Maserati fĂȘte les 65 ans de la victoire de Fangio au volant de la Tipo 300S au Grand Prix du Venezuela

par Vincent Royer

Se baser sur le passĂ© pour construire l’avenir, telle est la philosophie de Maserati. La marque au Trident ne manque aucune occasion de rappeler son glorieux passĂ© et ses origines. En novembre, c’est la premiĂšre victoire en Grand Prix de la Tipo 300S en 1955 qui est mise en avant. A son volant ce jour-lĂ  au VĂ©nĂ©zuĂ©la, Juan Manuel Fangio.

Maserati ne cesse de le répéter, 2020 marque son entrée dans une nouvelle Úre. Une voiture symbolise ce passage, la MC20, une voiture qui marque également le retour à la compétition de la marque au Trident.

Quoi de plus normal alors pour Maserati que de profiter de l’anniversaire de la premiùre victoire en Grand Prix de sa Tipo 300S pour la mettre en avant ? Ou plutît pour faire parler de la marque ?

Il faut dire que la Tipo 300S est, comme beaucoup de Maserati, une voiture hors norme. Conçue Ă  partir de la 250S, elle mĂȘme dĂ©rivĂ©e de la 250F, la Tipo 300S pousse son moteur Ă  230 chevaux, et sa cylindrĂ©e de 2,5 Ă  3.0 litres. Objectif, en augmentant la cylindrĂ©e, augmenter Ă©galement les performances globales de la voiture. Taux de compression et vitesse de rotation sont Ă©galement revus Ă  la baisse.

Tipo 300S, Ă©volution de la 250S

Construite en 1955, cette Tipo 300S reprend pour le reste les caractĂ©ristiques de la 250S : un moteur avec deux arbres Ă  cames en tĂȘte et un double allumage.

La chĂąssis par contre Ă©tait entiĂšrement revu pour supporter le poids Ă  la hausse. ConstituĂ© d’un treillis de tubes ovales et ronds, il Ă©tait associĂ© Ă  des suspensions Ă  deux triangles et un ressort hĂ©licoĂŻdal avec un amortisseur tĂ©lescopique coaxial. Les freins Ă©taient en aluminium lĂ©ger ajourĂ©s avec des ailettes radiales pour dissiper la chaleur.

EsthĂ©tiquement, cette 300S Ă©tait habillĂ©e par la carrosserie Fantuzzi et le Trident siĂ©gait majestueusement Ă  l’avant. Un petit-pare-brise protĂšge le siĂšge du pilote alors que des ailettes latĂ©rales viennent assurer le refroidissement. Enfin, deux pots d’échappement prennent place le long de la carrosserie cĂŽtĂ© gauche.

A l’arriĂšre, c’est le rĂ©servoir d’essence de 150 litres qui prend place, jouxtĂ© par un rĂ©servoir d’huile de 20 kg et la roue de secours.

Ce look, mais aussi la technique de la 300S, seront amĂ©liorĂ©s tout au long de sa vie pour en augmenter l’efficacitĂ©. Elle recevra ainsi l’injection, lui permettant d’ĂȘtre la meilleure Maserati de compĂ©tition durant deux saisons.

Voiture victorieuse

Cette Tipo 300S remporte ainsi dĂšs sa premiĂšre saison en 1955 le Grand Prix de F1 du Venezuela ! Ce 6 novembre, c’est le cĂ©lĂšbre Juan Manul Fagio qui est Ă  son volant. En 1956, la 300S remporte 2 des cinq courses du championnat, terminant la saison Ă  la seconde place derriĂšre Ferrari.

Cette annĂ©e lĂ , Stirling Moss et Carlos Menditeguy remportent Ă  son volant les 1000 km de Buenos Aires, Pietro Taruffi le Giro di Sicilia (1er de la classe jusqu’à 3000 cc) et la Targa Florio (1er de la classe jusqu’à 2000 cc), Jean Behra remporte les courses de Bari et Castelfusano, alors que Franco Bordini s’impose aux Cinq Heures de Messine. Enfin, la mĂȘme annĂ©e, la voiture s’impose aux 1000 km du NĂŒrburgring avec Stirling Moss, Jean Behra, Pietro Taruffi et Harry Schell.

Remplacée par la 450S

En 1957, la 450S vient remplacer la 300S. Cette derniĂšre ne disparait pas tout de suite et continue Ă  ĂȘtre produite et vendue jusqu’en 1959. Au total, en quatre ans, 27 exemplaires seront produits.

Maserati fĂȘte les 65 ans de la victoire de Fangio au volant de la Tipo 300S au Grand Prix du Venezuela

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