Michaël Schumacher remporte sa quatrième victoire cette saison, sur les terres de Ferrari au Grand Prix de San-Marin, qui commémorait les 10 ans de la mort du pilote brésilien Ayrton Senna. Derrière, la meute tente de résister…
La loi des séries continue. Imperturbable… à un chouïa près. A Imola, contrairement à Melbourne, la Malaisie et Barhein, Michaël Schumacher n’était pas le premier sur la ligne de départ, le Britannique Jenson Button sur sa Bar-Honda s’offrant une pôle surprise… un crime de lèse majesté. Bémol mineur toutefois d’une course remportée par l’Allemand, qui signe ainsi sa quatrième victoire de la saison en quatre courses.
« Au départ Jenson (Button) a creusé l’écart. C’était comme s’il était sur le sec et moi sur le mouillé » déclarait Schumi après la course. Au départ, donc, il ne menait pas la danse. L’étonnant Britannique roulait en tête au nez et à la barbe du sextuple champion du monde. Et puis au 9ème tour, il s’est fait surprendre, selon ses propres mots, dès son premier arrêt aux stands par la voiture rouge, pour ne plus jamais la rattraper.
L’Allemand, intouchable, conclut sa 74ème victoire en Grand Prix en 1 heure 26 minutes et 19.670 secondes et signe par ailleurs le 6ème succès de sa carrière au Grand Prix de San-Marin. « C’est vraiment super d’arriver ici, dans un endroit que je considère comme chez moi, et de m’imposer une nouvelle fois après les trois victoires du début de saison et de donner aux tifosi ce qu’ils attendaient.» Schumacher ne pouvait donc pas perdre sur les terres de Ferrari aujourd’hui, dont il est par ailleurs l’ambassadeur. C’était écrit.
Jenson Button, nouvel homme fort
Au-delà de cette victoire presque attendue , il faudra surtout retenir de ce Grand Prix la pôle et la deuxième place de Jenson Button sur Bar Honda. « C’est une nouvelle course formidable pour moi et cette 2e place une étape vers notre ultime ambition, une première victoire pour moi et l’équipe ». Les prétentions sont affichées et elles ne sont pas usurpées. Le Britannique se présente comme le nouvel homme fort de cette saison et renverse, peut-être, les rapports de force auxquels la Formule 1 nous avait habitué les dernières saisons.
Juan Pablo Montoya, sur Williams-BMW, en fait les frais le premier. Il arrive certes troisième et termine donc sur le podium, mais il cède course après course du terrain à des concurrents affamés de victoires et de bonnes places : Button donc, mais aussi les deux pilotes de Renault : Alonso et Trulli, respectivement 4ème et 5ème de la course.
Un Juan Pablo Montoya remonté contre Michaël Schumacher après un accrochage au premier tour entre les deux engins qui envoya le Brésilien dans l’herbe. La prise de bec entre les deux pilotes continua en conférence de presse sans provoquer plus de remous. Mais elle illustre bien la tension qui peut régner chez Williams-BMW, menacée par de nouvelles écuries et incapable de susciter la moindre appréhension chez la Scuderia.
Une Scuderia bien partie pour écraser la F1 cette saison. Les tifosi peuvent faire la fête. Les écuries se préparer au prochain Grand Prix (Grand Prix d’Espagne, le 09 mai 2004). Et Michaël Schumacher savourer son incroyable supériorité.