organisée à l’Automobile Club de France à Paris le jeudi 12 mai 2011. Les 4 millions 700 000 utilisateurs d’avertisseurs de radars ne sont pas des délinquants ». Un chiffre qui se porte même à 5 millions 700 000 si l’on compte les utilisateurs d’Avertinoo et Eclaireur qui ont rejoints l’association après la conférence de presse.
La réponse des fabricants à l’interdiction des avertisseurs de radars
Lors de cette conférence de presse, ils ont également expliqué leur réponse à la décision du Gouvernement de supprimer les avertisseurs de radars et de créer par la suite un label « voiture sûre » :
« Le Gouvernement souhaite développer l’information en temps réel des conducteurs sur la limite de vitesse à respecter ? Nous le faisons déjà . Nos produits affichent en permanence la limite de vitesse à respecter !
Le gouvernement souhaite renforcer la vigilance au volant ? Toutes les études que nous avons réalisées prouvent que les avertisseurs permettent d’accroître la vigilance de chaque conducteur et permettent de lutter contre les risques de somnolence.
Le gouvernement souhaite promouvoir les bons comportements sur la route ? Chacun de nos appareils signale les zones à risque grâce à la communauté de nos utilisateurs permettant ainsi d’anticiper les zones de ralentissement et les freinages brutaux ».
Appel Ă la mobilisation nationale le mercredi 18 mai
Unis, ces cinq acteurs du marché français appellent également à la mobilisation sur internet, avec une page Facebook qui compte déjà plus de 131 000 fans, mais aussi dans la rue, le mercredi 18 mai 2011.
Pour cela, ils ont sensibilisé individuellement chaque parlementaire par l’envoi d’un courrier et invitent les automobilistes à télécharger une lettre ouverte au Premier Ministre sur la page Facebook de l’association (www.facebook.com/afftac) ou sur son site (www.afftac.fr), puis à l’imprimer, la signer et à aller la déposer à la préfecture de leur département ainsi que dans les permanences de leurs parlementaires à partir de 13h00 le mercredi 18 mai 2011.
Le député-maire d’Étampes Franck MARLIN, apparenté U.M.P., s’est déjà publiquement rallié à la cause de l’AFFTAC, considérant que « les GPS et les systèmes dits “avertisseurs de radars” sont avant tout des systèmes d’aide à la conduite qui permettent de maîtriser sa vitesse grâce à l’affichage permanent de la limitation à respecter, d’être prévenu des zones à risques et des aléas de la route (accidents, ralentissements,…) »
Des ventes en hausse et 90% des utilisateurs n’envisageant pas d’appliquer la loi !
D’après un sondage exclusif GfK Custom Research, 79% des Français pensent que la suppression des panneaux annonçant les radars fixes ne va pas améliorer la sécurité sur les routes. Ce sondage révèle également que 90% des Français équipés d’avertisseurs de radars n’envisagent pas d’appliquer la loi ! Ces utilisateurs rentreraient donc dans l’illégalité, risquant comme l’indiquait notre avocat, Jean-Baptiste Le Dall, la semaine dernière « jusqu’à 1500 euros d’amende, la perte de 6 points de permis de conduire, la suspension de permis, la confiscation de l’appareil (et même de ce qui se trouve autour si l’appareil est fixé au véhicule…) »
En attendant, loin de faire baisser les ventes d’avertisseurs de radars, l’annonce de leur suppression les a fait sensiblement augmenter !
Une interdiction déjà appliquée à l’étranger
Face à cette levée de boucliers des fabricants d’avertisseurs de radars, rappelons que d’autres pays européens les ont déjà interdits, comme la Suisse en 2007, ou bien encore l’Allemagne.
Enfin, les fabricants de systèmes de navigation par GPS n’ont pas souhaités se joindre à l’AFFTAC et entrer dans le débat. Ils considèrent en effet que si cette fonction est bien présente dans leurs systèmes, elle n’est pas primordiale et n’est pas leur raison d’être. Il leur suffira donc de supprimer cette fonction de leurs systèmes et ceux-ci resteront parfaitement légaux.