Les rallyes historiques sont habituellement peuplés d’un nombre important de voitures italiennes. Au Rallye des Princesses, pourtant, les transalpines se font plutôt rares. Une Fiat, une Lamborghini, quatre Ferrari et trois Alfa Romeo, dont une finira cependant sur le podium final.
Il faut dire que le nombre de concurrents est aussi plus restreint que sur d’autres épreuves. Avec une quarantaine de véhicules au départ, les italiennes représentent quand même un quart du plateau.
A leur volant, des passionnés tout d’abord, comme Nanouchka Saviozzi, pilote d’une Ferrari 330 GT. « Oui, depuis des années. Fans Ferrari toutes les deux (avec sa copilote Carole Galvez, ndlr), depuis très longtemps. Au niveau ancienneté je trouve que c’est la plus belle. Au niveau motorisation, bruit, c’est le top. A conduire c’est un vrai plaisir. Le bruit, son ronronnement un peu félin… Sous le capot elle a quand même un super moteur, et puis c’est un mythe, c’est vraiment le mythe. »
Isabelle de Saledeer, Ferrari 275 GTB2, complète. « Je crois que ce cheval cabré représente un espèce de rêve, que c’est un mythe et que c’est une voiture finalement aujourd’hui qui n’a rien à voir avec aucune autre. »
Le charme italien
Plus pragmatiques, certaines concurrentes ont choisies de participer au Rallye à bord d’italiennes pour des raisons plus féminines… C’est le cas de Michèle Marty. « C’est une Alfa Romeo Spider et elle a une belle ligne. En plus faire le rallye des Princesses dans une voiture décapotable, c’est bien. »
Corentine Quiniou et Anne Curtat participent elles aussi au volant d’une Alfa Romeo, une duetto de 1967. « C’est une belle voiture. C’est un cabriolet et la course étant au mois de juin, on espère décapoter le plus souvent possible. Et d’autre part, un de nos sponsors, Versace, qui est italien, tenait à ce que l’on conduise une voiture italienne. »
« J’ai pas l’habitude des voitures italiennes, ajoute-t-elle, c’est je crois la première fois que je conduis cette voiture en course. Mais je pense que ça va très bien se passer. C’est pas des voitures qui ont l’habitude de tomber en panne et je pense que c’est la pire chose qui puisse nous arriver, donc aucune appréhension. »
Des soucis techniques
Pourtant, des pannes, elles en connaîtront les italiennes, comme les autres. Dès le départ pour Hermine de Clermont-Tonerre, avec des problèmes de filtre à huile, Place Vendôme. Nanouchka Saviozzi et Carole Galvez attendront elles la seconde étape avant d’avoir à faire intervenir l’assistance technique.
« C’est la batterie qui nous a lâché en plein milieu d’un village, explique Nanouchka. Donc ce n’est rien de dramatique, ce n’est que la batterie. Ils ont été géniaux -l’assistance, ndlr-, ils sont arrivés, ils ont tout pris en main : ‘hop, hop, hop, c’est la batterie, ça roule ma poule, hop’, ils ont tout changé et on est reparties. On a eu 25 minutes de retard que l’on a récupéré dans les secteurs de liaison. Sinon c’est impeccable, elle va repartir, on va lui faire sa batterie ce soir et c’est reparti pour demain. »
Et si Nanouchka signe des autographes lors aux arrivées d’étapes, Corentine Quiniou et Anne Curtat réussiront à amener leur Alfa Romeo Duetto de 1967 sur la troisième place du podium final à Monaco.