La dernière course de la saison se déroulait sur le sec. Bruno Besson tirait parti de sa pôle position pour virer en tête au premier virage devant Dominique Dupuy, William David et Lucas Lasserre.
Dominique Dupuy, visiblement plus rapide, ne tardait pas à trouver l’ouverture sur Besson qui ne résistait pas outre mesure. Les hommes de tête revenaient rapidement sur les pilotes plus lents et Dominique
Dupuy en profitait pour se construire un écart qu’il stabilisait aux alentours de cinq secondes. Derrière lui la bataille faisait rage entre Besson, David et Beltoise. Cette lutte entre Besson, David et Beltoise profitait à Dominique Dupuy qui voyait son avance augmenter. Besson fermait les portes et David et Beltoise s’échangeaient régulièrement leurs positions au freinage d’Adélaïde. A l’approche des
changements de pilote, Dupuy menait la danse avec près de dix secondes
d’avance alors que Patrice Goueslard, parti quinzième, pointait désormais inquième position. Olivier Thévenin, alors neuvième, était le premier des hommes de tête à passer aux stands, imité quelques instants plus tard par Besson, David et Beltoise. Logiquement, François Fiat héritait de la tête avec une large avance sur Jean-Louis Deglise, Stéphane Lacroix-Wasover et David Hallyday. Malgré l’explication entre Deglise et Lacroix-Wasover, Hallyday ne remontait pas aussi vite que prévu sur ses adversaires, au contraire de Patrick Bornhauser, qui débordait Blanchemain avant de remonter sur les leaders. Les dix dernières minutes allaient être mouvementées et décisives pour le titre de Champion de France. Cinquième juste derrière Hallyday, Patrick Bornhauser était virtuellement champion, la balle était donc dans le camp d’Hallyday qui devait au moins gagner une position pour espérer inverser la tendance. Une touchette entre
Deglise, handicapé par un problème d’embrayage, et Lacroix-Wasover qui en profitait pour passer deuxième, faisait naître l’espoir au sein du Force One Racing.
Malheureusement à cinq minutes de la fin de la saison 2004, David Hallyday rentrait aux stands, trahi par son moteur. Le dernier coup de théâtre de la saison survenait dans les derniers mètres de compétition, lorsque le deuxième, Stéphane Lacroix-Wasover, immobilisait sa Viper suite à une panne d’essence. Au final,
Dupuy/Fiat remportaient leur deuxième course de la saison devant Deglise/David, et en terminant troisième, Patrick Bornhauser s’adjugeait le premier titre de sa carrière en remportant le Championnat de France GT FFSA 2004.
Dans l’ultime tour, Christian Demigneux débordait Thierry Rabineau en Trophée NGT. Pourtant, Morgan Moullin-Traffort survolait la première partie de la course, même si Cyril Prunet s’emparait un cour instant de la tête avant de partir à la faute. A défaut de terminer la saison par une victoire, Rabineau et Moullin-Traffort pouvaient être satisfaits de remporter le Trophée NGT.
Personne n’était en mesure de venir disputer la victoire à Loger et Charriol en Coupe de France. Les deux hommes s’imposaient facilement devant David/Narac et Rumpler/Peyroles. Déjà vainqueur de la Coupe de France GT FFSA 2004 la veille, Fred Dedours et Fred Makowiecki assuraient et terminaient quatrième.
Patrick Bornhauser : « C’est le premier titre de ma carrière. Le début de course n’a pas été simple car Olivier était en difficulté avec ses freins. J’ai par contre tout de suite pris la mesure de l’auto et j’ai tout donné pour revenir sur Hallyday car je pensais qu’il allait
rapidement gagner des positions ; je voulais donc revenir au contact pour lui mettre la pression. Nous sommes une petite équipe et c’est un véritable exploit pour nous de s’imposer devant de gros bras. Toute l’équipe a fait un super boulot ; nous avons été parfait techniquement. Nos seuls abandons étaient à cause de crevaisons ou d’erreurs bénignes. La victoire est collective. Je regrette énormément qu’Olivier ne soit pas lui aussi titré alors même s’il n’est pas inscrit au tableau d’honneur, il est lui aussi moralement
Champion de France GT FFSA. L’année prochaine, si le règlement ne change pas trop et que le GT n’est pas trop dénaturé nous essayerons de gagner à nouveau ensemble. »