Lamborghini ouvre un nouveau chapitre de son histoire avec la présentation aujourd’hui à Sant’Agata Bolognese d’un tout nouveau V12 qui équipera la remplaçante de la Murcielago.
[Alors que la dernière Murcielago a été produite il y a quelques jours->], Lamborghini prépare activement sa remplaçante. Après un premier aperçu de ce que pourrait être celle que l’on appelle pour le moment Jota ou encore Aventador, au Mondial de Paris avec le concept Sesto Elemento, Lamborghini a présenté aujourd’hui le moteur qui animera celle qui se dessine déjà comme une véritable bête de l’asphalte.
Entièrement nouveau, les ingénieurs sont partis d’une feuille blanche, le nouveau moteur reste fidèle à une tradition initiée dès les débuts de la marque en 1964 avec la 350 GT : un imposant V12. Miura, Espada, Countach, Diablo et Murcielago, toutes ont été motorisées par des V12.
Et le nouveau bloc devrait affoler les rouges de Maranello : avec une cylindrée de 6.5 l, une puissance de 700 ch à 8250 tr/mn, et un couple de 690 Nm disponible dès 5500 tr/mn, ce bloc est plus que prometteur. Et si on est loin du downsizing avec ce V12, Lamborghini tient à préciser qu’il est léger, 235 kg, et devrait permettre des émissions de gaz réduites, tout en garantissant une belle sonorité.
Pour y parvenir, c’est la gestion thermique qui a été travaillée, tout comme la circulation de l’huile, la lubrification s’effectuant à sec.
Une nouvelle boite robotisée
Pour exploiter au mieux les capacités de ce nouveau V12, Lamborghini l’accouplera à une toute nouvelle transmission, dénommée ISR (Independant Shifting Rod). Alors que tous ses concurrents optent pour des boites à double embrayage, Lamborghini fait de la résistance avec cette transmission robotisée. Si cette boîte ne dispose que d’un embrayage, pour gagner en poids, elle reprend le même principe que les boites à double embrayage et gère en parallèle les rapports, permettant de gagner du temps dans les passages de rapports. Concrètement c’est sur la configuration des pignons que Lamborghini a travaillé. La transmission dispose ainsi de deux arbres parallèles, ce qui permet quand le premier travaille, de préparer le passage au rapport suivant sur le deuxième. Et ainsi de suite. Outre le gain de poids, cette transmission ne pèse que 79 kg, elle permettrait aussi d’être plus rapide de 50% qu’une boîte à double embrayage ! De quoi là encore donner du fil à retordre aux ingénieurs de Maranello…