Quand la Saleen Oreca de Raymond Narac et Soheil Ayari semble en difficulté, c’est la concurrence qui faute… et du coup Narac et Ayari l’emportent pour la quatrième fois cette saison, lors de la deuxième course de Dijon-Prenois.
Après le relais de Soheil Ayari, la Saleen n°9 ne pointait qu’en quatrième position. Personne ou presque ne s’attendait alors à ce que cette voiture l’emporte à nouveau. Mais quand la Saleen n°9 n’est pas au mieux, c’est la concurrence qui s’enraye, et en quelques tours les positions évoluaient. C’était tout d’abord le leader Bruno Hernandez, sur la Saleen n°1, qui écopait d’un « drive through » pour vitesse excessive dans les stands. Puis c’était Eric Debard, sur la Saleen du Team Tarrès, qui partait en tête à queue, et enfin lorsque Narac revenait au contact de la Corvette d’Yvan Lebon, ce dernier partait à la faute suite à une crevaison. « Je pensais qu’après les déboires des uns et des autres, nous étions deuxième, et j’ai été surpris lorsque le team m’a annoncé P1. Donc oui, aujourd’hui nous avons eu un peu de chance » concédait Raymond Narac. Avec cette quatrième victoire de la saison, la troisième consécutive, Narac et Ayari mènent avec 42 points d’avance sur leurs équipiers Bruno Hernandez et Laurent Groppi, qui se consolaient aujourd’hui avec leur deuxième position. « Sans cette pénalité, que nous avons du mal à comprendre, nous aurions gagné ! Mais l’essentiel est que l’on fasse un doublé pour Oreca » analysait Bruno Hernandez.
Troisième à l’issue de cette course, Patrick Bornhauser et Frédéric étaient les premiers à faire figurer une Aston Martin DBR9 sur le podium en Championnat de France FFSA GT.
Trophée GT2 : et de six pour Balandras et Lecourt
Carton plein pour Michel Lecourt et Richard Balandras qui s’imposent six fois en six courses. Les deux hommes dominent le Trophée GT2 de la tête et des épaules à bord de leur Porsche 997 RSR du team IMSA Performance Matmut. Pourtant leurs adversaires font le maximum, au point de partir à la faute, comme Romain Brandela et Thierry Stepec, mais force est de constater que le package Lecourt / Balandras / Porsche 997 est au dessus du lot. La bataille pour la deuxième place est cependant serrée. En terminant deuxième, David Loger et Eric Mouez reviennent au classement général.
GT3 : Première pour Michaël Petit et Gilles Vannelet
Ils courent après depuis plusieurs courses, mais la chance finit toujours par tourner. Ainsi après une course menée de bout en bout, Gilles Vannelet et Michaël Petit remportaient leur première victoire ensemble, à bord de la Ferrari 430 GT3 de Sport Garage. Dès le départ Vannelet prenait la tête, il passait le relais à mi-course à Michaël Petit qui parachevait le travail. « Nous sommes vraiment heureux, c’est la première victoire de ma carrière. Navarro remontait fort en fin de course, c’était tendu, mais ensuite il perdu du temps dans le trafic » déclarait Michaël Petit. En effet, Nicolas Navarro poussait en fin de relais, il revenait au contact de la Ferrari de tête, mais il perdait un temps précieux en tentant de déborder des retardataires. Cette deuxième position de Giroix et Navarro permet tout de même à Fabien Giroix de conforter sa position, seul en tête, avec 22 points d’avance sur Snobeck et Campbell, qui perdaient beaucoup de temps aujourd’hui, lors d’un contact entre Christopher Campbell et Ulric Amado en début de course.
Troisième aujourd’hui, Didier Moureu et Arnaud Peyroles grimpaient pour la première fois de la saison sur le podium, ainsi trois voitures différentes monopolisaient les trois premières places en GT3 : la Ferrari de Vannelet et Petit, devant la Lamborghini de Giroix et Navarro et la Dodge de Peyroles et Moureu.
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Le film de la course
Rien ne changeait au départ, la Saleen de Laurent Groppi virait en tête devant Olivier Thévenin, Christophe Bouchut et Soheil Ayari. Seul homme à gagner deux positions au départ, Mathieu Zangarelli, 7ème sur la grille, pointait désormais 5ème. Pendant toute la première partie de course, les positions évoluaient peu. Groppi, Thevenin, Bouchut, Ayari, Zangarelli, Makowiecki, Policand, Beltoise, Dupuy, Cayrolle et Zacchia, les onze voitures se suivaient, toutes séparées par environ une seconde. A bord de l’Aston Martin DBR9 n°3, Frédéric Makowiecki tentait pendant plusieurs tours de trouver l’ouverture face à Zangarelli. La Corvette bénéficiant d’une meilleure vitesse de pointe, il fallait plus de 20 minutes à Makowiecki pour trouver l’ouverture. A l’approche de la mi-course, Groppi, Thevenin, Bouchut et Ayari pointaient en 10 secondes, tandis qu’Eric Cayrolle était le premier à rentrer aux stands, suite à une crevaison. Tous les pilotes attendaient la fin de l’ouverture des stands. A l’issue des changements de pilotes, Hernandez héritait logiquement de le tête devant Debard, Lebon, Narac, Bornhauser et Police, les positions étaient donc les mêmes. Tout s’affolait cependant durant cette deuxième partie de course. Le leader, la Saleen n°1 de Bruno Hernandez, écopait d’une pénalité pour vitesse excessive dans les stands. Eric Debard pointait alors en tête, pour quelques secondes seulement puisqu’il partait en tête à queue. La Corvette d’Yvan Lebon et la Saleen de Raymond Narac se disputaient donc la première position. Narac était en mesure de porter une attaque, à l’instant même ou Lebon partait à la faute, suite à une crevaison. Ainsi la Saleen n°9 paradait en tête. Derrière, Hernandez remontait quelques positions, il débordait l’Aston Martin de Bornhauser puis la Saleen de Debard, pour ensuite revenir au contact du leader. Les deux Saleen Oreca pointaient alors roues dans roues, mais jamais Hernandez ne pouvait porter une attaque, il perdait même un peu de temps en fin de course. La lutte pour la troisième position était tout aussi indécise. Si Bornhauser débordait dans un premier temps la Saleen de Debard, il devait résister à la pression de ce dernier jusqu’au drapeau à damiers. Cependant les positions n’évoluaient plus, Narac / Ayari l’emportaient devant Groppi / Hernandez et Bornhauser / Makowiecki. En terminant quatrième, Debard et Thevenin réalisaient leur meilleure performance de la saison, tandis que Zangarelli et Police complétaient le top 5.
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Les déclarations
Soheil AYARI (Saleen S7-R, Team Oreca), 1er « J’ai pris un bon départ, contrairement à ce que l’on pourrait croire. J’ai failli faire l’extérieur à Christophe Bouchut, mais je n’étais pas certain que la manœuvre se passe bien, du coup j’ai laissé faire. Je me suis remis derrière, et nous étions tous sur le même rythme. J’ai rendu la voiture dans le rythme, et je pensais qu’on allait pouvoir accrocher le podium. On était 4ème à la régulière, et devant ils se sont un peu emmêlés les pinceaux ! Ici, malgré les 120kg de lest, la voiture allait très bien. C’est surtout lors des relances que l’on souffre, donc je crois qu’au Val de Vienne cela sera vraiment très difficile. »
Gilles VANNELET (Ferrari 430 GT3, Sport Garage), 1er GT3 « Je prends la tête au départ, et je rends la voiture en première position, à la mi-course. Ensuite j’ai vraiment préservé les pneus durant mon relais, afin que Michaël, qui été plus rapide que moi ici, puisse finir la course en bonne position. Entre le Championnat d’Europe FIA GT3, où j’ai gagné deux courses la semaine dernière, et cette victoire aujourd’hui, cela fait trois succès en une semaine. C’est pas mal, j’espère que cela continuera le week-end prochain à Bucharest. Il ne faut pas se fixer d’objectifs, il faut vivre les courses au mieux et on fera les comptes à la fin, aussi bien en GT3 FIA qu’en GT3 FFSA.»
Michaël PETIT (Ferrari 430 GT3, Sport Garage), 1er GT3 « Aujourd’hui je n’ai pas craqué, j’ai tenu jusqu’au bout. Hier on perd la course pour deux erreurs, aujourd’hui tout allait bien. Gilles m’a rendu une auto parfaite. J’ai eu un peu de mal avec Nicolas Navarro, qui revenait fort à la fin, mais il a perdu du temps dans le trafic et j’en ai profité. C’est ma première victoire, c’est important et vraiment bien. Cela fait longtemps qu’on mérite de gagner et que l’on passe à coté. J’espère que nous allons continuer sur notre lancée maintenant. »