Dix jours d’ouverture, 20 000 mètres carrés d’exposition et un thème, celui de l’aventure et du voyage. Pour sa 29ème édition, Rétromobile est une nouvelle fois le point de rencontre des passionnés de vieilles autos et de clubs de marque.
“Faire partie d’un club, c’est faire partie d’une famille. Si on veut se regrouper avec d’autres passionnés, échanger des tuyaux, des pièces, obtenir des refabrications… on est un ensemble plus important”, explique Thomas Cuvelier.
Il est membre du Lancia Club France. Il possède une Lancia Fulvia, version civilisée du modèle exposé cette année par le club. S’il roule peu avec, il reconnait cependant qu’une telle passion peut rapidement coûter cher.
“Comme toutes les autos d’un certain âge, de deux choses l’une. Soit on a du temps et des connaissances, soit on a de l’argent. Ou alors un peu entre les deux. Une voiture en parfait état d’origine, ou parfaitement restaurée, coûte très peu.”
Et s’il est présent cette année à Rétromobile avec son club, c’est que de telles rencontres peuvent justement permettre de garder sa voiture en parfait état de marche, à moindre coût.
“Ca permet toujours de faire partager la passion, d’aider les gens à restaurer, de faire vivre le parc automobile. L’intérêt c’est que quand les propriétaires seront six pieds sous terre, nos voitures nous survivront. C’est la quête du GRAL, le Groupement de Rassemblement des Anciennes Lancia.”
Même son de cloche au Club Alfa Romeo de France, né ici même en 1980.
“Nous n’avons jamais raté une édition de Rétromobile, se rappelle Alain Delanoue, président du club. Les premières ayant eu lieu à l’ancienne gare de la Bastille. Pour nous c’est important parce que c’est à la fois une vitrine pour la marque mais aussi pour le club.
Le Club Alfa Romeo de France a été créé en 1980 par deux passionnés de la marque qui couraient en championnat de France VHC.
Il regroupe environ 200 adhérents et nous acceptons au sein du club tous les modèles Alfa Romeo, des plus anciennes d’avant-guerre jusqu’aux plus récentes, y compris les dernières 147 et 156 GTA. Nous sommes un club national, nous rayonnons sur l’ensemble du territoire français.”
Les clubs, un regroupement d’intérêts communs
Outre l’intérêt de rencontrer d’autres passionnés, appartenir à un club permet aussi d’entrer en contact plus facilement avec les constructeurs.
“On a des liens privilégiés avec la marque, puisque c’est grâce au soutien du Business Unit Alfa Romeo France que nous sommes présent cette année à Rétromobile, comme l’année dernière. Et nous avons des liens privilégiés bien évidemment avec le musée puisque son conservateur depuis que nous sommes présent à Rétromobile nous prête assez régulièrement des véhicules pour les exposer.”
C’est le cas notamment de la Sportiva 2000, de 1954, construite seulement à deux exemplaires.
Mais Rétromobile se sont aussi des ventes aux enchères, des pièces détachées, des miniatures et des artistes, eux aussi passionnés d’automobile. C’est le cas par exemple de Philippe Burlet.
Rétromobile c’est incontournable. C’est quand même le gros salon où l’on trouve des gens connaisseurs. C’est plus facile de trouver des gens qui sont amateurs et passionnés qu’ailleurs. En fait le salon est fait pour ça, donc chacun y trouve son compte.
Ouverte jusqu’au 22 février 2004, cette 29ème édition devrait donc pouvoir combler un maximum de passionnés, notamment grâce à ses nocturnes le mardi et vendredi.