Lancia Dilambda Spider de 1930

Une seule auto sur le stand du Lancia Héritage cette année à Rétromobile. Mais une voiture rare, qui fête ses 80 ans en 2009, la Dilambda, dans une version Spider deux places probablement unique.

« C’est une Lancia Dilambda que Lancia Héritage est heureux de présenter ici à Rétromobile cette année, explique Gérard Langlois, président de Lancia Héritage. Pourquoi ? Parce que c’est un modèle de la gamme qui fête ses 80 années en 2009. En effet elle a été conçue d’abord en 1927-1928 par Vincenzo Lancia pour le marché américain où Lancia avait créé Lancia Motors Corporation. De ce fait elle est dotée d’un beau V8 et d’un châssis particulier.

Mais qu’a-t-il de particulier ? La Dilambda, comme son nom l’indique, est une extrapolation, un dérivé en quelques sortes, de la Lambda, moins la caisse rigide pour permettre à une clientèle plutôt très haut de gamme de bénéficier des travaux des carrossiers renommés, comme Castagna, Stabilimenti Farina et bien d’autres. Elle a été distribuée sur le marché européen châssis nu. Un châssis extrêmement rigide, caissonné, dont le réservoir contribuait d’ailleurs à la rigidité de l’ensemble.

Le V8 est le deuxième de la marque. Il y a eu d’abord celui de la TriKappa. Et celui-ci a entre autres innovations techniques la possibilité d’être déculassé sans toucher à l’arbre à cames central en tête.

Comme je viens de vous le dire, la Dilambda était destinée surtout à être carrossé par des grands de cette profession, mais celle que nous exposons est un spider deux places. C’est un modèle unique au monde à notre connaissance. Il y a eu des spiders quatre places, des Torpedo, des berlines, des limousines, des coupés-chauffeurs, parce que c’était encore une fois un modèle très haut de gamme, mais en spider deux places, aucun. Et nous pensons, sans pouvoir l’affirmer parce que nous n’avons pas de preuve absolue, qu’elle a été carrossée par le carrossier LeBaron, de New York. LeBaron, qui était très connu dans les années 20 à 30, qui a été absorbé ensuite par Chrysler, et qui a travaillé notamment sur des Lincoln, des Stutz, des Duesenberg et autres. Ce qui lui donne un petit peu son air baroque, très sportif en tous les cas, et en même temps luxueux et un peu sophistiqué.

Il y a le mélange un petit peu des années 20 et des années 30. Les années 20 si on veut bien regarder le capot, sa longueur, la calandre très classique, très emblématique de Lancia. Ses phares très stylisés, en écusson Lancia. Et en même temps réhaussé par des ailes très profilées, avec des galbes généreux, très typées années 30. On les retrouve d’ailleurs sur des Delage, certaines Bugatti et autres grandes marques de ce genre, de cette époque.

Il y en a eu probablement 2 ou 3000 au minimum. Mais combien en reste-t-il actuellement ? Il y en a une seule en France, c’est celle-là, il y en a encore quelques unes bien sûr en Suisse, en Italie et probablement en Espagne et en Grande Bretagne, mais très très peu, malheureusement.

Son propriétaire la fait rouler dans des rallyes internationaux. Il roule assez régulièrement avec, et il aime énormément son style de conduite à la fois souple coupleux et très élégant et performant.

Caractéristiques techniques

Chiffres de production