Depuis quelques mois, les jeux de tuning inondent les rayons des magasins de jeux vidéo. Juiced est l’un des seuls à proposer une voiture italienne, la Fiat Punto. Est-ce une raison pour se laisser séduire ?
Le tuning, on aime ou on n’aime pas. Nous à Autosital, on n’est pas très fan. C’est donc un peu à reculons que l’on a installé Juiced sur notre ordinateur de test. Et là, surprise, on s’est laissé prendre au jeu. Tout commence par l’achat d’une première voiture, pour débuter et se faire connaître du milieu. Une voiture, une japonaise en général, une Honda dans notre cas, totalement de série.
Il faut alors commencer à l’améliorer un peu pour se faire remarquer et participer à quelques petites courses qui permettront de gagner des sous. Car l’argent, il n’y a que ça qui compte, ou presque. Pour avoir des voitures performantes et les tuner, il faut… de la tune. Il existe bien des compétitions gratuites, mais il faut payer pour s’engager dans celles qui rapportent de l’argent. Et puis pour gagner le respect des bandes rivales, il faut parier avec leurs « pilotes ».
Défier les bandes rivales
Les courses sont de différents types. Les courses traditionnelles en peloton, qui se déroulent en ville ou sur circuit, sur plusieurs tours. Les trajets, qui se déroulent dans les mêmes lieux mais sur un seul tour. Les sprints, qui sont en fait de simples accélérations en général en ligne droite d’une distance de 1 à plusieurs kilomètres. Il faut dans ce cas là posséder la meilleure accélération pour évidemment passer le premier la ligne d’arrivée. Les courses « frimes » où il s’agit de faire des figures avec sa voiture, tels des 360, donut, travers, flip-flop… Il y a aussi les challenges que l’on peut proposer aux chefs de bande ou bien qui vous sont proposés par ces derniers. Il peut s’agir de parcourir un circuit en restant au dessus d’une certaine vitesse, ou bien de faire un tour dans un temps donné. Enfin, il y a les courses de bande.
Ces dernières sont originales puisqu’il faut courir par bande, en alignant trois voitures. L’équipe qui gagne est celle dont les trois voitures sont passées en premier sous la ligne d’arrivée. Il vous faudra donc vous constituer une bande, faire acquérir de l’expérience à vos pilotes et leur fournir des autos. Vous pouvez donner en temps réel pendant les courses des instructions à vos pilotes : calmer le jeu, piloter raisonnablement ou attaquer à fond. Un mode original qui nous a convaincu à l’usage.
Gagner le respect
Dans Juiced, tout se passe par téléphone. On choisit son opérateur au début du jeu et ensuite les chefs de bandes vous appellent pour vous proposer des courses, le concessionnaire vous informe de l’arrivée de nouveaux modèles… et vous pouvez vous aussi rameuter votre bande, organiser des courses ou proposer des défis aux autres bandes. Comme parier votre auto. Dans ce cas, le perdant de la course laisse sa voiture au gagnant. Pratique pour étoffer sa collection, mais on peut très facilement tout perdre aussi.
L’action se déroule dans la ville D’Angel City divisée en huit quartiers répartis aux mains de huit bandes. Pour progresser dans le jeu, il faut gagner leur respect. Chacune base son respect sur différent critères. Il faudra donc être éclectique pour l’emporter. Chaque course permet de faire évoluer le niveau de respect accordé par les bandes. Il faudra donc réussir de bonnes performances, mais aussi de bon pari et éviter de casser les autos. Sinon, le respect baisse immédiatement. Et sans respect, les bandes ne vous inviteront pas à participer à leurs courses.
Une intelligence artificielle… stressée
Dernier élément, la gestion des dégâts. Certes, ce n’est pas une simulation mais plutôt un jeu d’arcade, un mode arcade est d’ailleurs présent, mais si les autos s’abîment visuellement, le résultat sur le pilotage est très limité. Le passage à la caisse pour les réparations est nettement plus convaincant. Mais si en général les factures restent relativement basses. Quant aux adversaires, ils sont gérés par le système DIStress. En gros, leur comportement évolue en fonction de la situation. Si un pilote a parié son auto, il sera plus stressé et commettra plus facilement des fautes. De même s’il est talonné de près. Cette gestion est très agréable et se symbolise par un point d’exclamation clignotant au-dessus de la voiture concernée. A vous de le pousser à la faute.
En ce qui concerne le tuning en lui-même, nous avons rapidement pu acheter notre Punto HGT. Repeinte avec une peinture nacrée, équipée de nouveaux pare-chocs, jupes latérales, stickers, vitres teintées, spoiler arrière et jantes BBS, elle a immédiatement pris un look unique. Une fois les suspensions modifiées et surbaissées, l’admission refaite, le système d’échappement revu, le turbo rajouter et les bombonnes de nitro ajoutées, notre Punto affichait au banc plus de 260 ch à 5000 tr/mn. Sur circuit nous avons même dépassés les 265 km/h ! Totalement surréaliste ! Mais qu’il est bon de faire la course avec des monstres surpuissants qui s’inclinent face à une petite Punto…
Des centaines d’éléments de marques
Niveau pilotage, comme indiqué plus haut, il ne faut bien sûr pas s’attendre à de la simulation. Prendre les trottoirs de biais ne fait pas faire de tonneaux, mais les sensations de pilotages ne sont pas trop mauvaises pour autant. Les graphismes sont agréables mais les 53 autos proposées ne sont pas toutes aussi bien modélisées les unes que les autres. Dommage. Tout comme les bruits de moteurs, très proches les uns des autres. La bande son s’accorde bien avec l’action mais est répétitive et se fera vite oublier.
La durée de vie est bonne mais surtout, le nombre de modifications possibles est tout simplement ahurissant. D’autant plus qu’il s’agit de véritables marques : Bridgestone, Pirelli, Yokohama, Koni, Sparco, Momo, BBS, Ferodo, OZ Racing, Ripspeed, Brembo, HKS, NOS, Arospeed, Bilstein ou bien encore Kenwood et Alpine pour les autoradios !
Bref, nous on s’est fait avoir et si vous cherchez un jeu sans prétention pour passer de bons moments au volant d’une petite italienne, n’hésitez pas. La seule chose qui ne nous a pas convaincu, c’est le mode de jeu en ligne. On n’a tout simplement pas réussi à se connecter…