Fiat Sedici 1.9 Multijet Dynamic

Troisième modèle 4×4 de la gamme Fiat, le Sedici doit, d’après le constructeur, permettre de démocratiser les véhicules à quatre roues motrices.

Héros des derniers Jeux Olympiques d’hiver de Turin, où il était véhicule officiel, le nouveau Fiat Sedici arrive en France le 20 avril. Petit SUV compact, Fiat devient avec lui le premier constructeur européen généraliste présent sur ce marché. Un marché où le Toyota Rav 4 est le roi. Un marché qui représente 45% des ventes de 4×4 en France. Un marché enfin où seuls les constructeurs japonais et coréens étaient présents.

Des gènes japonais

Et si Fiat est bien européen, le Sedici lui, possède pourtant des gènes japonais. Certes, le design est italien, signé Giugiaro. Mais la conception et la réalisation de ce SUV sont le fruit de la coopération de Fiat et de Suzuki. Concrètement, seul le moteur diesel et la boîte de vitesses sont conçus par Fiat. Le jumeau japonais du Sedici s’appelle SX4. Plus citadin que l’italien, il affiche un look moins baroudeur.

Car si chez Fiat on a orné la calandre et le coffre d’inserts chromés, ce sont les protections qui sont omniprésentes. A l’avant, dans la partie inférieure du bouclier. Sur les côtés, sur toute la longueur de l’auto, passages de roues et bas de caisse compris. Et enfin dans la partie inférieure du bouclier arrière. Le dessin du Sedici, élégant et dynamique, est bien servi ici par des jantes en alliage de 16” de série sur les versions Emotion, en option sur notre modèle.

Un habitacle spacieux mais sombre

C’est à l’intérieur que les origines japonaises du Sedici se font le plus sentir. L’habitacle est strict, sombre, triste. Les sièges, assez fermes, sont en tissu coordonné à la teinte de la carrosserie. Deux selleries en cuir noir ou fauve seront rapidement proposées en option. La qualité des plastiques est dans la moyenne et l’assemblage ne présente pas de défaut visible. L’équipement de série est bon dès le modèle d’entrée de gamme avec l’air conditionné, l’autoradio CD, la fermeture centralisée des portes, les lève-vitres électriques à l’avant et les projecteurs anti-brouillard. Dommage que les fonctions de l’ordinateur de bord soient réduites à leur minimum.

Si les commodos de commandes, notamment des essuie-glaces, peuvent paraître complexes, leur bonne ergonomie en rend l’usage presque naturel. Petit bémol pour les charnières de portes qui nous ont parues légères. Le Sedici offre de multiples rangements dont une vraie boîte à gants. Les places arrières sont accueillantes et le coffre est honnête vu les dimensions de la voiture, seulement 4,11 m de longueur et 1,75 m de largeur. D’une capacité de 270 dm3, il peut atteindre 670 dm3 grâce à la banquette arrière rabattable en deux parties.

SUV ou berline compacte familiale ?

Cette habitabilité, supérieur aux deux autres 4×4 de la marque, la Panda et le Cross, devrait permettre à Fiat de convaincre les familles, et pas seulement celles qui roulent déjà en tout terrain. Le constructeur veut rendre le 4×4 accessible à tous et vise avec le Sedici les propriétaires de berlines compactes non 4×4.

Mais pour y parvenir, le Sedici devra répondre à quelques impératifs, familiaux. Premier impératif, le coffre. Poussette, valises, jouets, le coffre du Sedici se révèle suffisant pour partir en week-end avec deux enfants. Pour les grandes vacances par contre, il faudra s’organiser un peu mieux.

Deuxième impératif, les sièges autos. Là encore, pas de difficulté. La banquette arrière est même équipée de deux fixations Isofix de série. Troisième impératif, l’agrément de conduite et le confort. Petit, maniable, avec un rayon de braquage de 11 m, le Sedici est agile en ville. Ses grands rétroviseurs lui assurent une visibilité maximale. A l’intérieur, les enfants se sentent… comme à la maison.

Agréable et bien motorisé

Au volant, le 1.9 Multijet de 120 ch est agréable. Doté d’un filtre à particules de série, il ne pollue pas plus qu’une berline et consomme en moyenne 6,6 l aux 100 km en cycle mixte. Sur la route, son comportement est à mi-chemin entre celui d’un 4×4 et celui d’une berline. Certes, le débattement des suspensions et la hauteur, 1,62 m soit celle d’un Scenic, entraînent une légère inertie en virages rapides. Mais la tenue de route n’en reste pas moins excellente. Les accélérations et les reprises sont franches. Seul regret, la position de conduite qui aurait mérité d’être un peu plus en hauteur.

Sur le plan de la sécurité, le Sedici reçoit en série 4 airbags ainsi que l’ABS avec répartiteur de freinage EBD. Il est en outre évidemment équipé d’une transmission intégrale qui lui assure une adhérence maximale même dans les conditions les plus difficiles sur routes mouillées ou enneigées.

Au final, le Sedici paraît donc répondre efficacement à nos trois contraintes définissant une berline compacte familiale. Un point nous avait cependant échappé. Heureusement, les enfants sont là pour nous rappeler à l’ordre. La garde au sol, surélevée à 19 cm, peut se révéler problématique pour monter ou descendre.

Un tout chemin, pas un franchisseur

Cette même garde au sol, relativement limitée pour un 4×4, sera également pénalisante pour une utilisation tout terrain. Avec un angle d’attaque de 20,3°, un angle de sortie de 31,1° et un angle de franchissement de 18,1°, le Sedici affiche même de moins bonnes valeurs que la petite Panda 4×4. Là où celle-ci franchie des pentes de 50%, le Sedici doit se contenter de seulement 33%.

Malgré ses apparences de baroudeur, le Sedici est donc un tout chemin et non un franchisseur. Et justement, sur les chemins, le Sedici excelle. Terre, sable, boue, neige, rien ne lui résistera. Techniquement, la transmission est de type intégrale. Elle est composée d’un différentiel central à trois modes de fonctionnement. C’est le conducteur qui choisie son mode, au moyen d’un petit bouton placé à côté du frein à main.

Trois modes de transmission

Le premier mode est le mode économique, « 2WD ». On ne roule alors qu’en deux roues motrices, par exemple sur route. Le second mode est le mode « Auto ». En condition normale, la voiture fonctionne en deux roues motrices. En cas de patinage, le blocage du différentiel vient exploiter la motricité des quatre roues.

Enfin, en condition extrême, comme lors de notre essai, le mode « Lock » permet de bloquer le différentiel central. La puissance est alors équitablement partagée entre les roues avant et arrière. Cette position ne fonctionne qu’en dessous de 60 km/h.

Proposé à 21 490 euros, le Sedici 1.9 Multijet Dynamic est moins cher que le moins cher de ses concurrents, le Hyundai Tucson, proposé à partir de 25 000 euros. Le Sedici est en plus garanti 3 ans ou 100 000 km, une première pour Fiat.

Le constructeur qui représentait 2% du marché des 4×4 en France en 2005, vise pour 2006 les 6% de part de marché. Pour cela, il prévoit de vendre 2 600 Sedici d’ici à la fin de l’année, dont 97% en motorisation diesel et 70% en finition Dynamic. Des ambitions mesurées pour un produit ludique et convaincant.

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