Bourgeoise, la nouvelle Ypsilon l’est encore plus que sa devancière. Bien dotée côté moteur avec le nouveau 1.4 16v de 95 chevaux, c’est à l’intérieur qu’elle impressionne le plus.
Compacte, ramassée, trapue, la nouvelle Ypsilon se révèle plus imposante, plus moderne et plus séduisante que sa devancière. Dans un style bien personnel, elle va puiser ses lignes dans le passé, et notamment chez la Lancia Ardea, voiture des années 50 et première voiture de série dotée d’une boîte cinq vitesses en 1947.
Les lignes de l’Yspilon sont pourtant modernes, composées de formes souples, sensuelles, voire féminines. A l’avant, c’est la grande calandre verticale qui domine, procurant une sensation de supériorité et de classe. Les gros groupes optiques, en amande, ont tendance à vouloir se prolonger sur les flancs de la voiture, donnant une impression de puissance, de sportivité. Cette impression est accentuée par les pneus majorés, de série sur les versions Platino, en option sur notre modèle.
Les antibrouillards, de série sur les versions Platino, sont intégrés au bouclier. Un bouclier enveloppant, couleur carrosserie, sans arrête ou point d’ancrage, afin de préserver au maximum les piétons en cas de collision.
Vue de profil, la nouvelle Ypsilon laisse apparaître au-dessus des passages de roues, une ligne horizontale sur toute sa longueur, reliant l’avant à l’arrière. Un arrière où toutes les lignes semblent converger vers un point imaginaire.
Les plaques de feux, verticales, se détachent d’un hayon imposant et très arrondie. Sur celui-ci, le nom de la voiture n’apparaît plus sous forme de lettre, mais plutôt de logo, comme une véritable signature.
Avec ses 3,78 m de longueur, 1,70 de largeur et 1,53 de hauteur, la nouvelle Ypsilon concentre classe et élégance.
Un véritable salon roulant
A l’intérieur, l’impression de luxe se confirme. Matériaux prestigieux et couleurs se marient avec style. On est loin des plastiques sans charme présents sur la majorité des voitures du même segment.
Le poste de conduite ergonomique est équipé d’un siège à réglage lombaire sur les versions Platino. Comme sur l’ancien modèle, l’instrumentation est regroupée au centre de la planche de bord. Avec un graphisme surdimensionné, sur fond ivoire, cette instrumentation donne à l’Ypsilon un petit côté sportive élégante. L’instrumentation n’est pas sans rappeler non plus celle qui équipe la nouvelle Mini. Avec un rétro-éclairage vert, l’instrumentation comporte en son centre un ordinateur de bord.
Spacieuse à l’avant, l’Ypsilon l’est moins à l’arrière. Elle n’est d’ailleurs prévue que pour quatre personnes, la configuration cinq places étant disponible, mais en option. Le confort est cependant bien présent avec par exemple des sièges enveloppants, souples et réglables en hauteur, conçus comme de véritables fauteuils. La banquette arrière, coulissante, peut également être rabattue pour agrandir le coffre. Sa capacité de base de 215 dm3 est portée à 290 une fois la banquette avancée, faisant de lui l’un des plus grands de sa catégorie.
Tissus chinés, velours, Alcantara, cuir bicolore ou bien encore tissu Madras, comme ici, composent l’offre exceptionnelle de matières précieuses disponibles pour personnaliser son Ypsilon. Une personnalisation poussée à l’extrême puisque 555 versions sont disponibles grâce à 11 teintes de carrosserie, 6 habillages intérieurs disponibles en 8 coloris et 5 typologies de jantes en alliage.
Pour préserver ces matières mais aussi la santé du conducteur, le cendrier est proposé en option gratuite dans un kit fumeur. Celui-ci s’installe sur l’un des supports porte-cannette qui équipent le tunnel central.
Un climatiseur bi-zône est disponible en option. Il permet de régler indépendamment la chaleur côté conducteur et passager. Il inclut l’AQS, système qui permet de préserver la qualité de l’air respiré.
Toujours en option, le toit ouvrant en cristal Skydôme recouvre 70% du toit. Composé de deux panneaux, un fixe et un mobile, il apporte air et lumière. En parlant d’air, on regrettera l’impossibilité d’ouvrir les vitres arrières.
En terme de sécurité, la nouvelle Ypsilon a là encore, tout d’une grande. Equipé de 4 air-bags de série, deux frontaux et deux windows-bags, elle possède également l’ABS avec EBD.
Un nouveau moteur, dynamique et à l’aise partout
Sous le capot de notre modèle, le 1.4 16v de 95 chevaux. Dernier né et plus performant de la gamme Fire, il possède 4 cylindres en ligne de 1368 cm3. Equipé de 4 soupapes par cylindre, directement commandées par 2 arbres à came en tête, il permet à l’Ypsilon d’atteindre les 100 km/h en 10,9s et de dépasser les 175 km/h.
En terme de consommation, il reste raisonnable. 8,4 litres au 100 kilomètres en cycle urbain, 5,6 en extra-urbain et 6,5 litres en cycle mixte.
Silencieux, il permet à l’Ypsilon de se sentir aussi bien en ville que sur route. Sa sonorité est également agréable et surprenante lorsqu’on le pousse un peu.
Avec des suspensions à fort débattement mais suffisamment fermes, l’Ypsilon est agréable à conduire. Equipée de la direction assistée DualDrive, elle est maniable en toutes circonstances. Un peu trop peut-être, l’écart d’assistance entre le mode normal et le mode City apparaissant comme très, voir trop grand.
Vendu à plus de 1 800 000 unités en Europe depuis 1985, dont 80 000 en France, la nouvelle Ypsilon se révèle plus imposante et plus séduisante que ses devancières. Attention toutefois, l’Ypsilon est une voiture d’exception qui se doit de rester propre. On la préfèrera en finition Platino, plus branchée, même si l’équipement de base est déjà exceptionnel pour son segment.